Oubliés (les) Vol.3 - Actualité manga

Oubliés (les) Vol.3 : Critiques

Mitsu no Shima

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 27 Avril 2016

Pendant que Serizawa se met en danger en poursuivant ses recherches dans le mystérieux temple de la montagne, Nagumo, tout en recherchant Mitsu qui a disparu dans la tempête, se mêle de plus en plus à certains habitants de l'île malgré les conseils du fonctionnaire d'Etat. Il se rapproche de la belle et étrange Toyo, tandis que l'époux de celle-ci, Anji, lui propose de de venir à la pêche avec lui. L'ambiance semble à la fête, dans cette petite communauté qui sur le coup paraît tout à fait normale. Mais à son réveil, ,de nouveaux drames morbides et inexplicables attendent Nagumo...

S'il y a une chose qui déroute autant qu'elle intrigue depuis le début des Oubliés, c'est bien le rapport très détaché voire ubuesque que les habitants de l'île semblent avoir vis-à-vis de la mort, qui a déjà frappé à plusieurs reprises sans que cela semble les choquer. A cela, Nokuto Koike commence à apporter quelques débuts d'explications, tout comme elle amène des éclaircissements sur ce que pourrait bine être l'île, dès lors que Nagumo reprend sa recherche de Mitsu jusqu'à arriver à son tour au temple.

Concrètement, les différents éclaircissements restent encore nébuleux et arrivent de façon linéaire, mais ils intriguent comme il se doit sur la nature de cette île, sur ses habitants qui semblent hors du temps et paraissent surpasser le concept de mort, et sur la réappropriation par la mangaka de mythes du passé remontant notamment à l'ère Meiji et même à l'époque Jomon.

Même si explications il y a, ça reste donc encore très vague, et il faut espérer que certaines choses soient mieux éclaircies dans le quatrième et dernier volume. En attendant, ce qui peut dérouter le plus, c'est encore autre chose : les réactions pas très marquées de Nagumo face à certains drames morbides pourtant assez violents et crades. En réalité, cela semble voulu par la mangaka, qui adopte une narration presque elliptique là-dessus, ce qui ne fait que renforcer l'étrangeté de son microcosme. Une étrangeté qui, en plus de ces événements tragiques peu insistants et de ces personnages bizarres, passe aussi par la représentation de l'île qu'offre l'autrice, celle-ci créant des lieux qui, comme le temple, le village hors du temps et l'intérieur de la montagne, restent très mystérieux quant à leur existence et leurs origines.

Nokuto Koike continue de nous balader et de nous dérouter, donc, n'affirmant les choses qu'à demi-mot pour conserver l'étrangeté que dégage cette île et ses occupants, et pouvant toujours compter sur son coup de crayon parfois très inégal sur l'expressivité des personnages mais indéniablement riche et immersif par ses décors travaillés, ses caractères insondables et ses nuances de gris rappelant de nouveau un auteur comme Tsutomu Takahashi.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs