Syndrome 1866 Vol.4 - Actualité manga

Syndrome 1866 Vol.4 : Critiques

Tsumi to Batsu

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 17 Septembre 2010


"On ne se soustrait pas à ce que la nature impose !"

Alors plongé dans le coma, Miroku se remémore de son passé et de sa rencontre avec Kaï Sudo, un salaryman aux mœurs étranges. Charismatique, coureur de jupons, cet homme traine derrière lui des rumeurs étranges, comme le fait d'être un meurtrier. Rédigeant alors un essai parlant d'un criminel, Miroku s'approchera de son supérieur pour l'observer... mais ne risque-t-il pas de se faire entrainer dans un monde de l'ombre qui le dépasse ? Et si ces évènements étaient à l'origine de ses pulsions assassines ?

Plutôt que de revenir sur les conséquences de l'acte fatal de Miroku, Naoyuki Ochiai nous propose de revivre les moments-clés de son passé. C'est ainsi que nous le retrouvons plus jeune, en tant que stagiaire en entreprise, où il se fait continuellement sermonner. L'auteur dénonce ici les abus d'autorités des supérieurs, ainsi que les ambiances malsaines qui peuvent pourrir la vie de bureau. On retrouve également quelques pistes intéressantes sur le cadre familial de notre héros, comme les circonstance du décès de son père ou encore sa sœur qui n'est pas le modèle de réussite décrite dans les premiers volumes. Par tous ces éléments, la psychologie de Miroku se construit de manière implicite, et une relecture des premiers tomes s'impose suite à ces révélations.

Cependant, ce quatrième opus de Syndrôme 1866 tient surtout autour du personnage de Kaï Sudo, dont le charisme se ressentira dès sa première scène. Sudo est déjà apparu dans les cauchemars de Miroku, et semble représenter une sorte de diable personnifié: prostitution, violence, envies meurtrières... Cet homme prône toutes ces causes avec aplomb, de quoi désorienter notre héros peu sur de lui et l'emmenant sur les terrains du vice. Pourtant, Sudo n'a pas seulement une personnalité de crapule, mais peut aussi se révéler bon, et plus étonnant, faible et soumis... On espère alors revoir ce protagoniste très rapidement dans le présent de la série, tant il s'impose comme un véritable pivot dans l'évolution mentale de Miroku !

Ainsi, cet épisode sort de la linéarité de la série, mais ne s'en révèle pas moins indispensable. A défaut d'une enquête policière pour retrouver Miroku, le lecteur est invité à plonger dans son inconscient et à comprendre de lui-même les tréfonds de sa psychologie. L'auteur n'oublie pas également de soigner ses nouveaux héros et d'apporter une critique toujours très acide des travers de la société japonaise... Mais il est temps de revenir au présent, pour une suite dont on ne peut encore rien deviner.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs