Trinity Blood Vol.17 : Critiques

Quel avenir souhaites-tu ? Une étrange question qui se pose alors qu’Albion s’apprête à connaître des heures sombres. Des heures où chaque événement tragique risque d’avoir une incidence sur l’avenir même du pays. La reine est sur le point de remettre son dernier souffle. A moins qu’elle ne l’ait déjà fait. Dans l’ombre, des silhouettes se profilent, s’agitent, prêtent à se battre pour le pouvoir. Nos héros, de leur côté, devront sauver leur propre peau...

Le précédent opus nous avait laissés sur un tome hors norme où tous les enjeux explosaient à notre face. Jamais Trinity Blood n’avait atteint un tel sommet dans la tension, le chaos et le sang. Ce volet-ci nous délivre enfin certaines pistes, permettant dès lors de clarifier certaines choses, notamment sur l’identité de mercenaires qui étaient aux trousses de la vérité entourant la naissance de la princesse perdue. Nous connaissons à présent qui était derrière tout ça. Cette révélation nous surprendra à moitié. Mais cette confirmation aura tendance à approfondir et à complexifier le personnage qu’est Mary Spencer. Un protagoniste de haute volée qui ne cesse de nous fasciner et de prendre de l’ampleur et du charisme, mais également de la rendre humaine dans ses faiblesses et ses blessures dues à un passé malheureux. Après tout, il s’agit de la reine des morts. Mais alors que Mary est prête à tout pour prendre la couronne, un élément qu’elle n’avait pas prévu surgit et la fait douter. Sa sœur, nouvellement révélée. Sa sœur, Esther Blanchett. Des sœurs que tout oppose, mais qui sont étrangement liées par un lien fort et amical. Mary, que va-t-elle faire ? Son projet aux hautes sphères ou sa dernière famille, une personne qu’elle a tant attendue pouvant l’aimer pour ce qu’elle est ?

Cet élément du volume est sans conteste la grande réussite de ce présent volet. Plus qu’une réussite, d’ailleurs. Pour le reste, l’action et les combats font rage tout autour de nos personnages. Personne n’en réchappe. Il faudra avouer que ces deux composantes seront mises en œuvre de manière plutôt maladroite, même si intéressante. En outre, Kiyo Kyoujo continue de mettre en action le sorte de batmobile volant, sortant d’un peu on ne sait où et ne rendant pas l’action vraiment des plus crédibles.

Nous sommes donc confrontés à un volume balançant entre excellence et moins bons éléments. Il n’empêche cependant que ce 17e volume de Trinity Blood n’en reste pas moins efficace et des plus touchants, n’entachant en rien notre intérêt pour cette trame des plus délicieuses et remarquable. Jamais Esther et Mary Spencer n’auront été aussi loin dans leur exploitation et dans nos considérations.