Perfect World Vol.4 - Actualité manga
Perfect World Vol.4 - Manga

Perfect World Vol.4 : Critiques

Perfect World

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 21 Septembre 2017

Critique 2
En observant Tsugumi s'inquiéter pour lui, s'épuiser au point d'avoir eu un accident, Ayukawa a développé le sentiment que leur amour ne peut être vécu sans que la jeune femme souffre, le tout à cause de son handicap qui serait une frontière trop éprouvante à franchir. Le jeune homme a alors pris la douloureuse décision de se séparer de celle qu'il aime, et le troisième tome de Perfect World s'achevait alors sur une séquence bouleversante, dont les conséquences sont évidemment développées dans ce quatrième volume.
Centrées sur la détresse de Tsugumi, les premières pages sont évidemment emplies d'émotion La jeune femme est sous le choc, ne sait pas trop comment réagir... mais déjà, en toile de fond, d'autres bouleversements vont venir chambouler plus encore sa vie... pour peut-être l'amener à prendre un nouveau départ ?
Dans les faits, on ne peut pas dire que les chamboulements de ce tome 4 soient surprenants, pas forcément parce qu'ils sont classiques, mais surtout parce que Rie Aruga a bien pris soin de les préparer précédemment.Comme on pouvait s'y attendre, un événement qui va tout faire basculer est à chercher du côté du père malade de notre héroïne. On a quand même la légère impression que la succession de malheurs tombant à la suite sur Tsugumi est un peu grosse et trop bien huilée, à tel point que par instants on frôle franchement le pathos. Mais le fond reste beau, car l'accent est assez bien mis sur la relation de la fille avec son père sans non plus trop s'allonger, et du coup ça passe bien. Et surtout, la nouvelle donne concernant l'état de santé du père de Tsugumi pourrait la pousser à prendre une décision capitale.L'autre rebondissement d'envergure pour la jeune femme concerne Kore-Eda, qui pourrait bien profiter de la rupture de Tsugumi et d'Ayukawa. En ce jeune homme, Rie Aruga a su développer un "rival amoureux" bénéfique, car il a su rester dans l'ombre quand il le fallait, a toujours souhaité affronter sentimentalement Ayukawa avec la plus grande honnêteté, en attendant son heure, lui qui est pourtant amoureux de Tsugumi depuis toujours. On le découvre encore un petit peu plus lorsqu'il raconte certains de ses souvenirs de lycée à Tsugumi, et on a encore un peu plus le sentiment de s'attacher à ce jeune homme. Pourtant, Kore-Eda a parfaitement conscience que c'est Ayukawa que Tsugumi aime, mais il semble déterminé à tout faire pour le bonheur de sa dulcinée, toujours avec son honnêteté.
Dans l'ensemble, le tome s'axe beaucoup sur les sentiments des personnages, et à plus d'une reprise, on a un peu peur de voir le récit tomber un peu trop dans le mélo, surtout au vu de quelques événements très clichés (certains souvenirs, ou encore le coup du téléphone, par exemple). Heureusement la mangaka parvient quasiment toujours à éviter de justesse la surenchère, grâce à son désir d'aborder ses personnages avec réalisme, et de rendre chacun d'eux humain.Forcément, le sujet du handicap passe au second plan par moments, mais il reste présent. Notamment par le discret impact que les couples Ogawa puis Maika/Haruto pourraient avoir sur nos héros, mais aussi parce que, de son côté, Ayukawa est lui aussi poussé à s'interroger sur cette décision de rupture qu'il regrette déjà. Cela passe par un bref passage très intéressant sur la conférence de M. Akibe, évoquant bien la manière dont les handicapés peuvent se considérer dans la société actuelle, où rien que le fait de sortir dehors peut constituer une épreuve. Sentiment de gêne, barrière de l'esprit... soit quelques mots qui pourraient faire prendre conscience à Ayukawa de certaines choses. Savoir se remettre en question concerne tout le monde, après tout.
On a donc dans l'ensemble un bon volume, classique et prévisible dans les faits, mais efficace dans ses aspects réalistes et dans le soin que la mangaka apporte à ses personnages. Qui plus est, les dernières pages, remettant en avant Nagasawa, piquent l'intérêt comme il se doit.
Critique 1

Conscient que son handicap est la cause de malheurs dans la vie de Tsugumi, Ayukawa décide de mettre un terme à leur relation. Bouleversée, la jeune femme trouve un certain réconfort auprès de Koré-Eda qui voit là la chance de faire de celle qu’il aime depuis longtemps une femme heureuse. Une vie nouvelle semble alors s’offrir à Tsugumi mais peut-elle oublier si facilement Ayukawa ? Et surtout, c’est une nouvelle concernant son père qui va contraindre l’héroïne à faire un choix décisif.

La conclusion du troisième tome était un véritable choc, un bouleversement aussi cruel que bien mené, et il n’était pas forcément évident pour la suite de retomber correctement sur ses pattes. Plus que jamais, Perfect World se concentre sur les sentiments des personnages dans ce quatrième tome, il met donc volontairement de côté sa dimension sociale pour mieux se concentrer sur l’évolution des principaux personnages, tout en gardant l’idée que c’est la différence si cruelle entre les deux protagonistes qui a amené cette situation.

Alors, c’est un tome purement dramatique que nous offre Rie Aruga qui met à l’honneur les sentiments des personnages en constante évolution. On pouvait s’y attendre, Ayukawa est pris de remords concernant sa décision tandis que Tsugumi, chamboulée par de dures nouvelles du côté familial, va souffrir de la rupture mais sera aussi contrainte de penser à une nouvelle vie. D’une manière globale, le volume enchaîne donc des moments particulièrement difficiles pour le lecteur. La situation concernant le père de l’héroïne avait beau être prévisible, elle n’en n’est pas moins douloureuse. Et du côté d’Ayukawa, la remise en question du personnage est bien amenée et dresse un constat finalement optimiste d’un couple que la différence physique aurait tendance à séparer. Et si la réflexion du jeune homme s’oriente vers ce chemin plein d’espoir, la reconstruction de son couple avec Tsugumi est bien loin d’être jouée, et c’est ce qui constituera un enjeu conséquent dans les prochains volumes.

Finalement, le plus heureux de ce tome est Koré-Eda, le rival en amour d’Ayukawa qui montre qu’il n’a rien de stéréotypé et cherche à conquérir l’héroïne de la plus honnête des manières. Son rapprochement avec Tsugumi constitue alors le développement le plus classique de toute l’œuvre pour le moment. Le lecteur a évidemment du mal à voir les deux personnages construire une relation durable et sincère, ne serait-ce parce qu’il sent que les sentiments de Tsugumi sont bien plus proches de la tendresse que de l’amour. A l’heure actuelle, il semble donc que Kore-Eda agisse comme un tremplin et de ce fait, le personnage étant sympathique, on devine le destin amoureux qui l’attend et c’est une pointe de pitié pour le personnage qui nous prend… à moins que la suite se montre surprenante à ce sujet.

D’une manière générale, on peut donc résumer ce volume à une succession de situations dramatiques, que le soit la séparation d’Ayukawa et Tsugumi et ses retombées, la tentative amoureuse de Kore-Eda, les remords du héros ou les contraintes familiales qui vont s’imposer à l’héroïne. Le thème central étant un peu mis de côté, le volume s’avère donc assez classique bien que cohérent dans le développement de l’intrigue. On en attend donc beaucoup plus de la suite, après le bouleversant troisième opus.

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs