Try my speciality : Critiques

Depuis qu’il est à nouveau célibataire, Ogi ne se prépare plus à manger. Il préfère aller manger au restaurant tous les jours. Ainsi, il ne se retrouve pas seul chez lui, même si c’est avec des inconnus. Un soir, il tombe sur un nouveau petit restaurant tenu par Mizuki, un jeune chef. Tombant littéralement sous le charme de sa cuisine, Ogi devient un client régulier. Au fil des repas pris au restaurant de Mizuki, Ogi se rend compte des sentiments qui sont en train de naître pour le jeune chef…

Contrairement au titre, ce one-shot n’est pas constitué d’une histoire, mais de trois qui sont complètement différentes les unes des autres et surtout n’ont aucun lien avec la nourriture ou les restaurants. La première histoire concerne donc Ogi, un salarié, qui a été marqué par sa précédente relation amoureuse. Toujours en proie à ses démons du passé, il arrivera à les oublier en passant du temps dans ce nouveau restaurant. Les plats que lui prépare Mizuki le transportent littéralement. Finalement, nous pouvons beaucoup transmettre à travers la confection d’un plat. C’est l’essence même de cette première histoire qu’on suivra à travers trois chapitres. Malheureusement, l’auteur a du mal à nous convaincre. En effet, tout d’abord, les dialogues font trop clichés et même par moment assez niais. Nous avons du mal à adhérer aux états d’âme d’Ogi qui se dévalorise tout le temps. Ensuite, les trois chapitres qui se suivent avancent trop rapidement dans la relation entre Ogi et Mizuki. D’une déclaration d’amour, nous passons directement à l’installation dans le même appartement !

Il s’en suit deux autres histoires. Tout d’abord « Night and day dream » où Nao Sawaguchi et Izuki Taira sont voisins de table en cours. Sawaguchi est attiré par Taira et n’arrête pas de l’observer. Un jour, Sawaguchi découvre que Taira est un escort boy. Il comprend alors les raisons pour lesquelles Taira s’endort toujours en classe. Pourtant Taira aimerait continuer le lycée selon les volontés de sa défunte mère. Sawaguchi se proposera de l’aider. En premier lieu l’histoire est classique avec une évolution sentimentale simple entre deux lycéens. Mais, nous avons du mal à suivre l’auteur qui déguise Sawaguchi en fille ! La situation en devient hélas ridicule. Mais le pire est à venir avec « le docteur et moi »  où nous découvrons Togami, un salarié, qui subit des violences physiques par ses différents compagnons ou bien par ses collègues. Il en souffre terriblement et alors qu’il entreprend de vouloir se soigner psychologiquement, il tombera dans les mains d’un sadique ! Et il aimera ça ! En résumé, l’auteur amorce son histoire en parlant d’un sujet grave que sont les violences physiques pour finir sur du sadomasochisme ? C’est quoi la logique ?

Concernant les graphismes, ils sont simples rendant à la lecture une sensation de vide dans certains passages. En effet, les trames sont très peu utilisées et l’absence de décor se fait vraiment ressentir. Quant à l’édition, elle est de bonne facture.

Ce one-shot de Yuno Ito ne convainc pas et se termine avec un goût amer à la lecture. L’auteur a encore des progrès à faire tant en terme de scénario qu’au niveau des graphismes pour réussir à nous faire partager des émotions.