Nisekoi - Amours, mensonges et yakuzas! Vol.23 : Critiques Un jour, peut-être...

Le rencard que Chitoge a préparé pour remonter le moral de Raku tourne mal, et les deux tourtereaux factices se séparent, fâchés. Mais comme si le destin leur jouait un tour, ils ne cessent de se croiser ! Si elle les exaspère d’abord, la situation finit par les amuser, ramenant la paix dans le pseudo-couple. Et si c’était l’occasion pour Raku de faire le point sur les sentiments qui l’habitent ?

Après ce volume, il ne restera plus que deux tomes à la série pour s’achever. Et clairement, Naoshi Komi nous fait ici comprendre qu’il entre dans la dernière phase de son récit puisque l’heure est venue de faire le point sur les sentiments des différents personnages. L’opus prend une forme tout à fait classique, elle enchaîne les histoires et les situations sur l’entourage de Raku et Chitoge, mais les ambitions de chaque récit sont différentes puisque l’auteur commence à faire un bilan de ses principaux personnages, surtout féminins. En fait, le volume entier se consacre à ce bilan tant chaque protagoniste des différentes histoires est amené à faire le point sur lui-même, sans qu’aucun retour en arrière soit possible.

La première étape de ce bilan, c’est bien Raku. A si peu de chapitres de la fin de la série, il était temps de faire évoluer le personnage et, enfin, ce développement arrive, et le mangaka le développe d’excellente manière ! Une étape cruciale est donc franchie dans la série, aussi la dispute entre Chitoge et Raku avait pour simple but de permettre au héros de faire sa propre introspection, et celle-ci s’avère véritablement touchante. Oui, Raku arrête de tourner autour du pot et admet ce qu’il ressent et à ce titre, la dynamique entre lui et sa fausse petite-amie n’aura jamais été aussi efficace. Alors, le lecteur en vient à regretter que le couple soit factice, car tous deux n’auront jamais été si bien ensemble que maintenant. Si la fin de la série semble imprévisible, Naoshi Komi ouvre clairement la porte à cette romance en guise de point final… mais tout peut encore évoluer.

Tout en ce qui concerne Onodera bien sûr, mais le tome ne lui est pas consacré. Les récits qui suivent ciblent suivent Haru, la petite-sœur du premier amour du héros, et Tsugumi, fidèle garde du corps de Chitoge. Classique sur la forme, ces courts arcs permettent d’apporter une autre dimension aux deux demoiselles, de les faire aller de l’avant amoureusement et ainsi apporter une conclusion à leurs situations respectives. Ces finalités sont finalement assez convenues puisque les deux jeunes filles ne constituaient clairement pas les principaux intérêts romantiques de la série, mais plutôt que les laisser en plan jusqu’à la fin, du point de vue du développement de personnage, le mangaka leur accorde leur petit moment de gloire dans la série. On apprécie donc qu’elles ne soient pas laissées pour compte, tout en sachant que Haru et Tsugumi auront aussi énormément évolué sur le plan humain, passant de personnages capricieux et un poil antipathique à personnalités avec un réel relief.

A l’approche de la fin de Nisekoi, les intrigues se bouclent donc tour à tour. Ce vingt-troisième tome constitue un cap pour la série, le volume prend alors le temps de traiter différents enjeux amoureux, de manière classique certes, mais permettra peut-être de créer une fin sans aucune incertitude. Néanmoins, s’il y a bien un point dont on attend un traitement, c’est l’histoire de la promesse qui est écartée du récit depuis un moment déjà…