My number one Vol.1 - Actualité manga
My number one Vol.1 - Manga

My number one Vol.1 : Critiques

Dakaretai otoko ichii ni odosarete imasu

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 02 Octobre 2017

Critique 2


Takato Saijô est un acteur célèbre et surtout l’homme le plus prisé par les femmes. Du moins, ce fût le cas pendant cinq années consécutives en étant le numéro un du top des « hommes avec lesquels les femmes ont envie de coucher ». Or cette année, il a été recalé à la deuxième place à cause d’un nouvel acteur, Junta Azumaya. Si encore, il avait de l’expérience, Takato accepterait cette défaite. Mais, Junta n’est dans le métier que depuis seulement trois ans. Takato est amer et lors d’une soirée, boit plus que de raison et dit tout ce qu’il pense à Junta…


Hashigo Sakurabi est déjà connue pour son autre titre « Mes habitudes avec mon petit ami ».  Le style de l’auteur peut être un peu brusque. En effet, elle aime mettre dans ses œuvres des sévices sexuels, viols ou sadisme… « Number one » n’échappe pas à la règle et dès le départ, nous sommes mis dans le bain avec un viol. Cette fascination qu’ont certains auteurs yaois sur le viol et la violence que cela engendre sur le partenaire est déconcertante. Ce passage gâche le début de ce titre qui pourtant à de très bons éléments. En effet, Takato et Junta ont deux caractères complètement opposés. Takato se montre toujours sûr de lui de par son expérience dans le métier d’acteur et surtout son professionnalisme. Il dégage naturellement du charisme. A la différence de Junta, qui est moins sûr de lui de fait de son manque d’expérience. Mais tout cela s’inverse quand ils se retrouvent tous les deux durant leurs ébats. En effet, contrairement à ce qu’on aurait pu penser, c’est Takato le uke. Junta dévoile toute la nature de sa personnalité dans des ébats torrides et violents. L’auteur arrive malgré tout à nous convaincre, car la rivalité entre les deux personnages devient très vite adorable et Junta, même s’il a un côté sadique, a une autre facette très attachante. D’autres histoires viennent également étoffer ce premier volume. Dans « Lost God », un Dieu est envoyé sur terre suite à ses comportements frivoles. S’il veut retrouver ses pouvoirs et revenir chez lui, il doit obtenir l’amour de la première personne rencontrée. C’est là qu’il tombera sur un humain et ce fameux Dieu fera tout pour arriver à ce qu’il lui offre son amour. Une histoire sympathique et surtout très amusante avec un beau retournement de situation à la fin. Ensuite dans « Lover Thief », le viol est de nouveau à l’honneur. Yûya et Takahara sont deux lycéens qui sortent ensemble. Mais un jour, Takahara tombe sur le meilleur ami de Yûya et ce dernier décide de le violer pour voler le bien précieux de Yûya. Et pour finir, avec « Sado Switch » nous retombons dans le même univers et style de « My Number 1 » où un jeune acteur rencontre un acteur expérimenté et bien sûr très vite cela tournera dans des ébats très torrides.


Les graphismes sont quant à eux très détaillés et bien maîtrisés. Même si les personnages sont nombreux ils ont tous un style physique différent. Les visages et les corps sont bien proportionnés. Et les scènes érotiques sont bien détaillées.  L’édition est également de bonne qualité.


Si les viols et les abus sexuels n’étaient pas utilisés à tout va, ce premier volume nous aurait convaincus. Malheureusement les travers de l’auteur ternissent l’ambiance du titre. Les fans adeptes du genre trouveront leur compte ainsi que ceux aimant les scènes érotiques torrides. 


Critique 1


Une nouvelle licence ! Toujours très attendu, cet évènement dans le catalogue de Taïfu est très souvent porteur de bonnes surprises. Si Kuroneko déçoit un peu à force, d’autres séries se sont révélées étonnamment prometteuses. My number one raconte très simplement l’histoire d’une star débutante prenant la place très convoitée d’acteur avec qui les femmes veulent le plus coucher à un acteur de longue date qui tenait cette distinction depuis cinq ans. Junta Azumaya est en effet un tout nouvel artiste, que l’on surnommera rapidement « l’ange » tant son sourire peut paraître apaisant et sincère. Lorsqu’il détrône Takato et son charme ténébreux, discret et posé à l’aide de son sourire innocent, Takato le vit relativement mal. Ce dernier va donc aller boire pour oublier, jusqu’à ce qu’il regrette cette décision quand Azumaya le fait chanter. Il montrera la vidéo édifiante de sa conduite d’homme ivre à tout le monde, du moins c’est ce que pense Takato. Azumaya saute alors sur l’occasion et, quand son sempai et idole lui demande ce qu’il veut en échange, il répond « coucher avec vous ». Takato n’a pas d’autre choix que de se donner à lui pour préserver sa réputation et sa renommée. Problème, il n’en a pas du tout envie !

En tant que lectrice j’ai, de manière générale, un gros a priori sur les viols dans les yaois / boy’s love. Je les accepte quand ils sont bien traités, je les lis avec plaisir lorsqu’ils servent l’histoire et la psychologie des personnages. Mais la plupart du temps, je les oublie juste pour ne pas détester le manga. Problème, ce n’est pas toujours possible. Ici j’avoue que j’ai du mal, et c’est un souci récurrent dans tout le manga, à passer au-dessus des protestations claires de Takato. Pire, ce dernier va même jusqu’à implorer et le menacer d’appeler la police, mais y renonce puisqu’il n’ose pas avouer s’être fait violer par un homme. Premier souci, le fait de décrédibiliser le viol sur les hommes. Second problème, l’attitude pas vraiment angélique d’ Azumaya qui lui répond à peu près « d’accord, mais tu iras te plaindre quand j’aurais terminé ». La seule occasion pour voir ce genre de réplique sur écran serait dans un épisode d’Esprits criminels ou de N.Y unité spéciale avec un violeur psychopathe aux commandes. Difficile, donc, d’éprouver la moindre sympathie pour ce héros qui n’a absolument aucun respect pour son partenaire qu’il dit aimer. La relation part donc sur un viol, clairement identifié, et un Takato qui finalement va s’en accommoder et râler par la suite « juste pour le plaisir », puisque cet état de fait se reproduit par la suite. Peut-être que je m’attarde trop là-dessus, mais il me semble tellement important d’identifier ce genre de comportements malheureusement banalisés dans des fictions comme le manga. Je me suis personnellement sentie mal à l’aise durant la première scène de viol entre Takato et Azumaya tant ce dernier n’avait aucun respect pour Takato.

Une fois le traumatisme passé, on comprend rapidement le titre du manga puisque Azumaya souhaite être le premier dans le cœur de Takato plus que dans les sondages. Le décalage entre les deux personnalités de « l’ange » est vaguement amusant et l’auteur réussit à surfer sur une vague d’auto dérision, sur quelques détails. Malheureusement pas assez, et le début du manga suffit à nous faire faire la grimace. Une déconvenue à peine effacée par les histoires annexes qui nous présentent d’autres personnages, dont un pour une fois amusant et original threesome dans un milieu lycéen qui fonctionne plutôt bien si l’on oublie cette histoire de consentement allégrement piétiné. Au niveau des graphismes, on remarque quelques soucis de proportions notamment dans les visages et les expressions lorsque les personnages ne sont pas de face. Toutefois, la précision dans les scènes de sexe ravira les lecteurs puisque d’une manière générale celles-ci sont plutôt bien dessinées. On identifie bien les personnages malgré le style assez classique dans le yaoi. Rien à redire sur l’édition, comme à l’ordinaire soignée.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Einah

9 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs