Requiem du roi des roses (le) Vol.7 - Actualité manga
Requiem du roi des roses (le) Vol.7 - Manga

Requiem du roi des roses (le) Vol.7 : Critiques

Baraô no sôretsu

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 22 Août 2017

Richard est parti dans l’intention de tuer Henri VI, mais il se retrouve face à Henri, l’homme qui fait battre son cœur. Le seul être encore capable de lui donner une lumière dans une folie qui ne cesse de grandir de jour en jour. Le peu de cohérence qui lui restait finira par s’estomper dès l’instant où Richard se rend compte de la réelle identité de Henri. Son monde s’effondre, sa lumière pâlit. Henri VI est enfin capturé par les York qui se préparent à en finir une bonne fois pour toutes avec les Lancaster. Ces derniers n’auront jamais été aussi bas. La disparition tragique de Warwick, la trahison de Georges York et le renversement de situation auront donné un coup fatal au camp des Lancaster. C’est dans de telles circonstances que Marguerite, la femme d’Henri VI, tente le tout pour le tout. Une dernière bataille, un dernier soubresaut entre les deux familles ennemies, tout en espérant épargner la vie à son fils Edouard. Il est temps de mettre fin à la guerre des deux roses !


« J’y suis presque...Encore un dernier effort… Et je trouverai enfin ma lumière... »


Telle une ironie pernicieuse, Aya Kanno met en parallèle une scène d’introduction qui n’est pas sans nous rappeler celle du précédent volume. Le requiem du roi des roses s’ouvre donc sur une rencontre entre Henri et Richard, mais les circonstances ne sont plus pareilles. Il n’est plus question ici de douceur ou même de promesse. Ici, il n’est question que de désillusion et d’affliction. Richard est en perte de vitesse. Il voulait s’accrocher, mais sa raison semble le quitter au fur et à mesure, comme si la vie persistait à le maudire. Tandis que Richard est rongé par la souffrance et par une raison vacillante, les York préparent le coup de grâce. Les frères York font front commun pour capturer Marguerite ainsi que son fils. 


La dernière bataille entre les deux familles s’annonce tel un glas. Les rebondissements s’enchaînent, l’étau militaire et stratégique se resserre sur les Lancaster et les puissantes émotions s’opposent pour mieux se confronter. Qui va mourir ? Qui va survivre ? Qui va gagner ? Qui va avoir le dernier mot ? C’est la fin d’une ère pour une nouvelle. Les Lancaster s’effondrent violemment, dans l’une des fins les plus insupportables que l’auteure aurait pu imaginer. La tragédie des Lancaster est amenée de manière aussi cruelle que brillante. La mangaka s’est déjà montrée brouillonne, mais, depuis le précédent tome, elle ne loupe certainement plus les moments décisifs. Le lecteur n’aura aucune peine à osciller entre l’horreur et la fascination. C’est sur de telles émotions que débute l’ère des York. La paix semble enfin poindre le bout de son nez. Tout devrait aller pour le mieux. Les frères York sont réunis, la couronne est stabilisée, les Lancaster sont anéantis … La victoire ainsi que la fête battent leur plein. Tout devrait en effet bien se passer à présent. Mais…


« Il est dit que le jour de ta naissance une tempête à déraciner les arbres faisait rage, les chouettes chuintaient, les corbeaux croassaient, comme pour annoncer le début d’une ère funeste. »


Les York ne s’aperçoivent pas encore que la folie s’est déjà emparée de leur clan. Et l’apparente cohésion affichée n’est que chimère. La méfiance règne. Richard tombe dans la folie la plus pure, la femme du roi Edouard York projette toujours de se venger de son mari, la mère York continue à élever ses fils les uns contre les autres … L’opus s’achève de façon diabolique et fatale. Il annonce la naissance d’un démon qui ne voulait pas en devenir un. 


Aya Kanno pose la marque d’une ère vouée à celle du diable. La couronne ensanglantée est maudite, et elle a faim de sang. Faim de folie et vicissitude. Elle a faim pour mieux réclamer son enfant, celui-là même qui devra accomplir tous ses méfaits et toutes ses cruautés. Il est temps pour elle d’entonner le requiem du véritable roi des roses. L’auteure, elle, est déjà prête à nous condamner ! On en frémit déjà de plaisir !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs