The Proper Way to Write Love - Actualité manga
The Proper Way to Write Love - Manga

The Proper Way to Write Love : Critiques

Renai Rubi no Tadashii Furikata

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 26 Avril 2017

Critique 2


Hiromu était un jeune homme introverti quand il était au lycée. Subissant les brimades de certains camarades, il préférait s’isoler et se réfugier au club de jardinage. Après le lycée, il a décidé de reprendre sa vie en main. Devenu coiffeur, Hiromu est plus sûr de lui et surtout il est devenu très séduisant. Un jour, il se retrouve nez à nez avec Natsuo, son ancien bourreau de lycée. Ce dernier ne l’a pas reconnu. Hiromu en profite donc pour se venger en faisant semblant de sortir avec lui.

Dans ce one-shot, nous avons deux histoires distinctes. Tout d’abord, « The proper way to write love » où Hiromu décide de se venger de Natsuo, un ancien camarade qui le persécutait quand il était au lycée. Mais connaissez-vous l’adage de l’arroseur arrosé ? En effet, en acceptant de sortir avec Natsuo, il découvre au fil des jours un garçon charmant, peu sûr de lui et bourré de gentillesse. Il ne correspond pas du tout à l’image qu’il s’en faisant quand il était au lycée. Hiromu pense qu’il tirera satisfaction lorsqu’il rompra avec lui. Même si, se venger en sortant avec son bourreau ne semble pas très original, Ogeretsu Tanaka, arrive à faire retranscrire toute l’évolution des sentiments qui habitent Hiromu. En découvrir plus sur le personnage de Natsuo, nous fait prendre conscience qu’il n’est pas le bourreau qu’Hiromu a cru qu’il était, mais tout simplement un jeune homme qui n’arrivait pas à faire comprendre ses véritables intentions.
Dans « Le monstre refoulé » nous retrouvons Hayashida, l’ex petit ami violent de Yumi dans « Love whispers even in the  rusted night ». Hayashida se refuse à toute nouvelle histoire amoureuse. Très marqué par son comportement vis-à-vis de son ex-compagnon, il ne s’accorde que des plaisirs charnels. Ce sera sans compter sur Shûna qui aimerait avoir autre chose qu’une relation purement physique. Peut-on avoir une deuxième chance ? Peut-on respecter l’homme qu’on aime et ne plus sombrer dans la violence ? Hayashida est un homme meurtri, tentant d’expier ses anciens démons. Shûna lui apportera la force nécessaire pour qu’il puisse à nouveau croire en lui. L’auteur nous offre ici une excellente suite où la deuxième chance est au rendez-vous.

Concernant les graphismes, l’auteur nous dessine des personnages séduisants. Par contre, les scènes érotiques peuvent paraître plus brouillonnes, car trop chargées visuellement. Quant aux trames et décors, l’auteur ne les utilise pas assez laissant des passages un peu vides. L’édition est quant à elle de bonne qualité.

C’est un réel plaisir de connaître la suite de l’ex-petit ami de Yumi de « Love whispers even in the  rusted night ». D’ailleurs, l’auteur nous offre une histoire émouvante où l’espoir de vivre une relation amoureuse respectueuse est possible. Un bon titre à découvrir.


Critique 1


Découverte il y a quelques mois avec son premier livre Love whispers even in the rusted night, Ogeretsu Tanaka nous laissait l'impression d'une mangaka encore jeune, mais pleine de promesses, de par ses thématiques dures et réalistes malgré un petit manque d'approfondissement. Après cette première expérience convaincante, l'artiste débarque pour la deuxième fois chez Taifu Comics en ce début d'année 2017 avec The proper way to write love, recueil paru au Japon en 2015 et qui est le deuxième livre de sa carrière. Au programme, deux histoires, dont le contenu n'est pas sans faire écho à Love whispers.

La première histoire nous plonge aux côtés du dénommé Hiromu, un home qui a vécu l'enfer pendant ses années de lycée passées dans un établissement miteux regorgeant de racailles. Effacé, il tentait alors de s'adonner à sa passion pour le jardinage et les plantes, mais le club dédié était hélas le repaire de certains loubards, à commencer par Natsuo Washizawa qui n'a cessé de le persécuter. Si bien que Hiromu, pour échapper à ça, a fini par changer d'établissement pour suivre des études de coiffure, tout en se promettant un jour de se venger de Natsuo. Aujourd'hui, le jeune homme est un coiffeur confirmé de 23 ans, qui tente d'oublier le passé... jusqu'à ce qu'un client particulier entre dans son salon de coiffure : Natsuo, qui semble avoir beaucoup changé, et qui tombe rapidement amoureux du jeune coiffeur. Voyant son ancien persécuteur lui tomber dans les bras, Hiromu accepte de sortir avec lui, avec pour réel projet de se venger de la plus cruelle des manières... Mais tout va-t-il se passer comme prévu ?

La deuxième histoire, quant à elle, nous invite à suivre un certain Hayashida, un employé qui entame une relation purement sexuelle avec l'un de ses collègues de travail, Shûna. Au fil de leurs ébats, Shûna découvre de plus en plus son partenaire, qu'il n'a jamais vu sourire hormis sur une ancienne photo posée chez lui, et il commence à tomber réellement amoureux de lui. Mais Hayashida semble repousser en bloc le sentiment amoureux, ainsi que le droit de sourire et d'être heureux... Quels regrets passés renferme-t-il au plus profond de lui pour rester ainsi ?

Première chose intéressante que l'on cerne au fil des pages : s'il peut se lire sans le moindre problème indépendamment, The proper way to write love est directement rattaché à Love whispers en tant que suite. En effet, on finit par cerner que le fameux Hayashida de The proper way n'est autre que Kan, le compagnon de Love whispers, mais aussi que Natsuo est l'un de ses amis de lycée, et donc que Hiromu était lui aussi dans le même établissement scolaire. Alors que l'un des regrets dans Love whispers était le manque d'approfondissement sur les tourments de Kan, Ogeretsu Tanaka a donc ici l'occasion de se rattraper, mais pas seulement.

On retrouve ici des thématiques abordées dans le précédent manga de l'autrice, à commencer par le problème des violences, que celles-ci soient conjugale ou dans le cadre du lycée en tant que brimades. Un problème délicat que Tanaka choisit d'aborder une nouvelle fois un peu vite (les histoires vont à l'essentiel, les conclusions sont assez rapides), mais qu'elle parvient malgré tout à rendre très forte grâce au souci de réalisme qu'elle apporte sur la psychologie de ses personnages. Cette psychologie, on la ressent bien grâce aux choix narratifs de l'artiste : dans la première histoire, nous suivons les choses du point de vue de Hiromu, et dans la deuxième nous les voyons à travers Hayashida. Et ce sont bien ces deux personnages qui véhiculent le plus de choses. Hiromu a-t-il totalement raison en rejetant en bloc tout son triste passé sur Natsuo, surtout en découvrant face à lui un garçon adorable ? Hayashida a-t-il raison de refuser d'avoir à nouveau droit au bonheur, à cause de ce qu'il a pu commettre par le passé et de sa peur de retomber un jour dans ces mêmes excès ? En filigranes, on découvre surtout deux hommes qui, à cause du passé, se détestent, mais ils ont peut-être tendance à parfois trop rejeter la faute ailleurs, comme pour rester coincés dans une bulle isolée. L'oeuvre parvient alors à croquer avec certaines nuances des choses très humaines. Le sentiment de culpabilité, la difficulté de la rédemption. La difficulté de s'accepter aussi bien sûr, mais aussi de changer, de se reconstruire, d'assumer son passé pour pouvoir ensuite se tourner à nouveau vers l'avenir.

On se retrouve donc avec un recueil une nouvelle fois un peu rapide dans ses évolutions, mais très intéressant et capable d'être très juste dans ses portraits de personnages et dans ses thématiques fortes, et confirmant donc qu'Ogeretsu Tanaka est une mangaka à suivre dans sa catégorie. Ses récits sont servis par un trait qui n'hésite pas à être explicite et qui garde une belle finesse de trait, surtout via certaines expressions faciales particulièrement réussies et poignantes.

Ce livre de 220 pages est servi dans une édition soignée : papier souple et suffisamment épais, première page en couleur, traduction efficace de Nicolas Pujol.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Einah

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs