Père & Fils Vol.2 - Actualité manga
Père & Fils Vol.2 - Manga

Père & Fils Vol.2 : Critiques

Chichi Kogusa

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 23 Août 2016

Critique 1


La vie sur les routes de Torakichi et de Shiro se poursuit, et tous les deux apprennent petit à petit à s'apprivoiser et à se comprendre. Torakichi, qui était autrefois un père absent, cerne petit à petit ce dont a réellement besoin son enfant, et cherche à trouver l'équilibre entre son travail d'herboriste et son rôle de père. Quant au petit garçon, même s'il a forcément besoin d'affection et ressent toujours le manque de sa mère, il fait lui aussi des efforts à sa manière pour essayer de ne pas gêner son père.
Mais les choses ne sont pas toujours faciles, et dans ce quotidien les épreuves se dressent en même temps que les rencontres.

Sentiment de jalousie en voyant son père avec d'autres enfants, cauchemars où il a peur de voir Torakichi s'éloigner, crainte qu'il ne meure à son tour et le laisse seul quand il tombe malade et doit rester alité... Le petit Shiro passe par de difficiles émotions, et Mi Tagawa n'a pas son pareil pour retranscrire à merveille toutes les craintes qui peuvent animer un enfant qui n'a plus que son père comme seul parent. Mais le petit garçon sait aussi qu'il ne doit pas faire trop de caprices et qu'il doit se montrer fort, ne pas pleurer quand son père ne peut pas être près de lui, même si c'est dur. Et c'est alors avec beaucoup d'affection que l'on voit cette adorable petite frimousse ronde, avec ses yeux bourrés d'innocence, passer par toutes sortes d'émotion.
Quant à Torakichi, il continue, au fil des diverses petites épreuves de la vie, d'avancer dans son rôle encore un peu maladroit de père. Il tente de comprendre du mieux possible les besoins, surtout affectifs, de son fils, a encore des doutes et se demande parfois s'il a bien fait de l'emmener avec lui sur les routes et s'il n'aurait pas été mieux chez sa tante... mais il est clairement né en lui un désir d'être là pour son petit garçon. Cela lui tient désormais à coeur, car l'amour entre père et fils n'a pas de prix.

Les nombreux moments d'échanges, de petits disputes, de réconciliation, de câlins entre ces deux-là apparaissent alors encore plus beaux, plus fort, plus authentiques que dans le premier tome, d'autant que Mi Tagawa sait pour l'instant renouveler parfaitement les choses, que son coup de crayon est décidément superbe pour faire passer les émotions sans être trop larmoyant, et qu'il y a toujours en filigrane le souvenir de Shiori, personnage à part entière, bien que décédée, qui continue de nouer le père et son fils.

Pour le reste, on est également séduit par le rôle bienveillant des beaux faucons, et l'on reste intrigué par le rôle futur de deux nouveaux personnages secondaires, les collègues de Torakichi Yuzuru et Chiharu. Ces derniers ont d'abord une petite aura négative auprès du lecteur, car l'un ne semble penser qu'au profit, l'autre est très dilettante dans son travail, et tous deux montrent envers le petit Shiro un comportement un peu délicat. Et pourtant, tous deux pourraient aussi changer un peu en observant certaines évolutions chez Torakichi. L'aspect axé sur les herbes médicinales, lui, est un peu plus en retrait, mais reste néanmoins ponctué de quelques informations.

Le premier volume était bouleversant, et ce deuxième tome est peut-être encore plus fort émotionnellement, sans avoir besoin d'aller dans le pathos. Mi Tagawa développer avec beaucoup de justesse le lien de plus en plus fort de Torakichi et Shiro, et l'on a hâte de lire le troisième volume.


Critique 2


Torakichi et son fils, Shiro, continuent leurs pérégrinations afin de soigner les clients de l’herbologiste. Leur périple n’est toutefois pas de tout repos puisqu’en dehors de son métier, Torakichi doit veiller sur son fils qui, bien que grandissant, souffre toujours de l’absence de sa mère et redoute que son père ne le laisse. Mais notre herbologiste pourra-t-il assumer, sur le long terme, sa mission de papa tout en honorant son métier ?

Après un excellent premier volume, la quête initiatique entre ce père herbologiste et son fils continue de nous émouvoir, peut-être plus que dans le premier opus d’ailleurs. Laissant le côté didactique quant à la manipulation un peu plus en retrait, bien que toujours plaisant et intéressant à suivre, c’est bien les rapports entre Torakichi et Shiro qui dominent dans ce tome deux. La prouesse de Mi Tagawa est de ne jamais tomber dans la redondance, explorant alors mille et un sentiers de la relation entre un parent et son rejeton tout en misant sur le contexte particulier qui entourent nos deux protagonistes. A plus d’un titre, Torakichi et Shiro sont mis face à de nouvelles hantises qui riment d’ailleurs avec l’évolution qu’ont connue les deux personnages précédemment. Shiro est un gamin moins pleurnichard qui ne veut pas être un boulet pour son papa tout en souffrant encore de la mort de sa mère, tandis que Torakichi a pris conscience de son rôle de père, une situation qui lui tient bien plus à cœur que prévu. Les situations et les échanges présentés sont tout bonnement bouleversants, d’abord parce qu’ils décortiquent de nouvelles facettes de ces deux personnages, mais aussi parce que l’auteure a un talent indéniable pour mettre en scène ces moments touchants sans jamais en fait trop. Ce deuxième tome nous émeut, fera sans doute couler quelques larmichettes, mais ne cherche jamais à faire de l’émotion pour le sensationnel et garde à l’esprit que si l’intrigue doit devenir larmoyante, c’est toujours pour permettre à Torakichi et Shiro d’évoluer sur le chemin de la vie, mais aussi de progresser en tant que père et que fils.

Le récit de Père & Fils ne se limite d’ailleurs pas à ces deux personnages puisque de nouvelles figures entrent en scène : Chiharu et Yuzuru. Leurs rôles au sein de cet opus sont assez ponctuels, les deux étant présentés assez tôt pour n’avoir un vrai rôle que vers la fin du pavé et si Mi Tagawa les présente d’abord sous un œil très malveillant en faisant naître chez eux une aura d’ennemis ou de rivaux, la manière que la mangaka a de traiter ces deux personnages est tout à fait convaincante. Chiharu en particulier se révèle être un personnage intéressant qui dévoile à lui seul une autre facette des relations que peuvent avoir un père et son enfant dans une optique professionnelle, un ingrédient qui ne manque pas de pimenter le récit tout en apportant de la consistance au personnage. La finalité du binôme est d’ailleurs bien trouvée puisqu’elle résonne parfaitement avec les intentions de l’auteure quant à ce volume concernant la nouvelle méthode de travail de Torakichi. En somme, l’intervient de Chiharu et Yuzuru fait sortir le titre de sa routine tout en apportant discrètement un plus indéniable au parcours de l’herbologiste. La série nous l’a désormais prouvé plus qu’une fois, le périple de nos deux héros et leurs évolutions ne tiennent pas seulement qu’à eux seuls, mais aussi à ceux qui les entourent…

Difficile alors de ne pas succomber à la beauté de l’aventure de Torakichi et Shiro. Mi Tagawa exploite aussi de nouvelles facettes de la relation entre ce papa et son fils tout en faisant progresser ses personnages et en incluant d’autres figures dans leurs parcours. Émouvant et toujours justement écrit et mis en scène, Père & Fils nous transporte à chaque chapitre et se révèle être une pépite d’émotion et de leçon de vie.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs