My Hero Academia Vol.2 - Actualité manga
My Hero Academia Vol.2 - Manga

My Hero Academia Vol.2 : Critiques Déchaîne-toi, maudit Nerd !

My Hero Academia

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 24 Août 2016

Critique 4


Les cours un peu particuliers se poursuivent dans l’enceinte de la fameuse école de super-héros. Après les sévérités d’Eraserhead, voici donc, Monsieur le Professeur All Might – Le Magnifique – qui s’en vient donner la leçon. Les élèves s’affrontent par équipes de deux dans le cadre de missions fictives. Aussi l’on retrouvera bien évidemment Deku face à Katchan. Si tout cela tourne un peu au vinaigre et ne manque pas de maintenir le lecteur en haleine, un événement plus troublant encore viendra semer la zizanie : un groupe de super-vilains s’en prend aux élèves ; le professeur Eraserhead lui-même semble dépasser en dépit de toute sa puissance…

Mais pourquoi le légendaire All Might – le numéro un de tous les super-héros, l’unique, l’invaincu – s’embarrasse-t-il à venir faire l’éducation à ces petits héros en herbe ? On le sait, celui-ci a récemment entamé la transmission de son pouvoir au profit du jeune Deku, afin d’en faire son digne successeur. Cependant, pour quelle raison venir enseigner en cette école ? Un début de réponse ici donc sur ce point dans le cadre d’une conversation à la fois grave et drôle entre All Might et Monsieur le Proviseur de l’école.

Ainsi, le lecteur aura droit à un affrontement direct, et plutôt physique, entre Deka au cœur pur et Katchan l’excité de service. Le brun contre le blond. D’ailleurs, si celui-ci est blond à l’extérieur, il l’est malheureusement aussi à l’intérieur… L’auteur semble avoir souhaité le stéréotyper de la sorte : l’adolescent agité esclave de ses pulsions, à l’éthique étriquée et dont l’ego ne pouvait que lui servir d’œillères : ce qui le rend inintéressant en plus d’être agaçant : un personnage récurrent : vu et revu dans les shonens contemporains. Il sera regretté que l’auteur ait cédé à cette facilité de mauvais goût. Pour le reste, l’escarmouche entre les deux collégiens se veut classique, voire ordinaire, mais l’action est assez bien mise en scène par Kohei Horikoshi, même si elle souffrira parfois de son manque de clarté ; et, quand bien même, la rivalité exacerbée entre les deux adolescents paraîtra quelque peu disproportionnée.

Ce deuxième tome est aussi celui d’un bal costumé : les petit-héros en apprentissage enfilent pour l’occasion leur tenue de boulot… leur bleu-de-travail. Si les personnalités de certains personnages sont parfois très – trop – stéréotypées, en revanche, sur la forme, l’on ne pourra que constater tout le soin apporté par l’auteur quant à leur design : ce qui s’inscrit dans une prestation graphique générale plutôt originale, très plaisante et pleine de fraîcheur en sus d’êtres dynamiques dans son style : le dessin de Kohei Horikoshi se veut un atout manifeste quant à la qualité de ce titre.

Enfin, en plein cœur de l’ouvrage surgit une bien sombre menace : place à un super-vilain vraiment intriguant au cachet fort bien trouvé : lui, dont le visage est dissimulé au derrière de ses multiples mains démembrées. C’est sans doute ce personnage qui retiendra ici le plus l’intérêt du lecteur. Néanmoins, ce méchant Monsieur qui apparaît tel un cheveu douteux sur la surface de la soupe crémeuse, sans que l’on ne sache quoi que ce soit sur lui et sans aucune attache à une intrigue particulière laissera un goût particulier en bouche, à moins que l’auteur ne corrige cela lors du prochain ouvrage.

Aventure aux confins du monde super-héros contemporain ; synthèse moderne des codes shonen ; cristallisation stagnante de ses prédécesseurs : My Hero Academia se veut à ce stade une œuvre tout autant classique que maîtrisée, où la forme ultra-léchée prend le pas sur un fond qui ne demande qu’à être découvert. En tous les cas, le fabuleux All Might apparaîtra d’ores et déjà sans doute, et sans guère de mal, comme l’un des plus éminents personnages de shonen jamais conceptualisé. La dernière double page de ce tome restera marquée au fer brûlant dans les méninges du lecteur ; ne serait-ce que pour quelques heures…

Critique 3


Ça y est, Izuku est enfin admis au lycée de ses rêves et peut désormais tendre à l'avenir qu'il a toujours souhaité : celui d'être un super héros ! Mais le travail ne fait que commencer et il lui faudra passer bien des épreuves avant de devenir comme ses plus grands idoles. C'est ainsi que commencent les cours pour devenir un grand super héros !

Fini les devoirs de mathématiques et autre matière ennuyante, un héros n'a pas besoin de ça et c'est pourquoi à Yuei les élèves assistent à des cours qui mettent les élèves en situation. Pour ce premier exercice, notre nouvelle promo va devoir jouer à une sorte de chasse à l'homme en équipe où deux super héros combattent deux élèves désignés comme super vilains. Si Izuku se retrouve en compagnie de son amie Ochaco, la chance ne lui sourira pas plus puisqu'il va devoir se battre en duel avec Katsuki et Tenya ! Et si le but de l'épreuve est soit de mettre au tapis son adversaire ou atteindre/ protéger une fausse bombe dans le bâtiment selon l'équipe, il semblerait que Katsuki prenne beaucoup trop ce cours au sérieux...
Pour cette première partie du tome, nous sommes donc avec une phase assez connue des shonens du genre qui se passent dans une école spéciale : on ne manquera pas d'ailleurs de penser à Naruto avec les examens de ninja. Mais ce qui fait la qualité de cette épreuve ici est le développement du personnage de Katsuki, on en apprend davantage sur le personnage ainsi que sur sa relation avec Izuku. Si l'épreuve en soi passe donc au second plan, les deux élèves se livrent un véritable duel personnel  et il est vraiment intéressant de voir évoluer leur relation de cette manière. Par ce fait Izuku prend de l'ampleur et parvient même à surprendre le lecteur par son caractère et aussi par sa capacité à se servir de ses adversaires et du contexte pour se battre.
Certains pourraient craindre que l'on ait à nouveau dans le paysage du manga un duo de personnages rivaux à l'instar de Naruto et Sasuke, mais il n'en est rien, car si Katsuki ne supporte pas Izuku, ce dernier lui l'admire et aimerait bien au fond qu'ils deviennent vraiment amis.

Après quelques passages où l'humour fait mouche et donne davantage de vie au récit en rendant les personnages encore plus attachants, on passe au cours suivant. Lors de celui-ci, nos héros sont face à une épreuve de sauvetage, ils doivent donc apprendre à se servir de leur pouvoir pour leur réel métier : sauver des vies. Tempêtes, glissements de terrain, incendies, tout est là pour donner un contexte de choix. Mais malheureusement, il semblerait que certaines personnes mal intentionnées rôdent autour du lycée Yuei, avec peut-être une idée malfaisante en tête...
Et c'est donc ici que l'auteur nous montre son talent de narration en nous surprenant complètement ! Les choses ne se passent absolument pas comme le lecteur l'attend et dans cette seconde partie c'est toute une ribambelle de personnages qui sont mis en avant, nous dévoilant ainsi de nombreux pouvoirs et rajoutant encore plus de poigne au récit. On rapprochera encore une fois le titre à Naruto pour le fait que bien qu'Izuku soit le personnage principal, les autres élèves ont eux aussi leur importance et on sent très bien qu'on va les voir évoluer eux aussi petit à petit. Les pouvoirs s'avèrent relativement intéressants dans cette série, car ils ont chacun une certaine faiblesse. Par exemple un des élèves maîtrise la foudre, mais il lui est difficile de conduire ses éclairs, ce qui peut donc être dangereux s'il travaille en équipe. L'univers de My Hero Academia se complexifie et devient ainsi réfléchi et unique en son genre.

Au final, on remerciera l'auteur de ne pas rester cantonné à des bases désormais bien trop classiques, mais en les détournant de manière intelligente pour nous offrir un récit qui nous captive de la première à la dernière page. Pour l'instant ça devient de plus en plus intéressant, pourvu que ça dure !


Critique 2


Ça y est, Izuku a enfin réussi à intégrer Yuei, la légendaire école de super héros, son rêve est en passe de se réaliser, mais il va devoir faire énormément d'efforts, ne serait-ce que pour maîtriser ses nouveaux pouvoirs.
Pour cela il va bénéficier de l'aide de son idole, le puissant All Might, mais également de l'aide de ses nouveaux camarades. Mais au détour d'un cours un peu particulier, sous forme d’entraînement aux combats, la rivalité entre lui et Katsuki va s'en trouver exacerbée…
Mais une incroyable menace pèse sur le lycée, et il est bien possible que notre héros n'ait pas le temps de terminer sa formation...

Comme tout lycée qui se respecte, Yuei dispense de nombreux cours et c'est dans ce quotidien un peu particulier qu'on va suivre Izuku, mais également ses camarades. Et déjà un cap était franchi à la fin du premier opus, avec nos jeunes élèves qui revêtent leurs costumes, l'auteur marquant ainsi le changement de statut : ils ne sont plus uniquement des élèves, ils sont aussi et surtout des héros en devenir, et ils doivent donc se comporter comme tel !

Outre la présentation des costumes, le tome s'ouvre sur une séquence d’entraînement opposant les élèves entre eux : c'est l'occasion de présenter un peu plus certains des camarades de classe de Izuku qu'on n'avait pas vu jusqu'à maintenant ; et on devine déjà le potentiel de certains ; mais c'est surtout l'occasion pour l'auteur d'insister fortement sur la rivalité grandissante opposant notre héros à celui qui s'acharne sur lui depuis des années : Katsuki !
Ce n'est pas très original dans un shonen de retrouver une rivalité entre deux protagonistes, c'est même pour ainsi dire la norme, mais ici l'auteur va plus loin en nous montrant un Katsuki particulièrement borderline, se laissant envahir par la colère, la rage même et mettant la vie des autres élèves en danger, au point d'être à deux doigts de faire intervenir All Might pour l’arrêter.
A ce moment-là on repense alors au commentaire de Kishimoto disant que My Hero Academia est le successeur de Naruto...et on imagine déjà Katsuki passer du côté obscur, se laisser envahir par sa rage et son agressivité qu'il a bien du mal à cacher, pour devenir un nouveau « Sasuke »… Wait and see…

Suite à un chapitre plus léger et totalement délirant, pour élire les délégués de classe, on assiste alors à un troisième cours qui s'annonce lui aussi riche en surprises...et là l'auteur nous prend totalement à contre-pied en nous faisant déjà rentrer dans le vif du sujet, les choses sérieuses commençant avec l'apparition de super vilains venus éliminer le symbole de la paix, à savoir All Might !
Vu la tournure que prenait le titre, on pensait qu'on allait suivre la formation de ces jeunes héros encore quelque temps, on ne s'attendait pas forcément à entamer des choses aussi sérieuses, voire graves, si tôt ! Et quelque part c'est là le coup de génie de l'auteur qui nous bouscule un peu.
Dans cette phase, les élèves sont dispersés, permettant de poursuivre la présentation de certains d'entre eux, mais aussi et surtout de leurs pouvoirs. Les personnalités commencent à émerger et on devine tout le potentiel de certains, voir carrément l'importance qu'ils prendront à l'avenir dans la série.
Si sur la forme, le fait de disperser les personnages et de nous proposer plusieurs lieux d'affrontements n'a rien d'original, sur le fond cela permet à l'auteur de mettre en avant ses personnages jusque là en retrait et ainsi de gagner du temps sur la présentation...et quoi qu'on en dise, original ou pas, cela reste toujours très efficace lorsque c'est bien mené, ce qui est le cas ici !

En comparaison du premier tome, le ton change déjà radicalement, et très vite on perd ce ton léger et amusant pour entamer quelque chose de grave, car même si ce n'est pas encore le cas, on s'attend très tôt au sacrifice de certains personnages afin de planter la trame et le ton du titre.

Le trait de l'auteur fait encore des petites merveilles : outre sa mise en scène diablement efficace et dynamique, il parvient à donner vie à des personnages au design remarquables, que ce soit les jeunes apprentis dans leurs nouveaux costumes, ou les super vilains débarquant en fin de tome qu'il parvient à rendre véritablement inquiétants...chapeau bas !

Avec ce second tome, l'introduction est bel et bien terminée et on est immédiatement rentré dans le vif du sujet. Le ton évolue et la série ne s'en trouve qu'encore plus stimulante…
On comprend d'ores et déjà pourquoi ce titre a remporté un tel succès au Japon !


Critique 1


Les nouvelles recrues du lycée Yûei se rapprochent de leur rêve, celui de devenir des super-héros ! Ainsi, les voilà invités à porter un costume imaginé par leurs soins, mais devant s’accommoder à leurs alters… Aussi, le nouveau cours de la formation est bien différent des précédents : les élèves font former des binômes qui joueront les rôles de héros ou de méchants selon un tirage au sort. Le but est évident, confronter un binôme d’un camp à un autre pour placer les élèves en situation de combat réel et voir la situation sous plusieurs angles. Le hasard est bien cruel envers notre cher Izuku, car en plus de participer à la première mission, il est confronté à Katsuki, le bourreau de son enfance dont l’alter est surpuissant…

Avec ce second opus, nous pouvons avoir une vision de ce que seront les cours au lycée Yûei après l’excellente introduction du premier volume. Et encore une fois, l’équilibre développé par le mangaka est excellent puisque ce dernier aborde là aussi de nombreux éléments classiques du manga de combat, mais de manière maîtrisée, tout en apportant quelques pointes d’innovation de temps à autre.

Difficile de ne pas retenir l’épreuve des binômes dans la première partie du volume, une très bonne idée pour présenter de manière détournée des confrontations entre équipes, bien que ce soit avant tout un prétexte pour déjà opposer Izuku à son rival de toujours, Katsuki. En observant le combat de manière superficielle, on pourrait penser que l’affrontement est simpliste, mais il n’en est rien. Kohei Horikoshi, en développant une banale rivalité, réussit à nous surprendre et à nous époustoufler par bien des points, à commencer l’écriture de Katsuki dont le sale caractère est développé de telle sorte à le rendre prétentieux sur le plan humain, le rendant alors plus complexe que le simple rival grincheux de base.
A côté de ça, le duel est rendu intense sans que l’auteur ait besoin de recourir à des power-up ou autres ficelles trop classiques : la nullité d’Izuku est utilisée d’excellente manière et le coup de crayon du mangaka doté d’un dynamisme déjà de haut niveau, permettant de rendre la première partie de tome vive et surprenante. Il faut avouer qu’on n’en demandait pas tant sachant que nous n’en sommes qu’au second tome de la série.

Avec ce volume, une des ambitions de l’auteur semble se dessiner. Ce dernier ne veut pas faire d’Izuku le protagoniste de shônen de base, si bien qu’il n’évolue pas tant dans ce tome et reste même souvent en arrière-plan afin de laisser la vedette à ses camarades. De nombreux élèves de la classe du héros commencent ainsi à être mis en avant, à montrer leurs pouvoirs et à les utiliser de manière extrêmement inventive. Les figurants du premier tome prennent déjà beaucoup de relief, chacun précisant ses dons et son caractère, ce qui permet à la série de se doter d’un casting particulièrement intéressant. On espère que les intentions de l’auteur subsisteront sur le long terme, car rares sont les titres capables de jongler habilement avec beaucoup de personnages…

Enfin, c’est une intrigue plus sérieuse qui semble se dessiner petit à petit. Outre l’apprentissage d’Izuku et ses amis à Yûhei, l’œuvre n’avait pas encore présenté d’adversaires. C’est désormais chose faite avec ce second opus présentant des ennemis amenant les premiers combats de la série. L’habilité de l’auteur, ici, est de multiplier les fronts et par conséquent de rendre utile chaque élève sans forcément avoir recours à Izuku ou alors de manière légère, ce qui renvoie à la force de la série que nous avons traitée précédemment. L’intensité s’allie alors à la maîtrise des combattants, rendant la fin du volume efficace à sa manière et permettant au titre d’aller au-delà de sa situation de manga scolaire surnaturel. On reste quand même curieux d’en savoir davantage par rapport aux antagonistes et savoir si l’intrigue débouchera ou non sur un arc plus conséquent… Dans tous les cas, la suite a de multiples possibilités pour rester plaisante !

Ce deuxième volume étant sorti en simultanée du premier en France, on peut établir un premier bilan de My Hero Academia, shônen attendu et déjà présenté comme le successeur spirituel de Naruto, y compris par Masashi Kishimoto lui-même. La série se présente alors comme un titre de combat classique, mais utilisant merveilleusement bien les codes du genre en plus de présenter un univers vaste. Les forces de ce second tome, c’est l’utilisation efficace des personnages, le développement de leurs psychologies ou de leurs pouvoirs, amenant des moments bien rythmés sans avoir recours systématiquement au héros, sans oublier le trait de Kohei Horikoshi bluffant sur la première partie de l’opus. My Hero Academia a déjà toute notre confiance et à en croire ces deux volets, le titre n’a pas usurpé sa réputation !


Critique 4 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Erkael

18 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Kiraa7

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs