One Piece Vol.2 : Critiques Luffy versus la bande à Baggy !!

Luffy atterrit sur une île occupée par Baggy et son groupe, un équipage de pirates redoutable. Il y rencontre Nami, une « voleuse de pirates ». Apprenant la nature de Luffy, elle décide de l’utiliser pour infiltrer les rangs de Baggy et dérober ses trésors…

One Piece poursuit son bonhomme de chemin avec ce second volume qui ouvre le premier véritable arc scénaristique de la série, consacré à Baggy le clown, capitaine d’un redoutable équipage et le premier ennemi pour « Luffy au chapeau de paille ». Ainsi, le rythme de la série est pour le moment simpliste tant Eiichiro Oda nous propose des axes narratifs assez courts pour introduire les principaux membres de l’équipage de Luffy. Après Zoro dans le premier volume, on a bien compris que c’est cette fois la jolie Nami qui est à l’honneur, la demoiselle faisant une navigatrice idéale pour le groupe.

Mais la jeune fille ne semble pas vraiment porter les pirates en haute estime, pour des raisons qui restent pour l’instant assez floues. L’intrigue ne manquera pas de nous en dire plus à ce sujet, mais il faudra encore attendre quelques opus pour cela.

L’affrontement face à Baggy et son équipage occupe donc tout le volume et ne trouvera pas encore sa conclusion au terme de celui-ci. Oda nous présente alors une formule qu’il emploiera à de nombreuses reprises dans sa série, une marque de fabrique plutôt classique, mais efficace pour schématiser les duels entre l’équipage de Luffy face à de redoutables groupes de pirates. Ainsi, après une séparation de l’équipage, peu conséquente ici vu que la troupe ne compte véritablement que deux membres, nos héros affrontent leurs ennemis au compte-gouttes. D’abord, les sbires de Baggy font office d’adversaires avant de laisser place à leur leader. D’une manière générale, les combats ne sont pour le moment pas des plus spectaculaires et se bouclent assez vite tout en se montrant intéressant par leur simplicité. Oda n’en fait pas trop, mais exploite les caractéristiques de chaque personnage comme il se doit, sans en faire trop ni trop peu. Ce que l’on remarque aussi, c’est ce style entourant les ennemis, ces derniers ayant souvent un design bien farfelu et des talents qui suivent leur esthétique. One Piece tire donc son épingle du jeu grâce à cette galerie de personnage haute en couleur.

Oda se veut aussi très théâtrale dans sa narration tant il instaure beaucoup de séquences émotions, plus ou moins bouleversantes, dans son récit. Ici, nous assistons au désespoir de Chouchou le chien, ou à celle du Maire du village qui a bâti cette cité à la sueur de son front. Ces quelques instants semblent un peu kitch de par la nature anodine des personnages qui en font l’objet, mais font en partie le charme de ce volume et caractérise la volonté d’Oda de créer une œuvre humaine, teintée de personnages attachants. En somme, le mangaka nous expose sa recette, mais il ne fait nul doute que celle-ci est amenée à s’affiner par la suite.

Nous remarquerons aussi qu’Oda s’affirme dans son style graphique. Après seulement deux volumes, l’auteur semble trouver ses marques, ce qui se constate par un trait qui gagne en précisions.

Bien qu’assez simple dans la formule qu’il propose, ce second tome de One Piece continue de présenter des bases intéressantes. Par ses combats farfelus, ses personnages attachants et son univers dense, un volume aussi simpliste que celui-ci reste un excellent divertissement. Nous n’en sommes toujours qu’à la phase d’introduction, celle-ci se poursuivant jusqu’au volume 10 environ, mais ces débuts restent intéressants à suivre, tout en sachant que l’auteur n’a pas encore dévoilé le quart de son talent.