Seven Deadly Sins Vol.5 : Critiques

Alors que les Deadly sins sont désormais en quête des reliques qui vont leur permettre de retrouver leur puissance d’antan, ils font halte à Vaizel qui organise justement sa grande brocante annuelle. Et comble du hasard, voilà que notre petit groupe découvre que la récompense du tournoi de lutte local n’est autre que Gideon, l’arme de Diane ! Du coup, si Mélodias et sa bande veulent la récupérer, il n’y a pas trente-six solutions. Ils vont devoir participer au tournoi et en sortir vainqueurs !

Un tournoi ? Voilà qui a de quoi nous laisser dubitatif. D’abord parce qu’avec le temps, c’est un élément qui est devenu ultra-classique, ensuite parce qu’au final, c’est rarement intéressant mis à part lors des derniers affrontements. Cependant, dans le cas présent, l’auteur ne va pas s’embêter à adopter un schéma convenu. Au contraire, il expédie rapidement les combats qui ne présentent que peu d’intérêt et l’on va très rapidement se retrouver face à quelque chose de déjà nettement plus attirant : un duel Mélodias versus Ban. Un duel qui tiendra toutes ses promesses et qui se révélera également une réussite sur le plan visuel. Mais, en réalité, il n’est pas bien étonnant de constater la réussite de Nakaba Suzuki dans ces quelques chapitres pièges. Après tout, il nous a déjà démontré plus d’une fois, notamment dans Kongoh Bancho, qu’il n’avait pas son pareil lorsqu’il s’agit de reprendre des éléments vus et revus et de les magnifier pour un résultat qui s’avère souvent être au-delà de nos espérances.

En marge de tout cela, l’humour reste très présent et toujours aussi efficace. Et il s’intégrera également à merveille au sein du tournoi, le rendant amusant sans pour autant tomber dans le ridicule le plus complet. King, notamment, se montrera à son avantage dans ce domaine et cela va d’ailleurs lui permettre de devenir d’autant plus attachant. Ce sera aussi le cas de Diane qui, en plus d’assurer dans l’arène de combat, prend ici une importance tout autre par rapport aux opus précédents. Et là aussi, cela s’avère un sans-faute. Bref, on ne le répétera jamais assez, mais l’auteur, en ne trahissant jamais ses personnages et en communiquant à chaque instant le plaisir qu’il prend à mettre en scène son récit, s’assure déjà la réussite. En outre, il est à noter qu’il n’oubliera pas non plus de faire quelque peu avancer son récit et de développer son intrigue, en jouant notamment sur l’attitude de Mélodias et le côté sombre qu’il cache en lui, côté que l’on avait déjà pu entrapercevoir précédemment. Enfin, on notera avec plaisir la présence d’un petit chapitre bonus s’attardant le temps de quelques pages sur Guila, l’une des ennemies des Deadly sins. Bref, mais efficace et, surtout, un témoignage de plus de l’attention que le mangaka porte à ses protagonistes, même les plus secondaires.

En définitive, si l’on pouvait craindre un volume un peu en dessous avec la mise en place de l’éternel et classique tournoi, c’est finalement tout l’inverse qui se produit. Déjanté, mais pas trop, il nous réserva plus d’une surprise ! Nakaba Suzuki est parvenu à contourner tous les obstacles dressés sur sa route pour nous offrir un cinquième opus qui s’avère une fois encore excellent !