Sunny Vol.2 - Actualité manga

Sunny Vol.2 : Critiques

Sunny

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 09 Octobre 2015

Dans ce deuxième volume de Sunny, Taiyou Matsumoto donne le meilleur de lui-même pour nous émouvoir. Toujours sous la forme de quelques histoires courtes, on y suit encore le quotidien des enfants de la pension Hôshi, enfants qui pour diverses raisons sont laissés sous la tutelle des responsables de la maison.

Rappelons que ce récit est inspiré du vécu de son auteur. On sent que Matsumoto parvient à faire ressortir ce qu’il cache au fond de lui-même et partage une émotion terrible, celui pour un enfant d’avoir la sensation d’être abandonné par ses parents. Dans ces chapitres, il aborde plusieurs facettes de cette vie marquante à travers sa galerie de personnages.

Le premier chapitre met en scène Kiiko avec sa condition d’orpheline et son rapport à ceux qui ne le sont pas. Elle essaie d’exister en inventant des bobards, et subit dans le même temps un regard accusateur pour cela, en se disant que c’est parce qu’elle est orpheline qu’on la considère aussi mal. Dans le deuxième chapitre, Sei va devenir le protecteur d’un petit nouveau, à travers lequel il retrouve son propre portrait. Le chapitre suivant évoque une journée portes ouvertes, évènement auquel participe Adachi, le responsable de la pension, à la place des parents de ses pensionnaires. C’est l’occasion de revenir aussi sur le parcours de ces adultes, qui se révèlent être des parents de substitution de dizaines d’enfants, des personnes au grand cœur qui doivent comprendre et éduquer ces enfants meurtris. Le chapitre d’après s’attarde sur Kenji, l’un des pensionnaires les plus âgés qui peut aller et venir dehors, travailler et sortir. L’histoire ne paie pas de mine, mais il est tout de même question dans ce chapitre du passage à l’âge à l’adulte. Enfin, les deux derniers chapitres font la part belle à Haruo, qui retourne chez sa mère trois jours pour une perm. Cette intrigue est totalement déchirante, tant elle montre la faiblesse d’un enfant qui se sent abandonné, quand bien même il essaie de se montrer le plus fort possible.

Absolument tous les chapitres de ce volume sont bouleversants. Avec une narration simple de prime abord et un graphisme pastel et nuageux, Matsumoto lance systématiquement des pics d’émotion d’une justesse incroyable. Il y a fort à parier que la plupart des lecteurs de Sunny vont se retrouver touchés, tant Matsumoto sait de quoi il parle et le communique bien. On peut dire que Sunny est le digne successeur de Real de Takehiko Inoue en matière d’émotion.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Raimaru
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs