Requiem du roi des roses (le) Vol.3 - Actualité manga
Requiem du roi des roses (le) Vol.3 - Manga

Requiem du roi des roses (le) Vol.3 : Critiques

Baraô no sôretsu

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 23 Novembre 2015

Le roi Edouard tombe sous le charme d’Elisabeth, une jeune veuve dotée d’une grande beauté. Il ne sait hélas pas que cette fameuse femme est la veuve d’un jeune soldat des Lancaster tombé sous la lame des York, et plus précisément celle de Richard d’York. Ce dernier, de son côté, tombe un peu plus chaque jour dans la solitude et l’abysse les plus purs. Néanmoins, les furtives apparitions de l’ancien roi Henri VI pourraient changer la donne.

Les notes du requiem du roi des roses continuent à résonner, mais elles le font de manière plus obscure dans le conflit qui oppose les Lancaster et les York. Le conflit se complexifie davantage avec l’apparition d’Elisabeth. Un personnage aux intentions mauvaises, mais plus ou moins cachées qui a bien l’intention de venger la mort de son défunt mari. Quoi de mieux alors que de se rapprocher de celui qui représente tout ce qu’elle exècre, à savoir le roi Edouard de la maison des York. La personnalité de Richard, pour sa part, continue à s’assombrir et s’acérer. Cependant, Henri VI pourrait bien s’avérer être celui par qui pourrait passer son salut. A moins que cela ne soit l’inverse. Du côté du fils d’Henri VI, Edouard de Lancaster oscille de plus en plus dangereusement entre la haine et le contrôle vicieux de sa mère, sa propre haine vis-à-vis de son père et l’étrange attirance qu’il ressent à l’égard de Richard. Tous ces éléments font de lui une personne aux actions futures imprévisibles, mais, surtout, très nocives.

Aya Kanno n’oublie pas pour autant de faire intervenir des acteurs extérieurs. En effet, la couronne française vient se mêler aux enjeux politiques et déjà complexes de la couronne anglaise. Il y a d’ailleurs un point négatif à souligner, le roi de France ressemble plus à une femme qu’à un homme, une demoiselle à la limite de l’anorexie. On se demande ce qu’a bien pu faire l’auteure, qui n’est pas une coutumière de ce genre d’erreur. Aya Kanno reste dès lors encore assez maladroite et abstraite dans sa mise en scène, même s’il y a pas mal de choses réussies. Parmi celles-ci, l’exploitation du double jeu d’Elisabeth, classique, mais efficace. A son côté, le personnage de Richard continue à être l’un des grands points forts et l’un des piliers, voire même le pilier, du récit. Mais, alors que la situation ne pouvait pas être pire, la mangaka réussit encore une fois à nous prendre à la gorge de par la fin horrible, mais sadiquement jouissive qu’elle nous jette en pâture.

Entre vengeance, désir inassouvi, jalousie assassine et recherche du salut, les nombreux personnages qui composent Le requiem du roi des roses nous entraînent à chaque fois un peu plus au cœur d’évènements dont l’issue semble des plus sombres. C’est parfois encore fait avec maladresse, mais il est certain que la cruauté et la détermination d’Aya Kanno sont bel et bien là. Une cruauté et une détermination qui prennent fâcheusement aux tripes. On veut carrément la suite !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs