Seraph of the End Vol.1 - Actualité manga
Seraph of the End Vol.1 - Manga

Seraph of the End Vol.1 : Critiques

Owari no Seraph

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Avril 2015

Il arrive que certaines séries soient très attendues, souvent marquées par un phénomène saisonnier. C’est le cas de Seraph of the end, un shônen dont l’adaptation animée réussie signée Wit Studio vient tout juste de débuter et est relayée par la plateforme VOD Wakanim, en vue d’une future édition DVD et Blu-ray chez @Anime. Kana a donc travaillé la sortie de la série puisque le premier tome du manga paraît à cet instant précis. Shônen d’action post-apocalyptique qui fait beaucoup parler de lui, Seraph of the end semble-t-il être LE titre à se procurer en ce printemps 2015 ? Peut-être, car si ce premier volet joue sur quelques facilités, il démontre néanmoins un très fort potentiel…

Un virus a décimé une grande partie de l’humanité, ne laissant en vie que les enfants de l’humanité. Ces derniers furent capturés par la race des vampires qui élève et entretient ces jeunes gens comme du bétail, dans le but de boire régulièrement leur sang. Quatre ans plus tard, Yûichiro a développé une rancune tenace contre ces créatures et projette leur anéantissement. Lorsque l’occasion se présente, Yû et ses camarades tentent de s’évader, un projet réussit, mais dont le héros en ressort seul vivant. Après avoir regagné la cité humaine qui se reconstruit, Yûichiro rejoint le corps armé dans le but d’exterminer les vampires. Ses meilleures armes ? Sa haine, et son désir de venger ses défunts compagnons.


Dans la forme, ce premier tome de Seraph of the end ne surprend absolument pas, on pourrait même dire qu’il se contente de réutiliser les grandes ficelles classiques pour nouer son introduction, ce qui a tendance à ne jamais surprendre. Outre une séquence-choc de début de volume, le reste se contente de surfer sur les acquis du genre. Prenez alors un héros tête brûlée et avide de vengeance, le bon copain maladroit ou encore le fait que l’amitié soit une valeur toujours prônée ou que les personnages doivent pactiser avec des démons pour manier des armes, et vous obtenez une œuvre guère originale, ce qui est une déception pour une œuvre tant attendue.


Mais. Cette mise en bouche cousue de fil blanc semble cacher tout le potentiel du bestiau. Le premier chapitre se doit ainsi d’être lu au minimum deux fois pour que l’on devine que la série cache de belles intentions scénaristiques, des ambitions d’autant plus palpables grâce à la manière donc se clôt se volet. L’univers de Seraph of the end semble vaste et laisse une grande place au surnaturel, un attrait fantastique qui se devra de trouver des justifications au fur et à mesure de l’avancée du récit. Notons d’ailleurs que les quelques notes de l’éditeur d’origine, présentes en fin de volume, ne fait qu’appuyer cette plus grande densité du récit, ne serait-ce que concernant le titre de l’œuvre… On aurait tort de sous-estimer la série cache visiblement son jeu, c’est du moins ce que l’on est rapidement amené à penser et que derrière le formatage de l’introduction se cache une histoire passionnante qui ne demande qu’à être exploitée.


Les personnages devront aussi prouver leur valeur au fil de la série. Yûichiro est le téméraire de base qui apprendra très certainement les valeurs de solidarité au fil de l’œuvre, le colonel Glenn est charmant grâce à son air détaché, mais se doit d’être davantage mis en avant, Shinoa pourrait bien faire l’objet d’une relation intéressante avec le héros tandis que Yoichi trouvera certainement de l’assurance et fil des chapitres. On souligne des personnalités très classiques, mais qui seront certainement menées à évoluer, on reste donc très réceptifs à leur développement.


Le dessin de l’œuvre est signé Yamato Yamamoto qui fait montre de belles prouesses esthétiques. Malgré des fonds souvent blancs qui gagneraient à être travaillés, on souligne un design des personnages agréable à l’œil, car jouant énormément sur les teintes de noir. Gageons aussi que l’idée de présenter l’armée en uniformes inspirés de ceux de l’ère Meiji garantit un effet visuel qui solidifiera l’esthétique des combats à venir.


Quant à l’édition, Kana propose un travail de bonne facture à travers un format shônen standard, une traduction travaillée et une impression correcte en tous points de vue. L’éditeur n’a pas pris de grands risques, mais nous offre un travail abouti.


Malgré un départ très classique, Seraph of the end se présente comme un titre à surveiller de près. L’histoire nous cache en effet de nombreuses surprises sans compter que le dessin de Yamato Yamamoto est soumis à une belle marge de progression et promet de rendre les combats très dynamiques. Espérons maintenant que les prochains opus maintiennent notre bonne impression.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs