Sword Art Online - Light Novel Vol.4 - Actualité manga
Sword Art Online - Light Novel Vol.4 - Manga

Sword Art Online - Light Novel Vol.4 : Critiques Mother's Rosario

Sword Art Online - Roman

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Février 2017

Trois semaines après les déboires de Kirito au sein du jeu Gun Gale Online, aventure durant laquelle lui et Sinon ont pu démasquer le mystérieux Death Gun et triompher de lui, la petite bande est revenue à ses immersions dans le jeu Alfheim Online. Depuis quelque temps, une rumeur parle d’un joueur appelé Zekken, l’Epée Absolue, un sabreur si doué qu’il n’aurait jamais perdu et aurait même battu Kirito dans un duel à la loyale ! Intriguée, Asuna décide de se mesurer elle aussi à ce redoutable adversaire, et elle ne s’imagine pas encore que la rencontre qu’elle s’apprête à faire la marquera à jamais et la projettera dans une aventure humaine qui lui permettra de se surpasser en tous points…

Ce quatrième tome de Sword Art Online est assez particulier puisqu’il résulte d’un ensemble d’histoires annexes se déroulant entre le début de la saga et l’arc Alicization, réputée pour être la partie la plus longue et passionnante de la saga à l’heure actuelle. Ce nouveau pavé nous offre ainsi quatre intrigues se déroulant aussi bien durant le périple de l’Aincrad qu’après la victoire de Kirito sur Death Gun… En somme, voilà un volume plus anecdotique puisqu’il ne joue pas un rôle majeur dans la chronologie de Sword Art Online sauf peut-être le premier récit, le plus dense et le plus captivant : Mother’s Rosario.

Cette fois, Kirito est mis de côté et c’est à Asuna de récupérer temporairement le rôle d’héroïne. Le pitch de ce récit est alors simple et consiste à mêler la jeune fille à une troupe qui n’a qu’un seul objectif : vaincre le prochain boss d’étage pour voir leurs noms gravés sur la stèle des héros. Dans le déroulement de sa première phase, le court arc se révèle très classique et va même à l’essentiel quant à l’atteinte de l’objectif par cette troupe de héros. En réalité, les qualités de Mother’s Rosario viennent de l’écriture particulièrement touchante et sincère de Reki Kawahara sur l’amitié qui se développe entre Asuna et Yuuki, celle surnommée l’Epée Absolue. L’écrivain surprend quand on s’y attend le moins puisque derrière cette nouvelle quête on ne peut plus banale se cache une histoire profondément tragique et humaine qui traite de l’immersion sous un autre angle, celui de l’évasion pour ceux dont les jours seraient comptés. A partir du thème de la maladie, ce sont de multiples sujets qui sont traités au fil des pages, Reki Kawahara y développe notamment son fantasme, celui d’une technologie avancée qui ne se contenterait pas de divertir, mais pourrait aussi être utilisée pour faire progresser la recherche médicale… Certes ses explications apparaissent saugrenues par moment, mais le tout fonctionne très bien et a le mérite de pousser un peu plus loin la réflexion sur les outils du futur. Difficile alors de ne pas être ému par la relation si forte qui se développe entre Asuna et Yuuki, permettant à Mother’s Rosario d’être l’arc le plus puissant de la saga émotionnellement. On aurait ainsi tort de le considérer comme une simple histoire annexe, bien au contraire puisque les dernières pages font directement lien avec quelques grands mystères qui subsistent au sein de Sword Art Online…

La seconde moitié du volume, elle, entre clairement dans les histoires annexes puisqu’elles n’apportent pas grand-chose à la saga, elles se contentent simplement d’enrichir quelques points de la chronologie, notamment du cycle de l’Aincrad qui voit deux nouvelles histoires s’ajouter à son déroulement. Dans « Incident à l’intérieur de la zone de Prévention des Crimes », Reki Kawahara s’essaie au genre du polar, non sans réussite puisque cette aventure de Kirito et Asuna, qui se déroule alors que les deux futurs tourtereaux n’avaient pas encore vraiment sympathisé, s’avère riche en rebondissements, respectant les grandes ficelles du polar quitte à utiliser des stratagèmes un poil capillotractés, mais sait tenir le lecteur en haleine jusqu’à son dénouement. Aussi, le récit réussit à tisser un léger lien avec l’arc Phantom Bullet, prouvant que l’auteur tente tant bien que mal de fluidifier toute sa chronologie. Ceux qui ont vu l’anime ne seront pas surpris, le récit ayant fait l’objet des épisodes 5 et 6 de la première saison, mais il reste plaisant de voir que le scénario n’a pas été rajouté pour les besoins de l’anime et qu’au contraire, elle résulte de l’histoire élaborée par le créateur en personne.

L’autre histoire à enrichir le cycle de l’Aincrad conclut ce quatrième tome. « Le jour où tout a commencé » est une histoire plus courte et inédite à l’adaptation animée, mais non sans intérêt puisqu’elle permet de développer la psychologie qu’avait Kirito avant d’être un joueur presque invulnérable. C’est même avec surprise qu’on découpe un individu plus fragile et en proie en doute. Pas besoin de monstres grandiloquents, car en exploitant le concept du jeu meurtrier, Reki Kawahara parvient à créer une tension permanente qui ne fut malheureusement pas assez exploitée dans l’arc Aincrad lui-même.

Enfin, impossible de ne pas évoquer le chapitre Calibur qui imprègne la majeure partie de la seconde moitié du tome. Cette fois-ci, c’est une quête plus basique teintée de légendes nordiques que nous offre l’écrivain afin de justifier la possession de Kirito d’une nouvelle arme de choix durant l’arc Mother’s Rosario. Ici, le récit mis bien sur l’esprit de groupe au sein de l’escouade de Kirito et Asuna, facette trop peu présente dans la saga d’une manière globale, ainsi que d’une mise en avant de Klein qui cesse parfois d’être le clown de service… Reste une certaine superficialité dans le traitement des interactions du groupe, aussi Kirito reste le bourreau des cœurs sans que cela ait l’air de gêner Asuna, l’élément le plus grossier de la saga qui a tendance à la faire passer régulièrement pour une aventure développant le harem du héros…

Si Mother’s Rosario reste le segment majeur de ce tome, celui-ci propose une seconde moitié agréable et divertissante, mais faisant bien ressentir le statut de side stories des récits qui restent donc des histoires facultatives. Clairement, on se situe dans une phase de transition pour la saga et après trois arcs majeurs d’un tome chacun (ou deux sur l’édition japonaise), Reki Kawahara nous laissait respirer avant d’entamer l’acte le plus ambitieux de tout Sword Art Online qui reste inédit en anime à l’heure actuelle : l’arc Alicization.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction