Sweet Little Devil - Actualité manga

Sweet Little Devil : Critiques

Sweet Little Devil

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 11 Avril 2013

Yuri yuri yuri. On aime quand Taifu nous fait ce genre de surprises ! Seul petit souci, c’est encore un recueil de nouvelles. Mais dans les trois premiers chapitres, on a le plaisir de découvre le couple principal. Sayo et Ritsuko. Ce sont deux adolescentes, lycéennes, qui s’aiment en cachette de leur camarade pour préserver leur relation. Sayo est grande, blonde, un peu fofolle et très délurée, spontanée. Ritsuko quant à elle, cache sa grande sensibilité derrière une froideur fausse et un certain cynisme. Pourtant, dans l’intimité, elle révèle sa grande dévotion à sa petite amie. Elle est plus faible et timide qu’il n’y parait. La relation existante est alors un peu inégale, Sayo donnant beaucoup et devant se contenter des petites manifestations discrètes de Ritsuko. Pendant trois chapitres, on découvre donc une sensibilité bien exacerbée entre les deux jeunes filles. Elles se questionnent beaucoup, d’abord sur la nature de leur relation homosexuelle, ensuite sur l’avenir de leur amour. Une fois entrées à la fac, comment vont-elles faire pour ne pas s’éloigner, pour rester fidèles et confiantes l’une en l’autre ? L’auteur nous fait bien comprendre que les choses avanceront au fur et à mesure, et que les nuages ne sont pas forcément au rendez-vous. Malheureusement, cela ne dure qu’un temps. Alors finalement, heureusement que l’auteur ne développe pas trop de thèmes à la fois, sinon on aurait été totalement perdus dans trop de choses en trop peu de temps. Donc finalement, l’implication est bien dosée dans ce début de tome qui nous séduit plutôt.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et on tombe après dans le recueil de nouvelles, avec des nouveaux couples qu’on n’approfondit donc pas vraiment. Le premier chapitre, ou plutôt une poignée de pages, s’attarde sur une relation purement sexuelle entre deux jeunes filles dont l’une est amoureuse de quelqu’un d’autre. La seconde, sur une ado et la jeune femme qui s’occupe du nettoyage de son chien, la troisième, deux lycéennes encore qui se quittent un peu trop tôt. Bref, la deuxième partie du manga est clairement décevante par son manque d’attachement et d’implication. On s’ennuie presque de si peu de sentiments vrais, et au final aucun couple ne nous interpelle, ne nous séduit en dehors du premier. Par contre … Pour le coup, le public visé est peut-être plus masculin, ou au moins plus mature. Car l’érotisme est bel et bien présent dans ce one shot, et pas pour faire semblant. Ce n’est pas vraiment une lecture shojo, et dans chaque chapitre l’auteur nous glisse une pointe de sexe qui prend un peu trop de place jusqu’à envahir toute notre lecture. Dans les secondaires on comprendrait, mais sur les trois chapitres dédiés au couple principal, il n’y avait peut être pas besoin de mettre du sexe dans chaque et l’auteur aurait pu davantage jouer la carte de l’émotion et du développement …

Graphiquement, cela se voit d’ailleurs bien, que l’auteur a une préférence pour son public masculin ou véritables fans de yuri. Les jeunes femmes sont dessinées vraiment à leur avantage, avec de grosses poitrines, de minces et jolies jambes, et les scènes érotiques sont bien détaillées et jouées réellement sur la domination d’une des deux filles. Alors que d’ordinaire, dans le yuri, on joue davantage sur la réciprocité et le partage. Et si certaines proportions ne sont pas idéales dans la quête de perfection de l’auteur sur les corps de ses personnages, les émotions sont réussies. Les visages sont expressifs et nous font réellement passer des choses, même petites, puisque la narration ne laisse pas vraiment la place à quantité de sentiments. On ressent bien la jalousie, la colère, le désir et l’amour des protagonistes à travers le dessin de l’auteur. Si ce manga est loin de la perfection, il pourra sans aucun doute trouver son public grâce à un érotisme avoué (mais non prévu) et une beauté visuelle indéniable. Du côté de la profondeur, par contre, on repassera…


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs