Prison School Vol.9 : Critiques

Le moment de vérité est arrivé. C’est le jour de l’exclusion des cinq garçons et ces derniers vont devoir prouver que le Conseil Clandestin a calculé minutieusement leur renvoi de l’établissement. Les cinq détenus ont-ils encore une carte à jouer ? De leur dernière manœuvre se jouera leur destinée au milieu de ce paradis féminin…

Nous assistons à un tournant majeur de Prison School pour la première partie de ce volume. Ceux qui ont dégusté la série animée redécouvrent l’achèvement du premier cycle, l’adaptation ayant été totalement conforme au manga, un final riche de tension qui ne traîne pas en longueur, l’auteur allant à l’essentiel pour livrer le plan final des cinq garçons et de leurs quelques alliées. Une page se tourne pour la série et étant donné le chamboulement inédit qui attend les cinq héros, difficile d’entrevoir leur destinée…

C’est donc bien une transition sur la phase d’après-prison qui est narrée par ce neuvième opus qui s’intéresse à chacun des personnages masculins, en particulier aux plus marginaux comme André, Gakuto et Jô. A ce titre, l’auteur a toujours le don d’apporter des réflexions sérieuses dans le fond, mais complètement déjantées dans la forme. Chaque moment d’épanouissement pour ces trois personnages est ainsi la résultante d’évènements grotesques, tirés par les cheveux, mais désopilants et presque intenses dans la manière qu’a Akira Hiramoto pour les amener. La montée en puissance de la deuxième moitié du tome est remarquable et volume après volume, les loufoqueries de Prison School sont toujours aussi efficace.

On ressent toutefois le statut de transition du tome par bien des éléments. D’abord, les cinq héros ont franchi un certain cap dans leurs relations avec cet opus, mais l’ouverture proposée par les dernières pages a de quoi piquer notre curiosité. De nouveaux personnages aux allures redoutables semblent entrer en scène et cette fois, le Conseil Clandestin n’est clairement pas en position de force… Force est de constater que le mangaka ne manque pas d’imagination pour relancer son récit !