Pokémon - la grande aventure Vol.3 - Actualité manga
Pokémon - la grande aventure Vol.3 - Manga

Pokémon - la grande aventure Vol.3 : Critiques

Pocket Monsters Special

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 20 Novembre 2014

Jaune est toujours la cible du Conseil 4 et découvrir avec horreur la puissance de Peter, le leader du groupe. Alors que les hordes de Pokémon de ces quatre malveillants dresseurs attaquent certaines villes du Kanto, d’autres dresseurs bien connus fondent sur le repère de l’ennemi pour livrer la bataille finale.


Le troisième volume de « La grande aventure » arbore des couleurs jaunes, à l’effigie du héros du second arc de ce cycle. Par le biais de ce pavé équivalent à deux tomes et demi, le cycle Rouge / Bleu / Jaune entre dans sa phase finale.


Avant toute chose, notons le caractère miraculeux de cet opus. A l'origine, Pokémon - La grande aventure fut éditée par Glénat entre juillet 2001 et Aout 2002. Mais par faute de succès dans l'hexagone, la série s'est arrêtée à un seul volume de la fin de son premier arc, laissant le lecteur sur un cliffhanger frustrant. Plus de 12 ans après, en novembre 2014, nous pouvons affirmer que Kurokawa réalise un rêve d'enfant en proposant la conclusion de cette première ère du manga Pokémon !


Jusqu’à présent, la série s’est toujours révélée très prenante grâce à une interprétation à la fois fidèle et novatrice du jeu vidéo, mais on craignait que l’arc du Conseil 4 ne commence à trop tourner en rond, la faute à un Jaune qui ne possède pas de parcours prédéfini à la grande différente de Rouge qui, on le sait, devait parcourir la région pour collecter les badges d’arène. Néanmoins, ce troisième volume donne un nouveau souffle au périple puisqu’il entame la grande bataille finale contre les dresseurs les plus puissants et les plus maléfiques de la région. Le Conseil 4 se voit totalement réécrit, troquant son titre d’examinateurs des dresseurs potentiels au titre de Maître dans l’œuvre vidéoludique contre celui d’antagoniste de tout un arc dans cette déclinaison papier. Recette efficace qui permet de prolonger un peu l’aventure et proposer tout un tas d’affrontements, mais aussi beaucoup de retournements de situation.


Ce troisième tome comporte alors de nombreuses ficelles du shônen classiques, mais utilisées à bon escient, tout en sachant que sa publication remonte tout de même à la fin des années 90. La lutte de Jaune n’est plus seulement la sienne puisque de nombreux personnages reviennent pour plonger au cœur de la bataille. En résulte alors un parcours aux allures de Saint Seiya où des binômes doivent livrer combat contre un adversaire tout désigné et les joutes sont ponctuées de différentes pirouettes scénaristiques tournant souvent autour d’un retour inopiné de quelques personnages importants. On se prend au jeu, plus que jamais et le dynamisme des volumes est accentué par toute la dimension tactique des combats. Les capacités des pokémon sont utilisées avec brio afin de rendre le tout plus crédible que le jeu vidéo qui s’avère limité en ce sens, car s’attachant a des mécaniques typiquement RPG. On peut toutefois regretter un manque de maturité dans la chorégraphie des combats, ainsi que le fait que ces derniers auraient pu se révéler bien plus spectaculaires visuellement. Car il n’est pas rare que certaines joutes soient violentes, aboutissant parfois à des destructions de villes, chose qui a du mal à bien se retranscrire par le trait bon enfant de Mato, dessinateur sur le titre.


Scénaristiquement, la série n’évolue pas tellement plus, mais a le mérite de proposer bon nombre de rebondissements en prouvant que certains éléments narratifs n’étaient pas dus au hasard. Citons par exemple le fait que jamais le « récepteur » n’a contenu les huit badges d’arène ou encore la disparition mystérieuse de la Team Rocket. Tous ces éléments trouvent un écho ici et garantissent un grand spectacle mêlé à un fan service certain, fan service hautement appréciable pour tous les amateurs du jeu qui se sentiraient lésés que l’anime fleuve n’ait pas tant rendu justice aux différents personnages. On retient aussi l’exemple du Conseil 4 dont le caractère maléfique de chacun de ses membres est expliqué par le biais de courts flash-back. Mais là aussi, il est dommage que les auteurs ne s’y attardent pas plus, de peur de rendre leur série trop sombre, car certains protagonistes comme Peter, Agatha et Aldo sont dotés d’un fort potentiel. Toutefois, gageons que certains d’entre eux, dans les jeux vidéo, réapparaissaient dans les versions Or, Argent et Cristal, versions dont le lien est immédiatement fait par la fin de ce tome. Quelques éléments raccrochant les deux générations étaient déjà distillés dans les volumes précédents, mais c’est désormais une évidence avec l’apparition surprise d’un personnage très important des jeux de la deuxième ère Pokémon.


Avec ce troisième tome très épais, « La grande aventure » touche à sa fin… en partie. Pour l’heure, c’est bien le périple de Rouge, Bleu, Verte et Jaune qui est terminé, celui-ci s’est d’ailleurs conclut par une grande bataille finale haletante qui aurait gagné à être dépeinte avec plus de maturité, bien que nous sommes toujours dans un contexte plus mature que ne peut l’être le dessin animé centré sur Sacha. Le manga « Pokémon Special » est cependant loin d’être terminé, et Kurokawa nous l’a prouvé avec la parution du cycle « Noir et Blanc » qui est sans lié avec l’ère Rouge / Bleu / Jaune. Pour une suite directe, il faudra s’armer de patience, car la saison Or / Argent / Cristal répondra à nos attentes. Ce ne sera cependant pas pour tout de suite, car étant donné l’actualité vidéoludique mondiale de la saga des monstres de poche, il y a fort à parier que Kurokawa se penche en priorité sur une aventure teintée de rubis, de saphirs et d’émeraudes…


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs