Ushijima - L'usurier de l'ombre Vol.34 - Actualité manga
Ushijima - L'usurier de l'ombre Vol.34 - Manga

Ushijima - L'usurier de l'ombre Vol.34 : Critiques

Yamikin Ushijima-kun

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 02 Juin 2017

"Combien ça coûte de briser la vie de quelqu'un ?"

Posée par le traître Masaru à Takada dès la première page, cette question semble parfaitement coller à ce qui arrive en dernière page de ce 34ème tome d'Ushijima. Un événement terrible, quelque part assez prévisible, mais bien conçu, qui pourrait enclencher une spirale de violence par la suite, et qui arrive au bout d'un tome rondement mené, au fil duquel Ushijima doit se préparer au retour d'une menace vengeresse et meurtrière : Habu.

Depuis qu'il a été frappé par l'usurier, le chef du clan Habu-gumi n'a plus qu'une obsession : tenter de laver son honneur en tuant Ushijima et ses employés. Pour cela, il sera prêt à tout, utilisant habilement ses sbires pour resserrer l'étau et surveiller l'usurier... mais est-ce que ce sera suffisant ? En face, Namerikawa a reçu un ordre de l'administrateur de son clan, Kumakura : protéger Ushijima, quitte à y laisser des plumes, car l'usurier est financièrement plus qu'intéressant pour le clan. Mais peut-être que Kumakura voit déjà plus loin...

Le danger plane tout au long du volume, sur les employés d'Ushijima, et surtout sur l'usurier lui-même, celui-ci se retrouvant acculé comme jamais dans la série. Et Shohei Manabe parvient sans le moindre problème à faire ressortir la menace qui plane, car il accorde beaucoup d'importance aux préparatifs, à la toile qui se tisse entre l'usurier, les objectifs personnels et les différents clans yakuzas. Mais aussi parce qu'il peut compter sur le réalisme malsain de son cadre urbain toujours aussi bien rendu ainsi que sur ses instants de violence implacable.

Dans tout ça, le portrait des bas-fonds de la société urbaine pourrait presque paraître très en retrait, si Manabe ne mettait pas si bien en avant les enjeux autour des clans de yakuzas, des alliances et des possibles trahisons. Dans son travail, Ushijima est forcément obligé de croiser cette sphère mafieuse, mais celle-ci pourrait finir par se retourner contre lui si la situation l'exige.

Après deux volumes, cet arc, qui se ré-intéresse de près à Ushijima, à ses employés et à un danger "fil rouge" qui revient à la charge, tient ses promesses. L'auteur gère bien les choses, fait monter la tension et l'aspect sans pitié, pour aboutir sur une toute fin de tome très prometteuse. On tient ici du très bon Ushijima, pourvu que ça dure !

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction