Otomen Vol.1 - Actualité manga

Otomen Vol.1 : Critiques

Otomen

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 29 Septembre 2008

ouissant d'une très grande popularité au Japon et d'ores et déjà annoncé par les éditions Delcourt comme étant la nouvelle bombe shojo, Otomen voit enfin son premier volume débarquer dans notre pays.

Asuka Masamune a tout pour plaire. Champion de la ligue nationale de kendo pour lycéens et ceinture noire de karate et de judo, il est aussi incroyablement beau, bien éduqué, force le respect des autres garçons de son lycée et fait craquer toutes les filles. Tout le monde le voit comme l'incarnation même de la virilité. Mais Asuka cache un secret... Doté d'une sensibilité à fleur de peau, il adore les shojo manga, la couture, la cuisine et tout ce qui est mignon ! En un mot, il est un otomen, un garçon qui a des goûts de fille. Cherchant à tout prix à refouler tout cela pour ne pas décevoir sa mère, sa véritable nature refait cependant surface lorsqu'il tombe amoureux de Ryô Miyakozuka, une nouvelle élève un peu garçon manqué sur les bords et qui accorde énormément d'importance à l'amitié.
Mais, soutenu par Ryô et par Tachibana (un coureur de jupon cachant lui-même un secret), Asuka semble bien décidé à assumer ses goûts de fille.

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Otomen commence rapidement. Après avoir lu la première moitié de ce volume, le trio Asuka/Ryo/Tachibana est déjà formé. Nous sommes également très vite amenés à découvrir la raison qui pousse Asuka à cacher son côté féminin à sa mère, mais aussi le secret de l'irrésistible Tachibana. Enfin, toujours dans cette première moitié de volume, nous faisons la connaissance du père de Ryô, et comprenons rapidement de qui la jeune fille tient son côté "garçon manqué" !
Nous avons donc affaire à une entrée en matière rapide et riche en révélations, qui laisse peu de temps mort et gagne très facilement l'intérêt du lecteur. Et de ce fait, il est dommage que la deuxième moitié du tome ne suive pas le même chemin. En effet, les deux derniers chapitres voient se dérouler des évènements typiques des shojo: dispute entre "amis", partage de bento, soirée au parc d'attraction... Heureusement, Aya Kanno prend le parti de parodier quelque peu ces clichés, ce qui rend le tout très agréable, même si on ne peut que constater que les personnages, en dehors de Tachibana, restent ici un peu creux. Mais surtout, cette deuxième moitié de volume met un peu en retrait le caractère d'otomen d'Asuka, et on constate que Tachibana lui vole quasiment la vedette ! Espérons que ce ne soit que passager, et que le manga ne devienne pas par la suite un shojo parmi tant d'autres.

Globalement, on peut dire qu'Otomen aborde quelques problèmes de société propres au Japon et qui ne trouvent pas vraiment d'echos en France. Dès lors, on peut se demander si, par la suite, Aya Kanno abordera plus en profondeur ce problème d'une société japonaise trop formatée. En tout cas, espérons-le.

En ce qui concerne l'aspect visuel, comme le dit elle-même la mangaka dans l'un de ses apartés, son style ne se prête pas vraiment à l'univers très féminin des shojo traditionnels, ce qui se révèle être un point positif. En effet, le côté parodique n'en est que plus efficace, et l'oeuvre est susceptible de plaire à celles et ceux qui sont habituellement rebutés par les dessins trop typés shojo.

Sans être révolutionnaire, cette histoire de garçon au féminin s'annonce comme étant une lecture très rafraîchissante, amusante et facilement attachante, même si je dois avouer que je m'attendais à un peu mieux.

Comme souvent, Delcourt a apporté un grand soin à son édition la traduction est réellement convaincante, tout comme l'adaptation graphique, et les notes en fin de volume sont très utiles.




Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs