Naruto Vol.67 : Critiques

Rien ne va plus ! Alors que les anciens Hokages sont réunis, que les cinq kages se rassemblent, et que les ennemis d'hier se réunissent autour d'une cause commune, la victoire semble acquise, mais au contraire c'est la déroute qui se profile : Obito est devenu le réceptacle de Jubi et plus rien ne semble pouvoir l’arrêter !
Il faudra toute la détermination de Naruto, aidé de son père, revenu d'entre les morts, pour espérer vaincre...mais au prix de lourds sacrifices !

L'auteur a fini de se disperser, désormais toute son attention n'est centrée que sur un seul combat, mais pas n'importe lequel, puisque tous les personnages encore en vie affrontent celui qui est désormais l'égal de l'ermite Rikudo, celui dont on nous parle depuis si longtemps, et dont on va enfin découvrir l'étendue des pouvoirs.
A ce stade l'auteur perd toutes notions de mesures et en fait des tonnes, la puissance des personnages n'a plus rien d'humaine et Obito devient l'égal d'un Dieu.
On pourrait alors se dire que Kishimoto en fait trop, mais cela passe plutôt bien, même si la différence de puissance entre tous les protagonistes est parfois mal géré, ici les choses n'ont pas été faites au hasard, tout nous a conduit jusque là, et en toute logique on devait s'attendre à une lutte final dantesque !

Ce qui déçoit quelque peu c'est le traitement réservé au quatrième Hokage, le père de Naruto, même le second lui fait remarquer. On attendait mieux de sa part, de celui qu'on nomme l'éclair jaune et qui a laissé son empreinte dans toute la série.
Il est alors amusant de faire un comparatif entre tous les personnages, et il semble que les premières générations possèdent des pouvoirs quasi inhumains et que plus on se rapproche de celle de nos héros et moins ils sont impressionnants, il suffit de voir la différence entre le premier Hokage et les cinq kages qui même réunis sont bien loin d'un tel niveau.
L'auteur semble accorder énormément d'importance au passé et à trop vouloir iconiser certains personnages il creuse un fossé qui vient décrédibiliser nombre de personnages, Tsunade en tête.

Mais ce n'est pas l'essentiel de ce tome, l'essentiel est qu'on assiste enfin à une alliance improbable entre le père et le fils, entre Minato et Naruto, entre l'ancienne génération et la nouvelle… Et même si on pourrait reprocher à l'auteur qu'elle ne tient pas toutes ses promesses, il s'en dégage une certaine émotion ainsi qu'une grande force symbolique.

Cela reste un bon tome, où l'humour n'est pas oublié, mais l'auteur reste trop longtemps sur la limite du « too much » et on espère qu'il ne la franchisse pas…