Pygmalion Vol.2 - Actualité manga
Pygmalion Vol.2 - Manga

Pygmalion Vol.2 : Critiques

Pygmalion

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 21 Août 2017

Le Japon est en proie au chaos et à l'horreur depuis que toutes les mascottes du pays sont devenues soudainement des monstres assoiffés de sang. Partout les rues dégagent un parfum de mort provenant des multiples cadavres mutilés. Et tandis que Keigo retrouve brièvement la trace de son petit frère Makoto, lui aussi moitié transformée en monstre, l'Etat s'effondre et les autres pays ne s'en mêlent pas. Alors que le Japon est à l'agonie, Keigo, meurtri en voyant que Makoto n'est plus le même, se réveille plus tard, sauvé par Sayo Nashiro, policière et collègue de Ryuji ayant reçu l'ordre de surveiller les deux frères de la part du préfet. Ce dernier, notamment grâce au capitaine Sagami qui a pu ramener un bout de chair de mascotte à analyser, tente d'en apprendre plus sur l'opération Pygmalion orchestrée par le propre père de Keigo et Makoto...


S'il fallait chercher une légère pointe de déception dans ce deuxième volume de Pygmalion, elle concernerait la quasi-disparition des quelques thématiques prometteuses autour du fait que l'humain est un tissu de mensonges, ainsi que des quelques références mythologiques. Mais en dehors de ça, Chihiro Watanabe fait bien le job en offrant une lecture qui ne traîne pas et qui est bien rythmée par les avancées, la fuite des héros et le gore permanent. Sur ce dernier point, une nouvelle fois l'auteur ne lésine pas en laissant rarement un moment de répit au coeur de son lecteur, car les morts, les cadavres mutilés et les boyaux sont à nouveau bien présents, certains sacrifices sont d'une cruauté à même de faire flancher les proches des victimes, et certaines mascottes s'avèrent glauques à souhait, à l'image de celle, perverse, traquant le groupe de Ryuji.


Si certaines questions sont encore bien présentes, d'autres trouvent une réponse amenant parfois de plus belle des interrogations, à commencer par l'identité de la mascotte traînant avec "Bitch" et poursuivant Makoto. En dehors de ça, Watanabe joue plutôt bien sur le désespoir qui s'empare des personnages face à la situation : sentiment de culpabilité du préfet qui était au courant de ce qui allait arriver, mais qui ne pouvait pas agir, désespoir du père d'Ako prêt à tout pour protéger son enfant, ou de Ryuji à l'idée de ne pas pouvoir protéger tout le monde, ou encore de Keigo à l'idée de voir sacrifier certaines personnes précieuses pour pouvoir en sauver d'autres... Mais parfois, ce désespoir devient pour les personnages une force capable de les faire agir.


Alors que le prochain volume sera déjà le dernier, le petit récit sanglant de Chihiro Watanabe avance plutôt bien et sait divertir comme il se doit. Il ne reste plus qu'à attendre une suite et fin que l'on espère  la hauteur.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs