Nozokiana Vol.12 - Actualité manga

Nozokiana Vol.12 : Critiques

Nozokiana

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 19 Mai 2015

Lancé à la recherche d'Emiru qui a disparu sans laisser de traces, Tatsuhiko retrouve sa trace auprès de Saki, une ancienne amie du lycée avec laquelle la jeune femme a repris contact. Après discussion, Saki, si elle n'est pas encore disposée à dire à Tatsu où est Emiru, accepte néanmoins de lui dévoiler son douloureux passé , en le mettant toutefois en garde... Après avoir appris les plus terribles vérités sur l'adolescence d'Emiru, notre héros sera-t-il encore capable de l'aimer ?


Après un onzième volume qui préparait avec beaucoup de talent le terrain, l'heure est donc venue d'enfin découvrir les événements qui ont fait d'Emiru ce qu'elle est, au fil d'un flash-back présentant l'adolescence tourmentée de la demoiselle au sein d'une famille difficile, entre une belle-mère qui la déteste et un père qui préfère ignorer la situation. Les seuls soutiens de l'adolescente : Tsugumi, alors promise à son frère, et Tomoya, son grand frère affectueux et protecteur avec lequel elle a promis qu'ils seraient plus proches qu'un frère et une soeur...


Ce retour en arrière, il faut bien l'avouer, n'est pas exempt de défauts : il croque les révélations de façon un peu artificielle, entre un certain manque d'originalité, des personnages aux caractères assez clichés et de grosses ficelles narratives (encore une série victime d'un flash-back au narrateur omniscient : que ce soit Saki ou Emiru, toutes deux racontent certains événements auxquels elles n'ont pas assisté). Et pourtant, le tout fonctionne du tonnerre, car Wakoh Honna trouve le bon équilibre, n'étire pas ses révélations, va à l'essentiel en distillant juste ce qu'il faut de choc et d'émotion sans en faire trop... et, surtout, parvient habilement à expliquer l'évolution qu'a connue Emiru à cette époque. Tout en sachant surprendre un peu, car il faut dire qu'au vu des quelques bribes d'informations que l'on avait eues auparavant sur la relation d'Emiru avec son frère, on s'attendait à ce que celle-ci soit plus houleuse et que le problème vienne réellement d'Emiru, or ce n'est pas vraiment le cas.


C'est donc avec plaisir qu'on découvre une Emiru à des années-lumière de la fille renfermée et énigmatique qu'elle est devenue. Alors âgée de 17 ans, elle montre une joie de vivre et une curiosité qui en font une jeune fille adorable, y compris pour Tsugumi, avec laquelle elle s'entendait à merveille à l'époque, et surtout avec Tomoya, son plus grand soutien au sein d'une famille difficile, grand frère qu'elle adule. Joviale et plutôt innocente en apparence, notre Emiru n'en reste pas moins curieuse de tout et notamment du sexe, et c'est sur ces bases que l'auteur amène vite et bien les événements qui feront changer la demoiselle. Comment est né son intérêt pour le voyeurisme ? Quelle terrible découverte a fait qu'elle a soudainement perdu sa vision joviale et naïve des choses ? Tomoya est-il totalement le grand frère parfait ?


"Quand j'observe la nature, je me dis toujours que c'est en cachant des choses que nous autres, êtes humains, nous rendons la vie impossible."


Soudainement, les seuls facteurs de bonheur d'Emiru ont disparu. Un simple trou dans un mur a eu raison de sa confiance aveugle et de tout ce en quoi elle croyait. Elle qui pensait avoir tissé des liens sincères a découvert qu'il y a toujours un mur séparant les gens, un mur qui les empêche de laisser parler leur vraie personnalité. Qu'il est difficile de réellement connaître l'autre...


Et pourtant, c'est à travers un autre trou dans un autre mur qu'elle a enfin découvert un homme qui ne se voile pas, qui a toujours agi sincèrement et en qui l'on peut faire confiance. Tandis que le flash-back s'achève à la moitié du tome et que l'on appréciera toute la symbolique que l'auteur a su glisser dans sa série autour du mur et du trou, on assiste à des retrouvailles fortes où chacun des deux concernés semble enfin apte à assumer ce qu'il ressent et à briser son masque. Tout est prêt pour le final, pour un dernier face-à-face qui promet d'être particulièrement intense dans l'ultime volume.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs