Pornographer - Actualité manga

Pornographer : Critiques

Pornographer

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 07 Septembre 2017

Kuzumi Haruhiko est un étudiant comme les autres, c'est-à-dire fauché. Il renverse accidentellement à vélo Kijima Renjirou, un romancier. Blessé au bras, il propose alors à Haruhiko de lui rembourser les frais hospitaliers en devenant son assistant. Au départ, le jeune homme accepte sa demande sans hésitation, ne pensant pas éprouver de difficultés à retranscrire sur papier ce qui deviendra un livre. Il déchante bien vite lorsqu'il se rend compte que ce ne sont pas des œuvres destinées au grand public. Il s'agit de romans érotiques. Mais alors que rien ne pouvait paraître pire que de réagir physiquement aux récits, la voix suave de l'homme parvient davantage à l'exciter au fil des dictées.


D'abord dessiné comme un doujinshi, ce manga a permis à la mangaka Marukido Maki de sortir son premier volume relié.


Bien que l'histoire soit propice à l'érotisme, voire à la pornographie comme l'indique le titre, le récit se concentre surtout sur la relation des deux personnages et à l'évolution de celle-ci. Il n'y a guère que les fantasmes de Haruhiko pour illustrer la tension érotique qui s'installe au fur et à mesure.


Ici s'opposent deux caractères et deux statuts sociaux, des ingrédients qui font souvent le sel d'un manga basé sur l'amour. L'un est détaché du monde avec peu de biens modernes, l'autre un peu plus concerné par son entourage et le lien qu'il entretient avec l'auteur ou ses camarades de fac. Kijima est déjà installé dans la société de par son travail de romancier, contrairement à Haruhiko qui est dans la phase précédente en étudiant à l'université.


Cependant, il ne paraît pas vraiment sûr de ce qu'il souhaite faire plus tard. Il va même jusqu'à confier « on peut dire que je touche à tout, mais que je ne suis doué en rien », une phrase qui reflète bien l'état d'esprit du jeune homme.


Cette rencontre, entre deux êtres si différents, va bien évidemment avoir un impact réciproque. Kijima reste celui qui mène le jeu, en tant qu'aîné, mais ça ne l'empêchera pas de se laisser influencer petit à petit par son assistant. C'est l'intérêt grandissant que lui porte ce dernier qui mènera lentement vers la découverte de ce que le romancier tente de lui cacher depuis le début. 


Le dessin « sérieux » offre peu de place aux délires et au SD. Mais c'est justement ça qui permet à l'histoire de ne pas tomber dans les poncifs de la plupart des BL dont le but est de caser à tout prix les deux héros et de les faire coucher ensemble. Il y a véritablement une graduation dans leur relation.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Persmegas
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs