Tokyo ghoul : Re Vol.3 : Critiques

Chronique 2

Le CCG investit la vente aux enchères de Big Madam mais rencontre une forte opposition, bien plus forte que ce à quoi ils s'attendaient! Les pertes seront nombreuses des deux cotés, certaines ghoules se révélant être de véritables monstres surpuissants... Et au cours de cette lutte acharnée, Haise lutte pour garder le contrôle, d'autant qu'il croise des visages issus de son passé!

Alors qu'on peine un peu à retrouver l'ambiance de la première saison (pour les nombreuses raisons évoquées dans les tomes précédents), cette grande attaque d'envergure contribue à nous rappeler ce qu'on a pu aimer justement dans Tokyo Ghoul!
Malgré tout, il faut bien admettre qu'il y règne une certaine confusion, non pas parce qu'on passe d'un front à l'autre sans cesse, bien au contraire, mais parce qu'autant le trait que la narration contribuent à rendre cette guerre fouillis et confuse!

Mis à part le dernier chapitre, tout le tome va se concentrer sur cette grande bataille où de nombreuses ghoules vont être impliquées en plus des nombreux inspecteurs! Bien évidemment, et c'est aussi ce qu'on aime, la bataille va partir dans tous les sens, de nombreux fronts vont apparaître, les équipes se scindant et venant se renforcer au gré des affrontements.
On va ainsi faire la connaissance de nouvelle ghoules, mais pas que, on va reconnaître certaines d'entre elles, a notre grande surprise mais aussi pour notre plus grand plaisir!

Beaucoup d'humains vont mourir, mais ils ne sont que des éléments sacrifiables pour le récit, afin de démontrer la puissance de leurs adversaires, ils n'étaient que des anonymes, pas d'attachement en ce qui les concerne!
A l'inverse plusieurs éléments vont être mis en avant, bien que cela ne soit pas vraiment une surprise, ainsi tour à tour Suzuya, Shirazu et Urie vont briller et démontrer l’étendue de leurs talents...mais à différents degrés!
Si pour Suzuya tout à l'air facile et qu'il semble y prendre du plaisir, malgré le lien malsain qu'il entretient avec Big Madam, pour Urie, c'est l'occasion de faire ses preuves, bien qu'il risque de perdre le contrôle!
Et à propos de contrôle, on s'attarde longuement sur Haise/Ken qui lutte contre son passé, bien qu'en l'état il ne soit pas en mesure de faire face à ses adversaires... En toute franchise je n'ai aucune idée de la direction dans laquelle l'auteur veut nous entraîner en ce qui concerne Ken et j'avoue être un peu déçu et sceptique...

Le dernier chapitre fait le bilan de cette meurtrière opération et s'intéresse au lieutenant de Suzuya...on devine un certain potentiel, reste à voir comment il sera exploité.

Un tome bien plus intéressant que les deux premiers mais qui demeure assez confus et surtout qui ne lève le voile sur aucun mystère, qui ne répond à aucun question...donc bien mais frustrant!


Chronique 1

Un groupe de goules organise des « enchères », un véritable show présentant des individus alors vendus comme de la viande. Afin de stopper les festivités, le CCG met au point un plan d’envergure. Tooru Mutsuki est envoyée comme appât pour que, à terme, les Quinckes de Haise Sasaki attirent la goule Nutcraker et l’exterminent. Mais lorsque le CCG envoie ses meilleurs hommes pour faire un carnage dans l’assemblée de goules et que d’autres factions ennemies se mêlent à l’assaut, c’est une grande bataille entre les deux camps qui commence et les cadavres sont compteront par dizaines…

Les deux premiers tomes ont pris leur temps pour planter le décor de la seconde partie de l’histoire, mais avec cette suite, on renoue plus ou moins avec l’ambiance qui faisait la force de la première saison, autrement dit un chaos total dû à une bataille violente et sanguinolente qui n’est pas sans rappeler celle d’Aogiri.

Sui Ishida a un certain talent pour faire monter la tension lors des grandes batailles. Ainsi, après des débuts assez classiques qui ne démontrent aucun enjeu dans toute cette guerre, les rebondissements finissent par fuser et, par l’intervention de certains personnages et leurs échanges avec Haise, un retour au scénario phare de Tokyo Ghoul est partiellement opéré, augurant alors des perspectives convaincantes pour la suite de l’œuvre. Oui, la série pourrait retrouver son niveau d’antan dans les prochains chapitres, et c’est bien ce qu’on attend.

Malgré tout, si on peut soulever des points positifs dans ce troisième opus (ou dix-septième à l’échelle de l’ensemble de la série), Sui Ishida continue d’agacer avec ses mauvaises habitudes, une sorte de prétention d’auteur de laquelle il ne sait se détacher et amène le récit vers une extrême confusion. Car comme d’habitude depuis quelques volumes désormais, l’action est noyée par un amas de personnages dont il est difficile de se remémorer. Certains n’ont été que sommairement présentés tandis que d’autres n’entrent en scène que pour mourir peu après. Fort heureusement, les grandes têtes d’affiche encore en vie de l’œuvre sont de la partie et amènent quelque point de repère, mais pour le reste, on survole une grande partie du volume en étant quelque peu dérouté. Si du point de vue esthétique et représentation des combats la patte du mangaka transpire, elle ne fait que renforcer l’aspect brouillon du pavé, à tel point que l’auteur lui-même est forcé de clarifier la situation à travers un schéma, ce en plein milieu de l’assaut.

Au passage, notons que Glénat a soigné son édition, notamment au niveau de l’encre qui s’avère moins baveuse, un très bon point pour l’éditeur.

Au final, on se retrouve avec un tome intéressant pour les avancées narratives qu’il propose sur sa fin et un assaut qui aurait pu se révéler passionnant s’il n’était pas gâché par la confusion due à l’abondance de personnages et la manière qu’a Sui Ishida de passer d’un front à un autre. On aimerait enfin retrouver un Tokyo Ghoul à son meilleur niveau, mais étant donné la direction prise par la fin du volume, on ne désespère pas…