The Arms Peddler Vol.7 : Critiques

Pas moins de deux ans et demi séparent ce présent tome du précédent, une attente interminable qui a presque failli provoquer l’oubli de la série dans l’esprit des lecteurs. Autant dire qu’un subtil mélange de surprise et de joie nous a envahis lorsque ce septième opus a été annoncé, nous n’y croyions plus, nous ne l’espérions plus ! Et pourtant il est bel et bien là, et nous sommes bien décidés à en profiter !

Sona est à la recherche du meurtrier de ses parents qu’il a retrouvé il y a peu. Mais il a été séparé de Garami toujours à la recherche du grimoire des clés. Elle aussi a retrouvé la piste de ce qu’elle cherchait…mais la menace d’une terrible créature qui décime les habitants pèse sur eux…

Il faut être honnête, après une telle attente, la lecture du volume précédent apparaît bien loin, autant dire qu’on a totalement oublié l’intrigue et qu’on ne sait plus où nous en sommes ni qui sont la moitié des personnages, c’est dans ces moments-là qu’on regrette que le tome ne s’ouvre pas sur un résumé et sur une présentation des personnages.
Qu’importe, on se replonge volontiers dans cet univers si séduisant et rapidement la mémoire nous revient (je vous recommande toutefois une petite piqûre de rappel en reprenant les volumes précédents), et très vite on replonge dans l’horreur.
Nos héros vont rapidement se rassembler et se retrouver face à la créature gigantesque (rappelant Berserk) qu’on avait aperçue dans le sixième opus. Une lutte à mort s’engage alors au milieu des cadavres et des corps mutilés. Le trait de l’auteur facilite l’immersion dans cet univers sombre et violent et on se délecte de cette ambiance glauque et malsaine.
La lutte prend encore davantage des proportions dantesques lorsque l’armée a recourt à des créatures immenses, des monstres de siège pour lutter contre l’ignoble monstre qui détruit la ville.
L’ironie de la conclusion veut que la personne qui contrôle la créature reprend ses esprits et décident de lutter contre les monstres de l’armée afin de protéger nos héros…monstres de l’armée dont le but était de protéger la ville…c’est un peu l’histoire du serpent qui se mord la queue !

Cette partie se termine sur une note tragique, mise en scène de fort belle manière par des auteurs aussi à l’aise dans la narration que dans le dessin et la mise en page, et nous voilà partis vers de nouvelles aventures !

Mais avant de découvrir un nouvel arc scénaristique (qui ne viendra que dans le prochain tome), nous avons droit à un chapitre bonus, particulièrement plaisant bien que très bref. Garami y est confrontée à un assassin qui semble tout droit sorti de « Assassin’s Creed » et nous découvrons des choses incroyables sur l’épée offerte à Sona.
Ce chapitre fait directement écho aux nouvelles de Lovecraft, mentionnant des mondes parallèles, des divinités oubliées et allant même jusqu’à en citer une…la filiation de Arms Peddler à Lovecraft ne fait désormais plus aucun doute (aux aveux même de l’auteur dans un commentaire en toute fin du volume).

Nous l’avons attendu longtemps et cette attente fut récompensée par un tome de grande qualité, mais malgré tout on ne peut s’empêcher de fermer ce tome avec un goût amer…la lecture fut bien trop rapide pour une telle attente, et on ne peut s’empêcher d’être inquiet en ce qui concerne la sortie du tome suivant…faudra-t-il attendre aussi longtemps ?