Perfect World Vol.2 - Actualité manga
Perfect World Vol.2 - Manga

Perfect World Vol.2 : Critiques

Perfect World

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 15 Août 2017

Critique 3


Tsugumi et Ayukawa ont décidé de franchir le cap et de sortir ensemble. Tsugumi se rend compte très rapidement qu’Ayukawa doit faire face à des difficultés quotidiennes liées à son handicap. Un poids dur à vivre surtout quand cela peut impacter la personne qu’il aime. De nombreux obstacles vont se dresser devant eux et le comportement de certaines personnes proches risque de blesser nos amoureux.


Nous n’imaginons pas toutes les difficultés que peut rencontrer une personne en fauteuil roulant. Rie Aruga continue de nous montrer avec beaucoup de pudeur et de respect les obstacles qui se dressent devant Ayukawa. Même s’il a accepté son handicap, Ayukawa souffre en silence sur ce qu’il ne peut plus faire au point d’en rêver la nuit. En lui, vit à chaque instant une frustration et de la souffrance de ne plus pouvoir être aussi libre qu’avant surtout qu’en cela concerne sa relation avec Tsugumi. D’ailleurs, elle aussi doit faire également face à bons nombres de difficultés qui chamboulent sa vie et la blessent énormément. Heureuse de pouvoir parler de son bonheur auprès de ses parents, elle sera choquée par leur réaction. Eprouvée psychologiquement, Tsugumi doit faire face à une nouvelle confrontation. En effet, elle se retrouve nez à nez avec une belle et jeune assistante à domicile venant tous les jours aider son compagnon. D’ailleurs, une infirmière qui se montre un peu trop proche et qui tiendra des propos durs envers Tsugumi. Tout ceci suscite de l’inquiétude et de l’angoisse en elle. Entre sa volonté de bien faire, de vouloir se montrer forte auprès d’Ayukawa et tout ce qui la tourmente, Tsugumi risque de craquer du jour au lendemain surtout qu’elle n’ose pas se confier envers la personne qu’elle aime.


Un nouveau tome touchant et émouvant où l’auteur retranscrit avec justesse ce que peut vivre un couple face au handicap. Etant dans un shojo, Rie Aruga n’oublie pas de faire intervenir d’autres personnages et d’intégrer non pas un, mais deux triangles amoureux. Affaire à suivre…


Critique 2


D'abord tourmentée par ses retrouvailles avec Ayukawa, celui qu'elle aimait au lycée, Tsugumi s'est demandée s'il lui était possible d'aimer un homme handicapé. Son coeur a parlé, tout comme son désir profond de mieux le découvrir et de l'épauler jour après jour autant professionnellement que personnellement.


Ayukawa, lui, avait choisi depuis son accident d'affronter le monde seul, quitte à se séparer de celle qui fut sa petite amie pendant des années. Mais peu à peu, Tsugumi a rouvert son coeur et lui a montré la perspective d'un monde plus doux et d'un avenir plus heureux.
Alors, tout naturellement, les deux jeunes adultes ont décidé de se laisser une chance, et sortent désormais ensemble.

C'est donc le début d'une nouvelle vie qui s'ouvre pour les deux jeunes gens dans ce deuxième tome où ils doivent continuer de mieux se comprendre. C'est surtout le cas pour Tsugumi qui, au gré de son nouveau quotidien ou des sorties avec les adolescents Haruto et Maïka, se rend compte de nouvelles choses, comme le fait que celui qu'elle aime est confronté au jour le jour à des petits obstacles comme les escaliers. Mais c'est également valable pour Ayukawa, qui, un peu dans la lune au début, le regard perdu, ne peut s'empêcher de penser à tout ce qu'il pourrait faire avec Tsugumi s'il pouvait tenir sur ses deux jambes. Le bonheur qui grandit pour les deux amoureux les pousse à s'interroger toujours plus, mais il y a nombre de choses positives. A commencer par la femme du coach du club de handi-basket qui va inculquer à Tsugumi une leçon aussi simple qu'essentielle : l'importance de parler d'abord avec Ayukawa quand quelque chose la préoccupe. C'est sur ces bases encore fragiles, mais avec le désir des les renforcer que Tsugumi et Ayukawa continuent de mieux se comprendre petit à petit, et c'est ainsi que la jeune femme pourra cerner peu à peu le coeur et le passé de cet homme qui a choisi de se livrer à elle sincèrement. Ainsi, Rie Aruga évoque d'abord la relation de couple naissante de ses deux personnages avec optimisme, tout en sachant évoquer avec beaucoup de justesse leurs émotions parfois contradictoires ainsi que le sujet du handicap qui restent la pierre angulaire de l'oeuvre, en évoquant notamment avec beaucoup de justesse la façon d'apprendre à vivre avec son handicap.

Et pourtant, il ne s'agit que du calme avant une tempête qui risque de tout balayer en peu de temps. Une tempête se composant de plusieurs éléments, à commencer par le regard des proches de Tsugumi sur sa relation. Si les parents d'Ayukawa se réjouissent pour leur fils, ce n'est pas le cas de ceux de Tsugumi, qui sans forcément le vouloir puisqu'ils s'inquiètent avant tout pour leur fille, vont avoir des mots assez durs, bien que porteurs d'interrogations réalistes. Ses sentiments pour Ayukawa seront-ils toujours aussi forts sur la longueur ? Et la vieillesse pour des personnes valides étant déjà parfois très difficiles, qu'en est-il pour des handicapés ? Tsugumi sera-t-elle capable de le soutenir si longtemps dans le temps ?
Il y a ensuite deux autres nouveaux personnages importants qui risquent de bousculer les choses. D'un côté, Nagasawa, une belle femme servant d'aide à domicile à Ayukawa depuis très longtemps, et qui va avoir des mots difficiles envers Tsugumi... Pour quelles raisons ? On découvre le rôle essentiel qu'elle a eu pendant des années auprès d'Ayukawa, ce qui la rend aux yeux du lecteur à la fois forte et attachante malgré les mots durs qu'elle peut avoir envers Tsugumi. De l'autre côté, il y a le dénommé Koré-Eda, connaissance de Tsugumi de l'époque du lycée, qui était secrètement fou amoureux d'elle à l'époque, mais n'a jamais osé lui dire. Et tout comme revoir Ayukawa a réveillé en Tsugumi ses anciens sentiments, la même chose pourrait bien se passer en ce jeune homme, avec à la clé une possible confrontation avec Ayukawa. Là aussi le personnage est plutôt réussi, car en plus d'exposer ses sentiments enfouis, la mangaka parvient à faire ressortir avant tout l'inquiétude qu'il a pour Tsugumi, dont il se demande si elle peut être heureuse avec un handicapé. Concrètement, les rivalités sentimentales que ces deux personnages amènent sont on ne peut plus classiques pour l'instant, mais Rie Aruga les utilise à bon escient pour continuer d'aborder son sujet sous de nombreux angles. Et alors que Nagasawa et Koré-Eda auraient pu être des stéréotypes agaçants, il n'en est rien tant l'autrice cherche à dépeindre ce qu'ils peuvent ressentir ainsi que leur aspect simplement humain dans leurs qualités et défauts.
Enfin, il y a Tsugumi elle-même, qui, à force de vouloir bien faire, d'être là pour Ayukawa, ne cesse de se mettre la pression toute seule, voire de se sentir inutile. Il en résulte quelques scènes très poignantes comme quand elle se met à pleurer face à celui qu'elle aime, et surtout une lente montée en tension, en angoisse, en peur face à une possible chute, tant on voit que la jeune femme peine. Alors quand s'ajoutent à cela les remarques de ses parents ainsi que celles de Nagasawa et Koré-Eda, on comprend bien que le chemin pour trouver l'équilibre dans cette relation sera très long, parsemé d'obstacles... En cela, la fin du volume marque un excellent climax, bien préparé au fil du volume, et qui pourrait déjà remettre en cause le lien fragile qui ne demandait qu'à se construire.

Perfect World confirme sa richesse et sa pertinence avec ce deuxième tome, toujours aussi réaliste dans l'abord sous de nombreux angles de son sujet, et également plus fort émotionnellement. L'oeuvre de Rie Aruga sait pour l'instant interroger en profondeur son lecteur et le secouer quand il le faut, le mieux étant que tout annonce un troisième tome encore plus intense.


Critique 1


Tsugumi et Ayukawa sortent finalement ensemble, une relation qui rend nos deux tourtereaux aux anges. Car malgré les premières difficultés qui se présentent à eux, les sentiments dominent et chacun semble épanoui de la plus belle des manières. Mais progressivement, leurs relations respectives font obstacle, ramènent Tsugumi et Ayukawa face à une réalité cruelle qui pourrait bien ébranler leur couple…

La justesse du propos de Perfect World a su nous toucher sur le premier tome de la série de Rie Arugo, mais on restait très surpris par les développements rapides proposés autour de la relation entre les deux héros. Désormais, Tsugumi et Ayukawa forment un couple, ce qui pourrait paraître précipité pour beaucoup, mais qui, après réflexion, est une piste pouvant en amener beaucoup d’autres. Et ça ne manque pas puisque dans son déroulement, ce deuxième opus va cibler directement ou indirectement le handicap d’Ayukawa pour apporter différents déboires dans le quotidien des deux personnages…

Il y a d’abord le calme avant la tempête, toute une phase où nous découvrons les deux tourtereaux dans un quotidien paisible et empli d’amour. A cet instant, Perfect World s’apparente comme une romance assez ordinaire… ou presque. Dans la démarche de la mangaka, on sent plus que jamais la volonté de dépeindre une histoire d’amour où le handicap jouerait un rôle important, et même dans le bonheur des deux personnages celui-ci joue un rôle important, tous deux devant prévoir leur vie d’amoureux en tenant compte des difficultés logiques qui ciblent Ayukawa. Le déroulement s’avère ainsi mignon, continuant d’exploiter le sujet du handicap de manière qu’on n’attend pas forcément, la formule réussit alors efficacement.

Mais progressivement, ce sont bien des obstacles qui se hissent sur le chemin du couple, à commencer par différentes affaires de rivalité amoureuse qui ne surprennent alors pas vraiment. Est-ce que Perfect World serait en train de s’enliser dans la romance classique ? Pas vraiment, car le simple fait d’introduire des rivaux d’amour a un sens par rapport au sujet du handicap. La relation entre Tsugumi et Ayukawa étant complexes, et se révélant de plus en plus difficiles pour la jeune fille au fil des pages, ne trouverait-elle pas une certaine quiétude auprès d’un homme libre de ses mouvements ? Est-ce que l’amour peut vraiment permettre de tout endurer ? Il est intéressant de noter que ces thèmes seront abordés sur le long terme puisque ce deuxième tome ne nous a clairement pas tout dit à ce sujet…

D’autre part, tous ces développements qui s’avèrent classiques, comme les rivalités amoureuses, sont accompagnés de moment bien plus éprouvant tant pour le lecteur que les personnages, en ce qui concerne la famille de Tsugumi notamment. La question du rejet de la différence se voit alors de nouveau exploitée, et brillamment. Devant certains passages, difficile de ne pas être ébahis et offusqués, tout en sachant que l’ensemble de ces éléments ne sont que les pièces d’un puzzle qui s’assemblent pour mener le tome à un climax fort d’intensité, allant même jusqu’à proposer un drame qui pourrait remettre totalement en cause l’équilibre entre Tsugumi et Ayukawa.

Perfect World est donc un juste milieu, celui du récit d’amour couplé à une volonté d’exploiter un sujet social et fort, trop peu traité dans le manga malheureusement. Rie Aruga s’en sort haut la main avec une suite qui s’avère touchante et qui n’hésite pas à nous secouer lorsqu’on s’y attend le moins. Une chose est sûre, l’attente du troisième tome sera longue !


Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Einah

16 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs