One-Punch Man Vol.2 - Actualité manga
One-Punch Man Vol.2 - Manga

One-Punch Man Vol.2 : Critiques Le secret de la puissance

One Punch Man

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 13 Avril 2016

Critique 1


Cibles de dangereux monstres, Saitama et Genos ont su venir à bout de ces derniers et leur tirer les vers du nez. Les créatures chimériques sont issues de la Maison de l’évolution dirigée par un savant fou aux théories d’évolution incomprises. Ce dernier a d’ailleurs créé un monstre qu’il qualifie d’imbattable et destructeur, Scaravageur… Notre binôme va avoir du mal à se débarrasser d’un adversaire si coriace… ou pas.

Pour son second tome, l’œuvre de One et de Yusuke Murata se découpe en deux petits arcs bien distincts. Nous assistons alors à la fin du passage autour de la Maison de l’évolution avant de profiter de l’entrée en scène de Sonic le Foudroyant, un premier rival de choix pour Saitama. On observe ainsi une structure plus claire que sur le premier tome dans le sens où le décor étant planté, les auteurs peuvent raconter mille et une aventures délirantes et spectaculaires, sans toutefois présenter d’intrigue à échelle plus vaste. C’est d’ailleurs ce qui manque à ce volume puisqu’au-delà des péripéties, on se demande si l’œuvre à un but précis autre que de raconter des aventures de super-héros de manière décalée. On aimerait alors que la série aille au-delà sur le plan scénaristique, ce qui ne nous empêche pas de savourer la lecture qui reste toujours aussi efficace.

Tous les ingrédients du premier opus sont de nouveau réunis pour faire passer un excellent moment. Le burlesque et le grand spectacle font toujours excellent ménage, et Saitama continue de nous amuser par sa psychologie je-m-en-foutiste, ce qui en fait l’un des personnages de manga de baston les plus improbables à l’heure actuelle. L’absurdité de ses rapports à autrui fait d’ailleurs des miracles, y compris la fameuse révélation sur la nature de son entraînement qui a marqué bien des fans. Il n’est pas dit que les auteurs prévoient quelque chose de plus conséquent à ce propos et cette simple vérité désopilante suffit tant elle rend le protagoniste encore plus absurde. Il n’est d’ailleurs pas le seul à briller par ses frasques, notamment dans la seconde partie du volume où les figures des super-vilains sont prises à contrepied pour rendre le ton encore plus parodique.
En revanche, on en attendait un peu plus de Genos dans ce second opus et ce dernier continue d’être dans l’ombre de Saitama. Le duo formé par ces derniers reste très efficace dans les gags qu’il apporte, mais on aimerait que l’élève de notre héros brille aussi de lui-même.

En revanche, le trait de Yusuke Murata est difficilement sujet à débat tant celui-ci s’avère toujours aussi jouissif. Le mangaka décortique l’action dans les moindres recoins et son sens du détail aboutit à des illustrations sur lesquelles on s’ébahit sans problème. Murata joue énormément sur les pages entières et les doubles pages dans ce genre de moment. On lit alors le volume très vite, surtout dans sa première moitié, mais c’est aussi celle-ci qui est excellente esthétiquement. Sachant que la série n’en est qu’à son deuxième tome, on a hâte de découvrir comment l’auteur pourra transcender son art sur les prochains volets.

Après un premier volet exaltant, One-Punch Man poursuit son chemin telle une routine, restant toujours extrêmement efficace, drôle, spectaculaire et rythmé, mais qui se repose ici trop facilement sur ses acquis. On espère que la série va évoluer car si ce second tome reste de très bonne facture, l’œuvre a les moyens d’allers encore plus loin. On reste en tout cas très curieux de découvrir la progression de l’œuvre, en espérant que la suite saura faire aller le titre vers l’avant.


Critique 2


Saitama est un héros peu banal, il est tout simplement l'être le plus puissant du monde, et ce grâce à un entraînement surhumain qu'il a enduré. Après vaincu nombre de monstres, démons et autres créatures diverses, il se retrouve confronté à une menace plus sérieuse : un génie du mal veut s'emparer de son corps pour créer une armée de monstres invincibles !
Mais alors qu'il terrasse les premiers émissaires du savant fou, Saitama accompagné de son nouveau compagnon, Génos, décide de se rendre directement dans la forteresse du savant pour éliminer le mal à la racine…

Second tome du très attendu One Punch Man, dont le premier avait fait forte impression, on était donc impatients, mais également curieux de découvrir la suite des aventures de Saitama, curieux de voir vers quoi on allait s'orienter : mise en place d’une trame plus conséquente ou succession d'histoires courtes délirantes ?
Dans un premier temps on pense avoir affaire à la première option puisque Saitama et Génos partent affronter leur ennemi directement dans son antre, et au vu de la tournure des choses, on commence à croire qu'un enjeu plus ou moins important se cache derrière tout ça… Mais quasiment aussitôt les auteurs désamorcent le tout à grands coups de gags hilarants ! Les choses sérieuses ne sont pas prêtes de commencer.

Et ce n'est pas la seconde histoire du tome qui va changer ça puisqu'on commence sur le même ton : un gang de chauves fait régner la terreur, et si au départ Saitama s'en moque et ne souhaite pas intervenir, il s'y sentira obligé pour réparer une terrible injustice : étant chauve lui-même on le confond avec ces criminels !

On pouvait s'attendre à une participation plus importante de Génos, trônant fièrement sur la couverture, mais celui-ci ne semble n'être pour le moment qu'un faire-valoir. C'est bel et bien Saitama le héros et c'est lui qui règle les problèmes !
Un autre personnage interviendra en fin de tome, un ninja extrêmement rapide, laissant supposer un rôle à jouer pour la suite, mais nous n'en saurons pas plus pour le moment.

Il y a donc une évolution par rapport au premier tome dans le sens où les histoires se veulent un peu plus longues, elles ne se limitent pas à un seul et unique chapitre, mais on reste cependant dans des histoires courtes sans enjeux.

Qu'on ne s'y trompe pas, on s'amuse énormément, certains passages sont absolument mythiques, comme celui où Saitama dévoile la teneur de son terrible entraînement...l’explication en elle même est totalement délirante, mais la réaction de ceux qui entendent ce lourd secret est absolument hilarante !
Mais cette seule recette ne saurait suffire sur le long terme, on pourrait presque déjà ressentir les limites du concept, d'autres titres comiques l'ont démontré, cela s’essouffle vite sans enjeux et sans renouvellement ! Ils viendront sans doute des personnages introduits, mais on est curieux de voir comment cela va évoluer…

Un bon tome, très efficace, mais...et ensuite ?


Critique 3


Après avoir dégommé les uns après les autres les ennemis venus lui chercher des noises, Saitama, aidé de Genos, apprend de la bouche de Cyborgorilla que le commanditaire de cette attaque est l'inquiétant professeur à la tête de la Maison de l'Evolution, un génie sans pareil au passé incroyable, ayant accompli des choses folles comme un rajeunissement de sa personne et des clones, et souhaitant amener l'être humain à un nouveau degré d'évolution... mais tout ça, en fait, on s'en fout. Maintenant que Saitama connaît l'identité de l'ennemi, il va juste aller lui ravaler la façade, quitte à devoir d'abord en découdre avec Scaravageur, l'ultime forme de vie humaine artificielle mise au point par le professeur aussi imposant qu'il est moche.
Et une fois cette affaire réglée, c'est à un autre problème que se confronte notre One-Punch Man : le gang des chauves sourires, dont la force démultipliée par leurs armures volées n'a d'égale que l'idiotie de leurs motivations. Saitama pense d'abord ne pas se mêler de cette affaire, jusqu'à l'instant où il y est contraint, nourrir par une rancune toute personnelle... et débile, ça va de soi.

Deux nouveaux affrontements, pour un schéma qui, dans ce deuxième volume, n'évolue pas spécialement par rapport au premier tome. Que ce soit avec ou sans Genos, Saitama part se confronter à de nouveaux adversaires, et dans l'immédiat il ne faut pas en attendre plus, One et Yusuke Murata se contentant clairement des bases posées posées précédemment. Y a-t-il de quoi être déçu ? Hé bien, si l'on a aimé le premier volume, non, car la recette reste diablement efficace dans le fun qu'elle propose !
En effet, l'humour reste omniprésent, et parvient facilement à se renouveler grâce à des gags diversifiés et capables de débarquer à tout moment, à l'image du tout premier gag du volume porté par le je-m'en-foutisme total de Saitama concernant le parcours pourtant impressionnant de son ennemi. Par la suite, c'est la déferlante, entre les jeux de mots sur les noms (Mante le joli, chapeau), d'autres noms simplement crétins et qui n'en imposent pas du tout (Roulette Rider !), quelques petites piques bien trouvées (envers l'art moderne, par exemple), nombre de répliques de Saitama délicieusement cyniques ou décalées (en tête, celle qu'il sort au moment crucial face à Scaravageur), les dégaines aussi imposantes que ridicules des ennemis Scaravageur et Tête d'enclume, les petits éléments de décor prêtant à sourire (l'ours dégommé au milieu de sentier, la superbe décoration de l'immeuble de Grisbi)... Et même quand arrive l'heure des révélations sur le secret de la puissance de Saitama, les choses finissent vite par prendre une tournure comique tant tout le monde est incrédule. Par ailleurs, pour tout ça, soulignons une nouvelle fois la qualité de la traduction française, qui s'applique vraiment à servir au mieux chaque gag de façon inspirée.
Et puis, la patte visuelle de Murata reste à nouveau un bonheur, pour toutes les raisons déjà évoquées sur le tome 1. Que ce soit pour les moments intenses ou au contraire pour les passages complètement idiots et drôles, le dessinateur sait alterner très facilement les styles, tout en offrant de grands moments de mise en scène, entre variétés des angles de vue, effets de flou, utilisation très savante des onomatopées...

Dans tout ça, le principal reproche peut concerner le rôle pour l'instant assez moindre d'un Genos peu utile dans la première partie et quasiment absent dans la deuxième. Le premier allié de Saitama a ici un peu de mal à percer, mais nous ne sommes encore qu'au début de l'oeuvre. A contrario, même si pour l'instant le schéma reste linéaire, quelques nouveaux éléments viennent doucement faire leur apparition pour éventuellement enrichir la suite, à commencer par la découverte de l'almanach des superhéros, et l'apparition d'une sorte de rival en la personne de Sonic le Foudroyant, que les auteurs s'appliquent beaucoup à introduire dans la deuxième partie du tome.

Une fois l'effet de surprise du premier volume passé, One-Punch Man se maintient très bien grâce à sa déferlante d'humour et à ses visuels très souvent aux petits oignons. Il n'y a aucune raison de bouder son plaisir si l'on a aimé le premier volume, mais il est clair que l'on attend désormais de voir l'univers s'enrichir de manière plus conséquente.


Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs