Please love me Vol.7 - Actualité manga

Please love me Vol.7 : Critiques

Dame na Watashi ni Koi Shite Kudasai

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 21 Mars 2017

Sentimentalement, Michiko est au fond du trou : sa relation avec Mogami s’est soldée par un échec à cause de sa paranoïa, et son père la force à se marier par le biais de rencontres arrangées. Prenant son courage à deux mains et grâce à la force du désespoir, la jeune femme demande Kurosawa, pour qui elle ressent un attachement de plus en plus profond, en mariage. Celui-ci refuse catégoriquement, mais Michiko ne baisse pas les bras… Est-ce pourtant la meilleure chose à faire ?

Voilà un tome riche en évènements que nous offre Aya Nakahara avec ce septième opus ! Etant donné les précédents opus, Michiko se retrouve au fond du trou, mais elle ne sera pas vraiment seule puisqu’en seconde partie de volume, une nouvelle bien plus alarmante s’abat sur Kurosawa…
Le premier segment du volume, centré sur les malheurs amoureux de Michiko, s’intéresse alors à l’héroïne ainsi que quelques personnages secondaires, sans toutefois faire progresser l’intrigue principale. Entre développements de personnages et moments humoristiques, la mangaka semble souffler un peu, développant quelques déboires ci et là tout en faisant rire son lecteur, avec succès, grâce aux interactions entre Michiko et Kurosawa. Toutefois, cette première partie symbolise bien le calme avant la tempête, la suite du volume se montrant bien plus captivante, mais aussi grave.

Des enjeux importants se plantent alors dans Please Love Me, et pas des moindres. A cet instant, Michiko n’est plus le centre de l’attention, laissant alors la place centrale à Kurosawa qui va énormément se livrer durant toute cette phase. Si d’un côté le déroulement de l’histoire accroche sans mal grâce à ses enjeux qui pourraient bien bouleverser l’ensemble de la série, on prend surtout un immense plaisir à découvrir plus en profondeur le supérieur tyrannique de l’héroïne, qui n’est certainement pas un mauvais bougre, mais dont on connaissait finalement peu le contexte familial. Celui-ci est donc dévoilé, ce qui en dit bien plus sur le personnage et rend ainsi Kurosawa bien plus appréciable. Et surtout, c’est sa relation avec Michiko qui va en prendre un sacré coup, les deux partenaires de boulot et camarades de chamailleries se montrant sous un angle plus humain et un tantinet touchant.

De manière plus complexe, ce volume aide à dresser une opposition particulièrement intéressante entre les deux personnages. Depuis quelque temps, la série d’Aya Nakahara se plaît à développer une certaine critique de la société nippone qui repose, par exemple, sur des mœurs patriarcales, la Femme ayant tout intérêt à trouver un bon parti plus qu’à penser à son propre bonheur. Si cette pression sociale commence à grignoter l’existence de Michiko qui ne se laisse pas abattre. Et à l’opposer, Kurosawa, lui, se soumet à la volonté de cette société, reniant alors ses rêves et créant une certaine ambiance de désespoir dans tout le volume. Les deux figures principales de l’œuvre s’opposent donc plus que jamais, le tempérament que chacun montre est même surprenant tant ils contredisent les schémas de personnages qu’ils représentent, mais contribuent à rapprocher les deux jeunes gens. Alors, le binôme Michiko / Kurosawa ne se contente plus d’être un ressort comique réussi, il devient aussi particulièrement intéressant sur le plan scénaristique.

En définitive, nous voici avec un tome dont l’intérêt se situe clairement dans sa seconde moitié, mais qui, globalement, permet d’affirmer que la série arbore des airs plus matures, car jusqu’à présent, Please Love Me ! devait surtout sa publication dans une revue josei à l’âge des protagonistes. Il ne reste que trois tomes avant que la série d’Aya Nakahara, qui connaît toutefois une suite depuis peu, s’achève, trois volumes qu’il nous tarde de découvrir.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs