Seven Deadly Sins -  Seven Wishes - Actualité manga
Seven Deadly Sins -  Seven Wishes - Manga

Seven Deadly Sins - Seven Wishes : Critiques

Nanatsu no taizai

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 30 Septembre 2016

Tandis que Seven Deadly Sins poursuit sa publication, Pika Edition continue de nous amener petit à petit les dérivés de l'oeuvre. Ainsi, après le recueil Seven Short Stories qui contenait notamment le chapitre pilote de la série, l'éditeur nous propose de découvrir le premier roman : Seven Wishes. Supervisée et illustrée par Nakaba Suzuki en personne, le livre est écrit par Shuka Matsuda, une habituée de ce type de travail puisqu'elle a aussi signé, entre autres, les dérivés en romans du manga Kamikaze Kaitô Jeanne. De manière générale, cette écrivaine est surtout connue pour ses travaux dans le domaine de la littérature pour enfants, mais elle écrit également sous un autre pseudonyme des scénarii de manga et des romans pour adolescents.

Petite précision d'emblée : ce roman est paru au Japon en 2014, et avant d'entamer sa lecture il est conseillé d'avoir déjà lu  les 10-12 premiers tomes du manga. Dans le cas contraire, vous pourriez vous manger quelques petits spoils...

Le concept de ce premier roman est simple : il s'agit d'une sorte de préquelle, qui nous invite à découvrir une partie de l'enfance de plusieurs personnages importants, mais ne faisant pas partie des Seven Deadly Sins. Ainsi, les choses se déroulent avant la tragédie ayant fait des Seven Deadly Sins des parias, et ceux-ci sont toujours au service de Liones.
Au fil de sept chapitres, ce sont des éléments de l'enfance des trois princesses Margaret, Veronica et Elizabeth qui se dévoilent, mais aussi des apprentis Chevaliers sacrés Gilthunder, Griamore et Howzer, et des jeunes Jericho et Guila, deux charismatiques demoiselles que les lecteurs du manga connaissent également très bien.

L'intérêt principal de ces différents récits est évidemment ;: mieux approfondir les relations fortes entre certains personnages, évoquer leur rencontre, montrer comment ils se sont forgé leurs désirs, leur rêve notamment de protéger ceux qu'ils aiment... Ainsi pourrez-vous découvrir, par exemple, les prémisses de la relation très forte entre Gilthunder et Margaret, la nature à la fois amusante et puissante du lien entre le génial garçon manqué Veronica et son maladroit et très formel garde de toujours Griamore, mais aussi les jeunes années les plus turbulentes d'une Elizabeth que l'on découvre sous un tout autre jour ! A cela s'ajoutent les passages sur Jericho et sur Guila, chacune des deux ayant vécu des événements et des relations ayant forgé leurs convictions et leur désir. Le tout a le mérite de s'inscrire parfaitement dans la logique et la continuité du manga, une attention particulière a bel et bien été apportée à l'emboîtement de ces récits dans la trame de l'oeuvre mère.

On pourra malheureusement trouver que certains chapitres, en tête ceux sur Jericho et Guila, manquent un peu de rattache avec les autres, et qu'ils sont somme toute un peu succincts. Concernant le reste, et même si chaque chapitre peut se lire indépendamment, on note bien un petit fil rouge lié à un désir des trois apprentis chevaliers et des princesses : celui de lever le voile sur l'énigmatique mort trois ans auparavant de leurs mères (la Reine Caroline, donc, mais aussi les mamans de Gilthunder et de Griamore), celles-ci ayant été attaquées par un étrange monstre qui depuis n'est jamais réapparu. Cela aboutit sur un dernier chapitre pleinement axé là-dessus, et qui va conduire ce groupe d'enfants vers de grands dangers... et vers leurs premiers exploits ! On regrette toutefois qu'il n'y ait pas un peu plus d'explications, entre autres, sur cette ville perdue et sur les monstres. Mais avec ce dernier chapitre qui fait plus mouvementé que les autres, le quota d'action est assuré.

Pour le reste, il fleure constamment à la lecture un parfum d'aventure emballant, que ce soit via l'apprentissage des différents enfants, les désirs qui les animent, leurs relations parfois très vivantes qui peuvent les amener dans des situations délicates, l'exploration de certains lieux comme la Forêt de la Brume Nocturne...

Du côté de l'écriture, on ressent bien que le roman est destiné avant tout à un jeune public : l'écriture est plutôt simple et assez directe, l'âge des personnages confère évidemment un côté enfantin, les petites histoires restent somme toute classiques...
De par l'expérience de Shuka Matsuda dans le domaine de la littérature jeunesse, le tout s'avère efficace : pas de rallonge, pas vraiment de temps morts... Et pour n'importe quel adulte voulant approfondir un peu sa vision de ces personnages, les textes se suivent sans déplaisir, d'autant que l'on retrouve sur ce roman la traductrice du manga, Fédoua Lamodière, qui connaît donc parfaitement l'oeuvre et livre un travail sans fausse note et aussi vivant que dans l'oeuvre d'origine.
On appréciera, enfin, les quelques illustrations de Nakaba Suzuki, que l'on aurait aimées un peu plus nombreuses et qui restent toutefois simples, mais qui viennent égayer quelque peu les pages.

Tout au long de ses 208 pages, Seven Wishes distille une lecture simple et efficace dans son écriture, permettant d'approfondir avec réussite (même si parfois un peu trop artificiellement) pas mal de personnages tout en se raccordant très bien au manga. Ainsi, ce roman possède un réel intérêt pour les fans de Seven Deadly Sins.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs