Perfect World Vol.5 - Actualité manga
Perfect World Vol.5 - Manga

Perfect World Vol.5 : Critiques

Perfect World

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 28 Septembre 2017

Critique 2


Pour s'éloigner d'Ayukawa qu'elle n'arrive pas à oublier, et alors que ce dernier a réalisé son erreur, Kawana a démissionné et est retournée dans sa ville natale de Matsumoto, auprès de son père qu'elle veut épauler dans ses derniers moments de vie. C'est ainsi que chacun, de son côté, commence une nouvelle vie. Tout en entamant des études d'aide-soignante à domicile, Kawana peut compter sur sa relation amoureuse naissante avec Koré-Eda, qui prend vraiment soin d'elle. Quant à Ayukawa, il poursuit son travail, tout en prenant enfin conscience qu'une femme, éperdument amoureuse de lui depuis des années, a toujours été là pour lui...


Au-delà de son travail autour du handicap, l'une des autres grandes qualités du manga de Perfect World est sûrement le soin que Rie Aruga accorde à chacun de ses personnages, y compris ceux pouvant être des "obstacles" dans la relation entre les deux personnages principaux. Ainsi, Koré-Eda a déjà bénéficié d'un bel approfondissement l'ayant rendu très attachant, tant il est à la fois bienveillant envers Kawana, mais aussi sincère et droit. Kawana aura encore l'occasion de s'en rendre compte dans ce cinquième volume... Mais du côté d'Ayukawa, il restait une femme à approfondir un peu plus : son aide à domicile Nagasawa, une femme éperdument amoureuse de lui depuis longtemps et n'ayant jamais trop su comment réagir face à ça, avec ce que ça a impliqué de faiblesses. Même en se mariant, elle n'a pas pu renoncer en lui, et on sait déjà ce que l'arrivée de Kawana dans la vie de l'architecte a impliqué. Cette fois, on entrevoit enfin Nagasawa dans son entièreté, la jeune femme finissant par craquer. Bien sûr, elle a commis des erreurs qu'elle regrette, à commencer par virulence de ses propos envers Kawana, qui témoignaient surtout de sa profonde inquiétude pour Ayukawa. Et des erreurs, des celles qu'une femme amoureuse et plus fragile qu'il n'y paraît est capable de faire, elle en commet encore, et ce dès le début du volume marqué par un mensonge. Mais au-delà de ça, on voit aussi une femme profondément courageuse dans son rôle souvent difficile d'aide-soignante, à travers le cas de Yuki, une connaissance handicapée d'Ayukawa, que Nagasawa, grâce à sa sévérité et surtout à son humanité, a littéralement sauvée. Ici, en plus de dépeindre en Nagasawa un personnage touchant et réaliste, car ayant autant de force que de faiblesse, Rie Aruga offre une jolie petite mise en valeur, en forme d'hommage, au rôle parfois très éprouvant d'aide-soignante pour des personnes handicapées.


De son côté, Kawana entame donc des études pour être aide à domicile, avant tout pour son père, et cela lui permet notamment de faire de nouvelles connaissances : celles de Keigo, un homme à l'allure robuste et à la mine sévère qui suit le me^me cours qu'elle, et de sa compagne Kaede, jeune femme handicapée. En même temps que Kawana, on apprend à découvrir un couple attachant, entre un homme bien plus sensible que pourrait le laisser penser sa carrure, et une femme voulant continuer de se montrer positive malgré son handicap. Ce couple profondément amoureux envisage la construction d'une maison adaptée aux besoins de Kaede, et tous les efforts de Keigo sont dirigés dans ce sens, pour le bonheur de la femme qu'il aime. Mais la vie ne fait pas de cadeaux, et certaines réalités difficiles pourraient rapidement rattraper les deux jeunes adultes. Alors qu'une nouvelle fois le récit menace de tomber dans un surplus de pathos par moments, la mangaka parvient toujours à contrebalancer cela par un réalisme fort, qui lui permet de continuer son abord du handicap sous divers angles. Comment Kaede, qui se sait condamnée à quelques années de vie tout au plus, pourrait-elle envisager pleinement l'avenir ? Pourtant, Keigo ne demande qu'à être heureux avec elle, même si ça ne dure pas longtemps, alors comment pourrait-il accepter que l'on décide de son bonheur à sa place ?


Beaucoup de réflexions justes et touchantes, à nouveau, pour un récit qui suit très bien son cours, et où Kawana ne peut que se retrouver en Keigo. En abordant son sujet avec réalisme et en sachant développer des personnages tous attachants et crédibles dans leurs forces, leurs faiblesses et leurs désirs, Rie Aruga continue de faire de Perfect World une lecture intelligente et poignante.


Critique 1


Séparée d'Ayukawa, Kawana est retournée à Matsumoto, chez ses parents, afin d'être plus proche de son père qui est souffrant. Touchée par la bienveillance de Kore-ada, la jeune femme a accepté de se mettre en couple avec lui. Kawana aurait pu se tourner vers d'autres lendemains si elle n'avait pas reçu un message de Nagasawa, l'aide à domicile d'Ayukawa, qui veut s'entretenir avec la demoiselle...


Les derniers événements de Perfect World, bouleversants, ont permis à la série de prendre un nouveau tournant. Ainsi, l'idylle entre Kawana et Ayukawa semble finie, et ce quand bien même les deux protagonistes seraient encore visibles sur la jaquette du tome, mais cette fois avec pour unique contact un regard de distance, et aucun lien physique.


Pourtant, tout n'est pas vraiment terminé entre les deux personnages principaux, l'entretien entre Kawana et Nagasawa en début de tome nous le rappelle, et instaure une certaine tension dans ce triangle amoureux (voir un quadrilatère si on prend en compte Koré-ada). Tout ce cercle est justement traité progressivement, par différentes séquences à travers le tome, permettant de développer assez justement les relations entre les uns et les autres. Si Koré-ada a sauté sur l'occasion pour conquérir le cœur de Kawana, il reste un personnage montré comme bienveillant, là où Nagasawa est plus nuancée à cause de ses sentiments qui la font spontanément agir de manière peu honnête. Pourtant, certains abcès semblent être percés dans ce tome, de quoi faire avancer le développement des personnages.


Mais le point central de ce cinquième tome réside dans l'entrée en scène d'un nouveau couple, Kaede et Keigo, une jeune femme en fauteuil à cause de la maladie, et son petit-ami bourru en apparence, mais prêt à tout pour sa compagne. D'une importance capitale, le binôme va agir sur l'entièreté du volume, d'abord en termes de sens narratif puisque petit à petit, il constituera un véritable lien entre Kawana et Ayukawa, un aspect qui aura surtout une importance au volume suivant, la dernière étant d'ailleurs une réussite par l'excitation qu'elle procure.


Au-delà du sens qu'a le couple sur l'intrigue, il est aussi le vecteur d'une puissante émotion à travers le tome. Rie Aruga explore ainsi le thème du handicap sous un jour nouveau, notamment avec le personnage de Kaede qui n'est pas en fauteuil à cause d'un accident, mais par sa maladie. Sa relation avec Keigo est montrée comme touchante, et il est évident qu'un parallèle se créé rapidement avec l'ancienne relation entre Kawana et Ayukawa. Deux idylles différentes puisqu'une telle relation est forcément soumise à de dures épreuves, comme les tomes précédents nous l'ont appris. Mais ici, le destin du couple semble beaucoup plus cruel. Le tome joue alors là dessus pour créer une émotion poignante, que ce soit du côté de Kaede qui nous met sans mal les larmes aux yeux la concernant, ou Keigo dont la détermination sans faille en dépit du tragique destin qui l'attend ne peut que nous fissurer le cœur. Là où Perfect World nous parlait jusque là des difficultés d'un amour où l'un des concubins serait en situation de handicap, ce volume-ci aborde le sujet de la manière la plus cruelle qui soit, nous parlant cette fois bien de maladie.


Alors, si certains regretteront peut-être l'absence d'avancée dans la relation entre Kawana et Ayukawa, ce cinquième volume se montre quand même habile par sa progression en ce qui concerne l'évolution des personnages, parfois pas toujours optimiste, mais aussi d'une grande puissance émotionnelle en ce qui concerne Kaede et Keigo, le nouveau couple venu dans la série. On sort facilement le mouchoir, tout en sachant que cette intensité dramatique continue de servir parfaitement son propos, et n'est jamais là gratuitement. Que ce soir pour Kawana et Ayukawa ou Kaede et Keigo, autant dire qu'on attend la suite comme on la redoute.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs