Princesse Sakura Vol.1 - Actualité manga

Princesse Sakura Vol.1 : Critiques

Sakura Hime Kaden

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 13 Septembre 2011

Après l’excellent Full Moon dont la sortie commence à dater, après la fin récente de The Gentlemen’s Alliance Cross, Arina Tanemura nous revient enfin avec un shojo fantastique, pour changer. Si elle incorporait toujours une touche de magie, de surnaturel dans ses histoires c’est la première fois que l’histoire prend place dans un décor aussi différent de notre monde actuel ou même de celui des japonais. Avec ses huit tomes en cours, on ne doute pas que la série sera quelque peu conséquente et que l’auteur compte nous emmener dans des univers insoupçonnés, et pourquoi pas agréables. L’histoire se déroule en pleine ère Heian (794-1185), au Japon. La princesse Sakura est une princesse orpheline, vivant loin de toute civilisation grâce aux bonnes grâces du prince Ora qui s’occupe d’elle à distance depuis la mort de ses parents, puis de son frère. Elle y est d’ailleurs fiancée depuis son enfance, mais l’absence de ce prince si peu présent la poussera à le détester et lorsqu’on lui apprend qu’elle doit se rendre à la capitale pour l’y épouser, Sakura décide de fuguer. C’est par cette nuit de pleine lune qu’elle apprendra finalement qui elle est, à savoir la petite-fille de la fameuse princesse Kaguya, qui grâce à son arme légendaire terrassait sans peur les démons qui menaçaient ce monde. Son destin change alors maintenant qu’elle a décidé de reprendre ce flambeau et de se battre pour sa vie et celle des autres, mais avant tout pour sa liberté !

Le tout commence comme un petit shojo basique, où tout se passe un peu trop rapidement, mais soit. On a l’habitude que les premiers tomes des mangas de cette mangaka soient un peu décevants et difficiles à se mettre en place. Mais on y trouve toujours de la profondeur, un intérêt, quelque chose. Mais là, analysons un peu la situation : Sakura déteste le prince, mais devant sa force de caractère et ses révélations concernant son admiration de toujours, dans l’ombre, et les efforts fournis pour lui plaire le cœur fragile de Sakura cède. Elle commence alors à tomber amoureuse de son prince. Tout est bien qui finit bien, ils vécurent heureux et eurent beaucoup ... ah, non. Retournement total de situation (mais alors total, hein ! 180° au moins ...), et le grand n’importe quoi s’impose. Premièrement : aucune présence des vampires promis (mais à la rigueur, c’est plutôt tant mieux !) étant donné que Sakura est une princesse de lune. Ah, vous aviez remarqué la ressemblance nom entre Princesse Sakura et Card Captor Sakura ? Ce n’est pas qu’une impression, d’autant plus que notre héroïne lui ressemble beaucoup par certains points (le côté justicière contre des démons et non des cartes, dans un habit des plus ridicules et fort peu adapté à la situation, le tout formant un spectacle étrange et peu sérieux comme chasse). On y associe donc la magical girl, le vampire selon Glénat, la trahison et une rapidité de scénario ahurissante ...

Oh, stop ! On ne suit plus rien, on décroche totalement et la lecture s’avère en deuxième partie de tome fastidieuse. Les personnages n’ont pas même encore le temps d’être un minimum développés qu’ils trahissent ce pour quoi on les croyait définis. On est loin, bien loin de la finesse habituelle de la mangaka et la suite nous fait incontestablement peur. N’importe quoi, subtilité maîtrisée ? On ne sait pas vraiment à quoi s’en tenir, en tout cas c’est diablement mal expliqué, précipité et peu intéressant sur la fin. Gentillet, bon pour une magical girl des temps anciens, mais sans plus dans l’immédiat. La seule qualité de ce premier volume est bien sûr le trait d’Arina Tanemura. Enfin, pour ceux qui aiment : grands yeux, effets de floraisons et d’étoiles dans tous les coins d’autant plus avec Sakura qui transforme les démons en gerbes de pétales de cerisiers ... Ces derniers sont d’ailleurs assez grossiers, à trancher de manière un peu trop franche avec le reste de son style. Dérangeant, cet écart nous laisse un peu de marbre et l’on ne pourra que se consoler dans les grands yeux de notre héroïne et les courbes féminines qu’elle aborde. Classique, donc, et déjà vu, mais le trait fonctionne et intéresse celles et ceux qui apprécient l’auteur. Mais vraiment sans plus.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs