Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 18 Avril 2017
Tatsumi ayant été capturé par l’Empire, Akame, Leone, Mine et Najenda se lancent à sa rescousse. Ils font face à Esdeath et Budoh, un combat loin d’être gagné d’avance, ce même si le Night Raid a l’avantage du nombre…
Le trépidant volume précédent laissait entrevoir un douzième tome prometteur, et c’est ce que nous proposent Takahiro et Tetsuya Tashiro dans le présent volet qui se découpe en deux parties bien distinctes : le combat pour la libération de Tatsumi, et l’affrontement final contre les Wild Hunt.
D’une manière générale, les auteurs excellent toujours autant dans leur manière de présenter des affrontements captivant. Red Eyes Sword étant impitoyable avec ses personnages, alliés comme ennemis, l’issue de chaque combat n’est jamais connue d’avance. Et c’est ce qui permet notamment à la première phase du tome d’être captivante tant il est difficile d’imaginer qui vivre et qui tombera suite à cette féroce bataille. Les membres restants du Night Raid étant particulièrement puissant, l’issue est d’autant moins prévisible, aussi la conclusion du combat a de quoi satisfaire puisqu’elle diffère quelque peu de certaines fins de combats précédentes, et apporte une finalité douce-amère qui constituera un enjeu pour les derniers tomes du manga.
La suite du volume, elle, se révèle un peu moins intense et plus classique. Les auteurs apportent ici la conclusion à l’intrigue des Wild Hunt par un combat globalement sympathique mais dont il est beaucoup plus facile de voir venir l’issue. Ce groupe de combattants n’ayant que rarement mis le Night Raid en difficulté (contrairement à l’armée d’Esdeath), peu de surprise par le dénouement proposé ici, on apprécie alors simplement le style violant et sanglant, caractéristique de la série.
On notera que si, une fois encore, c’est l’action qui domine le tome, l’intrigue fait une avancée significative dans ce tome, et pas seulement parce que le nombre d’ennemis est largement réduit. Le contexte géopolitique progresse énormément lui aussi et permet de fixer la bataille finale prochaine, ainsi que le dénouement de la série. Pourtant, il est regrettable que les mangaka ne développent pas davantage cette dimension du titre et se contentent de la développer de manière très succincte par deux ou trois pages de narration. Oui, Red Eyes Sword est une œuvre centrée sur ses combats et ses principaux personnages, mais un peu plus de traitement du contexte n’aurait pas été de refus.
12/04/2018 