Red eyes sword - Akame ga Kill ! Vol.9 : Critiques

Le Night Raid a pour objectif d’assassiner Bolic, co-chef du culte local aux ambitions despotiques donc la mort serait synonyme de soulèvement de la population. Seulement, Bolic a demandé assistance aux Jaegers d’Esdeath qui attendent leurs adversaires de pieds fermes. Une fois encore, la bataille sera rude et le Night Raid va devoir faire preuve de tactique…

Dans ce tome, suite et fin de l’arc de l’attaque du culte qui, pour l’heure, n’est qu’un énième prétexte pour confronter le Night Raid aux Jaegers menés par Esdeath. Et dans la formule, nous restons dans la droite lignée de la quasi-totalité des tomes de la série : les combats font rage, s’avèrent particulièrement violents et nombre de personnages manquent d’y laisser leur vie, le rythme effréné de l’action est donc une nouvelle fois de mise. Néanmoins, la bataille s’avère particulièrement bien gérée dans le cas présent puisque l’ensemble des membres vivants du Night Raid est correctement exploité, chacun ayant son rôle à jouer, et ce bien que le charismatique Susanoo se démarque légèrement du lot, de manière logique puisqu’il est l’une des dernières recrues. Afin de pimenter la bataille, les auteurs multiplient volontiers les instants de grand suspense, notamment concernant la supposée mort de certains personnages, en jouant sur la fameuse technique de l’instant émotion autour d’un personnage phare avant de le mettre en avant dans l’action, sous-entendant souvent le décès prochain de cette même figure. En somme, bien que le tome soit en grande partie composé de combats, le tout se révèle d’une belle intensité et efficace jusqu’au bout, le tout appuyé par une mise en scène particulièrement efficace malgré le grand nombre de personnages présents.

Et c’est presque tout ce que ce tome a à offrir. Le nouveau combat contre les Jaegers a beau être impressionnant, le tout paraît léger pour une série qui se contente d’enchaîner les batailles sans chercher à développer son intrigue ou son univers. Pourtant, quelques développements de personnages et interactions entre certaines têtes ont lieu, Susanoo et Mine à l’honneur. Pour l’arme-impériale à forme humaine, le développement est logique, mais permet de donner une humanité appréciable au personnage, tandis que la demoiselle jouit avant tout d’un intérêt amoureux par rapport à Tatsumi. C’est peut-être là le principal problème du côté des liens entre les figures phares du titre, Red Eyes Sword joue de plus en plus la carte du harem puisque toutes ces dames craquent pour notre héros qui reste pourtant dans l’ombre de ses congénères… Un peu de distance par rapport à cette dimension du titre ne lui ferait pas de mal.

Notons au passage que c’est un tome bien épais que nous propose Kurokawa, un visuel assez trompeur puisque le tome contient les premières pages de Red Eyes Sword Zero, le spin off sur Akame. Décision appréciable pour donner un avant-goût de ce titre parallèle sorti en simultanée à ce tome neuf donc, même si les amateurs se tourneront naturellement vers le récit des origines de la demoiselle qui garde beaucoup de mystères pour elle.

Toute classique dans sa formule, à savoir un déluge d’action et quelques développements de personnages, ce neuvième tome de Red Eyes Sword ne surprend pas forcément, mais a le mérite de proposer un affrontement mené tambour battant, brillant d’intensité et de rebondissements. Les dernières pages augurent peut-être un renouveau de la série, on reste en tout cas attentif à son évolution.