Seraph of the End Vol.7 : Critiques

La Brigade Gekki prépare une opération de grande ampleur sur les vampires. Dans le but d’attaquer en simultanée des nobles se situant à Nagoya, les forces humaines se réunissent, dont l’escouade Shinoa qui s’apprête à participer à sa première mission d’envergure. Mais le petit groupe se perd sur le trajet, arrivant ainsi en retard à la grande réunion pré-assaut, une faute que Glenn ne peut laisser passer…

Après un passage de transition largement centré sur les armes démoniaques, l’arc de la bataille de Nagoya, qui fait aussi l’objet de la seconde saison de l’anime, démarre véritablement. A ce stade, le lecteur espère simplement que l’action soit relancée et que la guerre entre humains et vampires prenne un nouveau tournant. Mais ce septième opus se contente de mettre en place la future bataille, s’intéressant tout particulièrement à la Brigade Gekki et permettant de mettre en avant tout un panel de nouveaux personnages. L’aspect militaire, mieux mis en avant, se révèle appréciable tant la série présente enfin les héros comme des combattants novices par rapport aux vétérans de l’armée. La tension qui s’installe est palpable, l’intrigue insistant énormément sur l’importance du conflit à venir, et dans ce sens Seraph of the End parvient à capter notre attention.
Du côté des vampires, le traitement est en revanche plus léger, ce qui est bien dommage puisque le camp ennemi est aussi la faction la plus complexe de l’œuvre de par sa hiérarchie. Le développement de Mika se poursuit, rendant l’ami d’enfance du héros ambigu, préparant alors sûrement le terrain pour les retrouvailles entre les deux protagonistes. Ce qu’on espère, c’est que ces tensions au sein même du camp des vampires feront l’objet de plus amples traitements narratifs. Etant donné la fin de cet opus, on a bon espoir.

Malgré cette mise en bouche à la bataille à venir qui fait saliver, on regrette une fois encore que les auteurs restent sur le terrain très niais qu’ils ont installé dès le premier tome. Ainsi, la « punition » subie par l’escouade Shinoa ne reste qu’un prétexte pour prôner l’importance de l’amitié et autre bon sentiment. En sept tomes, on se lasse un peu du message d’autant plus que le rendu crédible n’est pas au beau fixe. Difficile, en effet, d’imaginer un groupe militaire établissant des sanctions et pardonnant à des subordonnés qui se défendent à coup de discours sur l’amitié…
Le seul mérite de cette séquence vient alors de la phase d’action présentée, le dessin de Yamato Yamamoto restant très efficace dans ce genre de scènes.

Tome d’implantation du nouvel arc, ce septième volume propose de bons éléments dans le traitement de l’univers, bien que superficiels par moments, mais s’enlisent dans des défauts qui ne semblent pas prêts de quitter la série. La série a néanmoins su capter notre attention sur le conflit à venir et en ce sens, on attend le huitième volet avec une curiosité bien présente.