Space Brothers Vol.14 - Actualité manga
Space Brothers Vol.14 - Manga

Space Brothers Vol.14 : Critiques

Uchû Kyôdai

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 14 Février 2017

Qu’évoque en vous cette étrange couverture ? Elle ne vous rappelle donc rien ? Réfléchissez un bref instant... jetez un œil au premier tome... vous y êtes ? Vous le voyez le truc ? Ce quatorzième tome amorce le deuxième arc de cette superbe série. Après le cycle des sélections pour devenir astronaute, voici que débutera l’entrainement lunaire ! Ainsi, et de façon imagée, la couverture du présent volume prend note des avancées respectives des deux frères dans leurs objectifs spatiaux : Mutta est, certes, et désormais, astronaute, mais il n’a point encore passé l’ultime sélection pour se rendre sur la Lune : il ne revêt ainsi que pour moitié la tenue de cosmonaute ;... Il demeurera affublé d’une cravate et d’un pantalon de costard...

Durant les difficiles phases de sélection de la NASA, Mutta, ce looser-magnifique toujours porté par ses fameuses fulgurances intellectuelles de fortune, se sera fait quelque peu remarquer, même beaucoup. Monsieur Buttler, le directeur de la NASA, celui qui sélectionne les astronautes devant partir en mission, n’aura jamais reçu autant de lettres de recommandation. D’ailleurs, Sieur Buttler convoquera Mutta dans ses bureaux : l’opportunité de se rendre à bord du satellite international ISS se présentera à lui. Pour diverses raisons, Mutta refusera... et proposera un de ses collègues... Le directeur lui annoncera qu’il pourrait se pencher sur son cas : malaise… Mutta sort du bureau… : n’aurait-il point alors commis la plus mémorable gourde de sa carrière ? Il se retrouvera affecté dans un hangar, et jusqu’à nouvel ordre, parmi une équipe de trois ingénieurs forts atypiques.

Que les choses soient énoncées clairement : Mutta a-t-il été mis au « placard » ? Cela sera avec beaucoup de justesse que l’auteur dépeindra ce sentiment d’échec, ce goût des efforts vains, ces échéances qui se répètent… Mutta est un peu au fond du sac… le regard vitreux… Le lecteur sera sans doute épris d’un léger sentiment de tristesse à raison de l’empathie qu’il pourra éprouver à l’égard de son japonais préféré. Néanmoins, une frêle porte de sortie semble poindre à l’horizon : l’équipe d’ingénieurs de cet étrange hangar est, depuis quelque temps, dans un cul-de-sac : ils bloquent face à une carence technique du buggy lunaire pour laquelle ils ont été missionnés afin d’y trouver une solution… L’oisiveté intelligente de Mutta sera à nouveau mise à l’épreuve…

La psychologie des personnages est toujours aussi agréablement dépeinte. Il apparaîtra que, contrairement à des apparences trompeuses, Hibito serait empreint d’un étrange mal lunaire depuis son accident : un trouble qui ne l’autorisera plus à se rendre dans l’espace… Hibito est une petite icône dans l’archipel et pourtant, d’une certaine manière, il aura été ressenti qu’il vient d’être coupé les ailes d’un oiseau. D’ailleurs, n’y aurait-il pas un lien entre la mise au placard de Mutta et la descente de Hibito ? Cependant, Mutta n’aura pas dit son dernier mot ; faire ses preuves en tant qu’ingénieur ne lui suffira pas : il sera alors présenté une reconquête de ses ambitions à travers un hommage au passé de Monsieur le Directeur Buttler, et faisant également un clin d’œil au bon vieux Deneil !

Décidément, l’auteur récidive… à nouveau un tome intégralement génial ;… Tendrement immersif jusqu’à son final à la fois émouvant, intelligent, puissant et infiniment drôle : à l’image de l’ensemble de la série. A l’heure où votre humble serviteur écrit ces quelques bribes, le tome trente de Space Brothers est numéro un des ventes au japon, puisque celui-ci figure en tête du top oricon de la dernière semaine de janvier deux-mille-dix-sept ;… Devant tous les mainstreams habituels et faussement dignes d’un intérêt quelconque. Tome après tome, Space Brothers ne cesse de se bonifier : sorte de bonbon euphorisant figurant dans le catalogue des crus un brin addictifs.



Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
17.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs