Seven Deadly Sins Vol.15 : Critiques

La situation problématique dans laquelle Gowther avait mis tout le monde est rapidement sous contrôle grâce à l’intervention providentielle de Merlin. Cependant, à peine un problème de résolu, en voilà dix autres qui arrivent ! Dix, comme les Ten Commandments, mais en l’occurrence ce ne sont pas eux qui vont ennuyer nos amis. Enfin, pas dans l’immédiat. Avant de se frotter à l’un d’entre eux, Melodias et les autres deadly sins, répartis entre Camelot et la forêt du roi des fées, doivent faire face à de titanesques démons. Ces derniers, gentiment dénommés « Albions », n’ont qu’une idée en tête : tout détruire !

On n’aura pas le temps de souffler, au propre comme au figuré ! La transition entre la fin des évènements liés au volume précédent et ceux de cet opus est quelque peu abrupte, mais heureusement il ne nous faudra pas bien longtemps pour retrouver notre confort de lecture habituel face à Seven Deadly Sins. Ca tombe bien, le spectacle sera au rendez-vous. Visiblement, Nakaba Suzuki s’est mis en tête que ce nouvel arc devait être doublement plus impressionnant que le précédent et, pour l’heure, il maîtrise toujours autant son sujet ! A vrai dire, l’affrontement contre les albions n’était, de prime abord, pas la chose la plus palpitante qui soit. Mais dans les faits, ce sera quand même rudement bien réalisé, notamment grâce à la patte graphique du mangaka qui se veut toujours aussi efficace. Après, il faudra adhérer aux quelques nouveautés qui deviennent récurrentes, comme déterminer la force de l’ennemi au travers d’un système de points. Tout dépend, en fait, de comment le prendre. En tant que tel, ce n’est sans doute pas la meilleure idée qui soit. Mais si on le prend comme un joli petit hommage à d’autres séries plus vieilles usant de ce système (Dragon Ball pour ne pas le citer), ce qui, on peut légitimement le penser, est la volonté de l’auteur, alors ça passe nettement mieux. Toujours est-il que cela n’enlève rien à la maestria du bonhomme en termes de mise en scène.

Et cette très bonne mise en scène, elle sera d’autant plus décisive dans la seconde partie de ce tome, lorsque le premier des Ten Commandments fait son apparition devant le groupe. Voilà quelque chose de doublement intéressant. Premièrement parce que, pour une fois, les deadly sins se retrouvent face à un adversaire qui, à priori, est largement plus fort qu’eux. Et deuxièmement, parce qu’on était curieux de voir de quoi étaient capables ces fameux nouveaux ennemis. Autant le dire tout de suite, il n’y aura pas de quoi être déçu. Le mangaka nous expose un véritable carnage au milieu duquel suinte toute la puissance de l’ennemi. C’est bigrement impressionnant et, surtout, ça laisse nos héros dans une situation extrêmement compromettante. Pour le coup, on est sacrément curieux de voir ce que l’auteur nous réserve pour la suite !

A côté de toute cette partie purement orientée action, on aura également droit à quelques petites avancées de l’intrigue et l’une ou l’autre révélation finalement assez mineures. L’identité réelle de Gowther, notamment, ne surprendra pas grand monde. Mais bon, c’est au moins une chose de faite ! Par contre, l’évolution des personnages et des liens entre eux est toujours aussi bien fichue. Comme quoi, SDS ne se contente pas seulement d’être un shonen purement bourrin. Mais on ne va pas se le cacher, il est quand même rudement bon dans ce domaine… C’est donc avant tout au travers de ses rixes endiablées et destructrices à souhait que ce quinzième opus de Seven Deadly Sins nous en met plein la vue. Et l’on en redemande déjà !