Please love me Vol.5 : Critiques

Nouveau travail stable, nouveau petit-ami… Michiko semble enfin pouvoir s’assumer et la chance lui sourit enfin ! Néanmoins, elle en vient à rapidement douter des intentions de Mogami… notre héroïne aurait-elle affaire, encore une fois, à un escroc ? C’est en tout cas ce que pense Kurosawa, qui n’en rate pas une pour taquiner son ancienne employée…

La relation entre Michiko et Mogami est au centre de l’intrigue, un arc qui semble trouver ici un dénouement. Le volume entier s’articule ainsi sur les doutes de Michiko, bien déterminée à ne pas se faire avoir une deuxième fois, au point de remettre en question tous les propos et agissements de son petit-ami. Et il faut dire qu’à ce sujet, cet opus n’innove pas beaucoup et se révèle même très prévisible d’un bout à l’autre. La relation entre Michiko et Mogami est cousue de fil blanc et depuis le tome précédent déjà, le lecteur aura peut-être compris son dénouement. Pourtant, de bonnes idées construisent ce passage, notamment l’idée de l’arnaque au mariage qui n’est finalement qu’un prétexte pour créer quelques rebondissements et faire du quotidien de l’héroïne une routine qui n’est pas de tout repos. Pour la suite, on espère qu’Aya Nakahara se montrera plus inventive, ce qu’elle est d’habitude dans ses œuvres précédentes.

Pourtant, le tout conserve un certain charme et se révèle aussi dramatique qu’amusant grâce aux mimiques de Michiko. Son quotidien dans sa nouvelle entreprise est aussi au cœur du récit et trouve une certaine évolution. On y voit ainsi une héroïne dont la maturité s’accroit certainement, mais à ce sujet, difficile de savoir exactement où le récit veut en venir.

Enfin, si le tout reste aussi accrocheur, c’est évidemment pour les interactions entre le personnage principal et Kurosawa, toujours sévère et prêt à titiller son ancienne petite protégée. La relation entre eux n’évolue pas forcément, mais reste toujours aussi pétillante et à ce titre, il serait peut-être dommage de tomber dans une banale histoire d’amour. Néanmoins, gageons que l’idylle entre deux personnages opposés a toujours été une recette qui fonctionne chez la mangaka.

En définitive, si ce tome cinq de Please Love Me ! se montre divertissant, il ne propose que peu de péripéties inventives et se révèle prévisible sur une grande partie. L’humour est bien ce qui nous charme le plus dans cette histoire, mais on espère qu’Aya Nakahara saura trouver des intrigues plus recherchées.