Rinne Vol.20 : Critiques

Exorciser un chien qui fait fuir la clientèle d’un restaurant, un sumo coincé derrière un mur ou une tomate-cerise jalouse, nettoyer la roue des réincarnations en essayant de ne pas faire de grabuge avec les autres shinigami, tenter de reconstituer les légendaires cendres sacrées en réunissant les ingrédients nécessaires… sont autant de nouveaux petits problèmes que Rinne et son entourage doivent résoudre. Il s’agit à nouveau d’affaires ne durant que le temps d’un chapitre indépendant, cela ne change aucunement des habitudes de Rumiko Takahashi, mais la petite recette de la mangaka, après 20 volumes, reste efficace, son imagination ne semblant pas du tout se tarir quand il s‘agit de dénicher des petites idées burlesques et d’exploiter les habituels traits de caractère des personnages. Pas ou peu de lassitude après 20 tomes de ce gag-manga qui parvient à renouveler ses idées tout en continuant d’utiliser des personnages à la personnalité bien installée, ce n’est pas mal du tout.

Et pourtant, il y a bien tout un passage qui vient briser un petit peu la routine dans ce tome, puisque pendant la moitié du volume, Takahashi propose de suivre Rinne et les autres pendant une réunion inter- shinigami, où une course d’orientation permet d’obtenir des amulettes à 500 yens, soit une vraie fortune pour Rinne ! Tout en offrant un petit arc bien mené, la mangaka s’offre le luxe d’intriguer un petit peu plus sur la relation entre Rinne et Sakura. En effet, pour repousser les ardeurs  de Matsugo sur place, Rinne décide de faire passer Sakura pour sa petite amie ! La jeune fille accepte avec plaisir, mais tout ne va pas se passer comme prévu face au désir de Rinne d’obtenir des amulettes… Tout en jouant bien la carte de l’humour et du running gag (la pauvre Sakura vaut-elle moins qu’une amulette ?), l’autrice, mine de rien, apporte une toute petite pointe de romance, dès que l’on observe les réactions d’une Sakura qui peine elle-même à cerner exactement ce qu’elle ressent. Il n’y a certes aucune évolution notable, mais ce tout petit focus laisse deviner avec une certaine subtilité et sans exagération ce que l’adolescente pourrait réellement ressentir. En plus de cela, on peut signaler l’arrivée d’un nouveau personnage à la fois discret et amusant en la personne d’Anjiyu, qui veut se rapprocher de Matsugo.

Avec ce 20ème tome, Rinne ne faiblit pas et reste une bonne lecture pour quiconque a aimé les précédents volumes.