Scarlet Fan – A horror love romance Vol.1 - Actualité manga

Scarlet Fan – A horror love romance Vol.1 : Critiques

Ayakashi Hisen

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 18 Avril 2016

Chronique 1 :

Miku est une battante et n'a jamais connu la peur. Depuis quelques temps, les forces de l'esprit de son frère décédé s'amenuisent et les fantômes reprennent leurs assauts... C'est alors que Ryô, héritier d'un sanctuaire shinto, débarque pour la protéger. Bien qu'il affirme faire cela par amour pour elle, Miku a bien du mal à accepter cette idée... !?

Qui a dit que le shojo ne parlait que d'amour et rien d'autre ? Si vous faites partie de ceux qui pensent que ce genre n'est réservé qu'à la gente féminine et qu'un garçon ne peut prendre plaisir avec ce type de lecture, et bien sachez que vous avez faux sur toute la ligne ! En effet, Soleil nous propose une nouvelle série dans leur label Gothic signée par Kyoko Kumagai, l'auteur de Mon Ciel après les Cours : loin de tout scénario gnangnan, on nous propose cette fois-ci plus une histoire de fantômes pourchassant une pauvre lycéenne, qui va être protégée par un camarade de classe à l'allure de l'intello faiblard de base...

Nous suivons donc Miku, jeune lycéenne réputée pour un avoir un fort caractère au point d'effrayer les garçons, cette fille a seulement un souci depuis peu : elle peut voir les fantômes, don qu'elle avait lors de sa plus tendre enfance ! Malheureusement ces esprits malins ont la fâcheuse tendance à être agressive envers elle, sans doute par un sentiment de haine qui au fond cache un appel au secours. D'un autre côté nous avons Ryô, petit intello à lunettes de la classe qui sans surprise se fait embêter par tout le monde : malgré les brimades, le moral de celui-ci tient toujours bon et il garde constamment un oeil sur Miku, chose étrange pour elle... Cependant, derrière ce jeune homme se cache un puissant chasseur de fantôme, digne héritier d'un sanctuaire shinto, qui représente donc la seule personne capable de sauver la jeune fille. Commence ainsi pour eux une vie commune où l'un ne pourra pas se passer de l'autre...

Ainsi nous voici dans un shojo pas comme les autres : en effet, bien que présent, l'amour n'est pas le centre du débat, les questions tournent plutôt autour de la "malédiction" de Miku et de son sauveur qui aurait apparemment une certaine dette envers elle. Au cours de ce premier volume les deux personnages vont apprendre à se connaitre peu à peu et la lycéenne va vite se rendre compte qu'il est désormais mauvais pour elle de se séparer de Ryo, les fantômes ne sont pas des êtres de paix et pour une raison que l'on ignore ceux-ci ont l'air d'en vouloir à Miku. Tous ces phénomènes étranges apparaissant vite, difficile pour elle d'y croire, seul le fait de voir Ryo invoquer l'esprit de son frère décédé pour que Miku puisse lui parler sera le motif pour qu'elle commence à réellement prendre en compte sa situation.

Scarlet Fan nous propose donc une quête parsemée de quelques mystères qui vont se peaufiner par la suite : entre amour, amitié et aventure, Kyoko Kumagai nous offre un savoureux cocktail qui ne déplaira certainement pas au lecteur, fille ou garçon. A la fin de la lecture de ce premier volume l'envie de lire la suite nous vient rapidement et cela est bon signe !

L'auteur maîtrise correctement son récit sans en faire trop et sans chercher à donner plus d'envergure à la série qu'elle doit en avoir. Les personnages deviennent vite attachants et ont un caractère propre qui font d'eux qu'ils ont une réelle personnalité.
Au niveau du dessin le tout est également plaisant, le trait est agréable à l'oeil et très soigné, celui-ci pourra séduire même les non habitués au genre. D'ailleurs la lecture se fait assez rapide tant le tout est fluide et intriguant !
Soleil a également soigné son dernier bébé en nous offrant une qualité d'édition fort convenable malgré peut être une ou deux coquilles.

Scarlet Fan se révèle être donc une agréable surprise, un premier volume qui ne cherche pas à donner ce qu'il ne peut donner, nous offrant ainsi un moment de lecture fort agréable et nous incitant à vouloir vite lire la suite. Sans doute pas la série de l'année, loin de là, mais un début prometteur et bien sympathique. Vivement la suite !


Chronique 2 :

Au lycée, Miku et Ryô n'ont rien en commun. Elle, spontanée, assez colérique et n'hésitant pas à faire parler les poings si on l'énerve, est vue comme un garçon manqué de caractère que personne n'ose vraiment approcher. Lui, petit, discret et pas méchant pour un sou, est la cible idéale de ceux qui ont besoin d'un souffre-douleur... et pourtant, le jeune garçon garde toujours son sourire.
Mais depuis peu, Miku a un problème : elle peut voir les fantômes, et cela la trouble profondément. Accidentés, pendus... tous types de spectres peuvent apparaître devant elle, et si certains ne font rien de spécial, d'autres tentent de lui faire du mal. D'où vient cette terrible capacité qu'elle avait plus jeune, qui avait disparu quand son grand frère est mort tragiquement, puis qui réapparaît maintenant ? Sans doute du fait que jusque là, l'esprit de son frangin la protégeait, mais qu'il commence à s'estomper... à moins que Ryô n'intervienne. Car sous ses allures chétives, il est l'héritier d'un sanctuaire shintô, et est apte à faire disparaître les esprits. Une tâche qu'il souhaite d'autant plus faire qu'il semble vouer un amour pour Miku.

Conçu par Kyôko Kumagai à qui l'on doit Mon ciel après les cours, Scarlet Fan, sur son premier tome, s'inscrit sur un créneau surnaturel assez classique, celui des esprits que peut voir l'héroïne. Mais on peut dire que la mangaka sait habilement mener son introduction, tant elle parvient efficacement à poser toutes les bases de son oeuvre sans trop précipiter les choses.

Ainsi, on découvre rapidement tout l'enjeu autour du pouvoir de Miku, apte à voir des choses qu'elle ne voudrait pas voir et qui cherchent à lui nuire parfois, et Kumagai parvient sans mal à poser les bases de son concept, avec des esprits pouvant être bien différents, et qui risquent de ne pas toujours êtres faciles à cerner pour les faire disparaître. Et nul doute que pour ça, Ryô sera une aide précieuse, mais pas uniquement lui, puisqu'un autre personnage, le Pr Hijiri, prend déjà un peu d'importance. En toile de fond, on devine évidemment la lente naissance d'une trame amoureuse, puisque Ryô déclare aider Miku par amour, et semble tellement sincère que cela déstabilise vite la jeune fille qui est bien obligée de s'interroger. Mais le grand mérite de la mangaka est de ne pas en faire trop : sur cette introduction, elle trouve le bon équilibre entre l'aspect fantastique de son histoire, la part de romance... mais aussi un aspect plus dramatique, dès lors que l'on découvre plus en détails les tourments de Miku concernant la mort de son frère, où elle ressent une certaine culpabilité.

Reste que l'aspect le plus plaisant de ce premier tome est peut-être le caractère que chacun des deux héros montre. Miku est une battante, un fort caractère, un tempérament de feu qui change pas mal de bien des cruchottes. Elle ne se laisse généralement pas faire et séduit beaucoup pour ça... mais est-ce qu'elle paraîtra toujours aussi sûre d'elle face à deux choses qu'elle ne maîtrise pas, à savoir les fantômes et l'amour ? Cela lui apporte dès lors quelques élans plus faibles et plus mignons, pour un personnage facilement attachant. Quant à Ryô, on peut dire qu'il cache sous son allure faible de souffre-douleur une sacrée force de caractère : il ne se montre jamais abattu, est souvent souriant, et a à coeur de protéger comme il se doit Miku, ce qui le rend franchement plaisant pour le moment.

Côté dessins, Kumagai offre quelque chose de très clair. Son coup de crayon plutôt arrondi sert plutôt bien l'ambiance générale de son oeuvre, et sa narration amène avec fluidité les différents rebondissements, nous immergeant alors sans mal.

Sur son premier volume, Scarlet Fan, sans être une merveille d'originalité, est donc une bonne surprise, portée par son bon équilibre et par ses deux héros pour l'instant très bien campés. Du côté de l'édition, c'est du Soleil classique, avec petit format, papier et qualité d'impression suffisants sans être au top. La traduction s'avère claire et bien rythmée, et l'on appréciera également le petit vernis appliqué sur le titre de la jaquette.
  


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Kiraa7
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs