Pumpkin Scissors Vol.12 - Actualité manga
Pumpkin Scissors Vol.12 - Manga

Pumpkin Scissors Vol.12 : Critiques

Pumpkin Scissors

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 14 Août 2014

Grâce aux Tumbleweed, à Alice et à Randel, le secteur 0 a été sauvé du plan de Rondario, et les deux membres de la 3ème Section s'apprêtent à repartir. Des nouveaux adieux à Randel se préparent pour Ursula, mais ceux-ci seront-ils aussi déchirants que la dernière fois ? Ursula a grandi, et elle comprend très bien que ce n'est pas en restant dans le Secteur 0 que Randel pourra retrouver ce qu'il a oublié et redevenir comme avant. C'est donc une mission tout à fait particulière qu'elle confie à Alice, qui a gagné sa confiance...
Dans le même temps, Randel, toujours aussi tourmenté par ses démons intérieurs, se doit de faire le point. Il se juge inutile, nourrit un sentiment de culpabilité fort... mais Abel pourrait bien l'aider à ouvrir un peu les yeux sur certaines choses. La conversation entre Randel et Abel, deux hommes autrefois compagnons mais ayant pris des chemins très différents, est intéressante dans la façon qu'elle a de faire un peu changer la vision des choses qu'a Randel, tout en soulevant un focus sur le fait de tuer. Au fild e sa série, Ryôtarô Iwanaga parvient ainsi, encore et toujours, à soulever de nombreuses questions pertinentes.
L'auteur ne s'arrête d'ailleurs pas en si bon chemin en ouvrant le tome sur la discussion d'Abel avec Rondario. En compagnie des 4 chefs de gang du secteur 0, Abel fait à Rondario une proposition aussi osée qu'étrange, qui promet quelques remous à une quinzaine de jours du Sommet du Nebureau...

Le Sommet du Nebureau, justement, se profile, petit à petit, et devrait commencer dans le prochain volume. Dans ce douzième tome, l'auteur s'applique alors surtout à tout mettre en place avant ce rendez-vous capital entre tous les pays du Nebureau. Une rencontre qui risque fort de sceller le destin de l'Empire...
Le plan de Rondario a certes été contré avec brio, mais cela ne risque-t-il pas de nuire au bon fonctionnement de l'Empire ? On se doute bien que si, d'autant que les menaces semblent venir de partout à la fois.
Après une sorte de chapitre de transition sympathique mais basique centré sur Merchis et faisant entrer en scène la charismatique lieutenant Webner, on retrouve cette même Webner, rattachée à l'atelier de recherche du génie militaire, en train de faire le point sur un grave menace, qui sera l'un des principaux enjeux du Sommet de Nebureau : la libre utilisation des brevets du professeur Coplan, qui permettrait aux divers pays d'utiliser des technologies d'armement aussi sophistiquées que dangereuses. Face à la majorité des pays, l'Empire ne pourrait guère faire le poids dans la décision lors du sommet... mais les menaces sont loin de s'arrêter là, et pleuvent de partout pendant tout le volume. D'un côté, Lioneel Tealer fait son grand retour et récupère d'importants documents sur les finances de l'Empire qui pourraient l'aider à faire s'effondrer celui-ci. D'un autre côté, le royaume de Lawderia semble bien décidé à tourner les choses à son avantage pendant le sommet. Ici, Randel devient le centre d'intérêt de Learn, celui-ci étant bien décidé à compromettre notre cher colosse et par la même occasion son entourage. Là, la 3ème section accueille avec suspicion une étrange somme d'argent de Rondario...
Les pistes ne manquent pas, et l'on sent parfaitement que les menaces peuvent venir de partout pour l'Empire, autant sur des plans politiques et diplomatique que sur des plans personnels. C'est d'autant plus prenant que l'auteur parvient à expliquer le tout sans nous perdre, qu'il offre énormément de détails sur les différents aspects qu'il évoque (les enjeux économiques, les qualités et défauts des nouveaux types d'armements avec nombre de détails techniques...), et qu'il réutilise à merveille certains personnages déjà croisés, comme Lioneel. Mieux encore, Iwanaga en profite pour glisser ça et là de nouveaux petits détails sur ses protagonistes : ce qu'est devenu Witter depuis l'affaire de Karussel, l'aversion du Comte Marqueil pour les non-nobles, le secret de Hunks... et, bien sûr, l'avenir qui attend Randel.

Bref, on a un tome riche, très riche, si bien que l'on peut même affirmer qu'on a rarement vu un manga aussi précis et minutieux dans les enjeux diplomatiques et politiques qu'il met en place. Cela en fait, par la même occasion, un tome qui est avant toute chose très informatif et peu rythmé, et qui est probablement le tome le plus bavard depuis les débuts de la série (et la série étant généralement très bavarde, c'est dire). Le talent de l'auteur est de ne rien oublier dans les nombreuses pistes qu'il met en place, et de tout expliquer de façon limpide.
Mais ce qui fait la qualité du tome pourrait aussi être son défaut pour certains lecteurs : à force d'être très riche en informations, en détails et en nouvelles pistes, le tome peut devenir très difficile à suivre si l'on n'est pas assez concentré pendant la lecture. Et même si l'on est attentif, il faut espérer que le prochain volume ne tarde pas trop à arriver, sans quoi on pourrait bien oublier une partie des nombreux éléments importants de ce tome... En attendant, une chose est sûr : le Sommet de Nebureau, qui commencera dans le volume 13, sera très mouvementé et riche !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction