The Ancient Magus Bride Vol.6 - Actualité manga
The Ancient Magus Bride Vol.6 - Manga

The Ancient Magus Bride Vol.6 : Critiques

Mahô Tsukai no Yome

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 16 Mars 2017

L’hiver est installé, et Noël approche à grands pas. Chise reçoit une invitation d’Alice, l’apprentie du sorcier Renfred, à se rendre à Londres, ce que fait la jeune magicienne dans le dos d’Elias. Prouvant son autonomie par cette occasion Chise va à la fois chercher un cadeau à son mentor, mais aussi en apprendre beaucoup plus au sujet d’Alice. Ce n’est d’ailleurs pas la sœur relation que l’héroïne va nouer…

Ce sixième tome de la série de Kore Yamazaki est placé sous le signe de l’émancipation de Chise, par les relations profondes que va nouer la jeune fille. Deux grands récits façonnent ainsi ce volume, tous deux portés par des interactions qu’aura l’héroïne, tant de moments qui lui permettront d’évoluer aussi bien humainement qu’en tant qu’apprentie magicienne.

La première histoire fait ainsi revenir Alice, personnage aperçu aux débuts de la série, mais resté assez énigmatique, un moment qui permettra à Chise de connaître son passé. Dans le second scénario, l’histoire prend des allures d’enquête puisque la jeune fille doit retrouver le petit-frère disparu de Stella, nouveau personnage de la série qui marque un certain cap franchi dans l’œuvre puisqu’il s’agit de la première relation que noue l’héroïne avec un être de sa génération.

D’une manière générale, c’est l’humanisation encore plus profonde de Chise qui a lieu dans ce volume. Si la protagoniste s’est surtout éveillée par rapport au monde merveilleux croqué toujours plus profondément par la mangaka à chaque volume, elle restait souvent seule, Elias restant son seul mentor et son seul ami si on met de côté Ruth, le familier de l’héroïne. Par l’approfondissement d’Alice et toute la quête aux côtés de Stella, Chise évolue par ses contacts avec d’autres humains et agit pour eux plus que pour son éveil personnel, ce qui a bien sûr un impact sur la demoiselle qui apparaît aussi bien comme une novice qui apprend à utiliser ses dons que comme une simple adolescente vivant de quiétude et d’amitié. Alors, par le biais de petites histoires distinctes qui semblent sans liens avec l’intrigue globale de la série, Kore Yamazaki maintient une réelle évolution dans sa série, une progression subtile qui n’a pas besoin de passer par des enjeux grandiloquents.

La dernière phase de ce sixième volume va alors changer d’optique, renouant avec l’aura mystique de la série de par l’utilisation des pouvoirs de Chise, mais aussi une réaction étonnante dont fera preuve Elias, établissant un climax troublant pour ce volet, une finalité aussi douce que poignante. The Ancient Magus Bride a toujours cherché à faire avancer deux personnages, inconnus au départ, qui ne se connaissaient pas vraiment eux-mêmes et avançaient ensemble à leur manière. Et encore une fois, le lien se consolide et malgré les différences entre les deux individus, l’ambiance nous happe et nous fait ressentir le profond attachement que l’un a envers l’autre, et réciproquement. C’est un point où l’œuvre de Kore Yamazaki ne faiblit pas : l’aura de l’œuvre reste prenante à chaque page, autant quand le récit nous raconte des petits moments anodins du quotidien ou quand quelques chamboulements surviennent dans la vie des personnages. Après six tomes, nous pouvons donc affirmer que The Ancient Magus Bride est une œuvre fantastique, mais surtout une sincère fable humaine.

Enfin, il convient de souligner la communication particulière de Komikku autour de ce volume. Pour fêter la sortie du premier tome de L’Enfant et le Maudit, série proche de celle de Kore Yamazaki en termes d’ambiance, l’éditeur offre un badge dans chacun des deux tomes. A ce titre, les passionnés de l’univers de la mangaka apprécieront le petit supplément ainsi que la possibilité de mettre la main sur un shikishi du plus bel effet.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs