Mobile Suit Gundam - The origin (Pika) Vol.22 : Critiques

Les forces de la Fédération atteignent la base d’A Baoa Qu, forteresse spatiale Zeon qui sera le terrain de la bataille finale entre les deux camps. Par leur unité, Gihren et Kycilia Zabi parviennent à prendre le dessus sur l’ennemi, mais le fantôme des crimes des Zabi et leurs complots despotiques sont sur le point de faire pencher la balance en faveur de la Fédération…

L’arc final du Rayonnement Cosmique entre dans sa deuxième étape avec cet avant-dernier tome, un volume qui marque l’entrée de pleins pieds dans la bataille finale, celle d’A Baoa Qu, bien connue de ceux qui ont visionné les trois films adaptant la série originale.

Et cette bataille finale brille d’intensité par ses multiples fronts. En un seul tome, Yoshikazu Yasuhiko parvient à raconter de nombreux événements, dont certains inédits aux films et qui ont pourtant un rôle charnière dans l’histoire de la chute de la dynastie Zabi. Ainsi, l’intrigue ne se concentre pas tant que les séquences d’action et les batailles entre mobile suits, mais bien que les différents complots et micro-révolutions qui ont lieu au sein des flottes Zeon, à travers quelques rebondissements bien amenés. L’opposition entre Gihren et Kycilia prend donc un tournant majeur tandis que Seila, alias Altecia Som Deikun, gagne un véritable rôle dans cette lutte de pouvoir, non sans écho avec la vengeance de Char Aznable. S’il est bavard entre deux séquences montrant une bataille destructrice et meurtrière, le tome se révèle donc passionnant tant il amène la situation politique de la première œuvre Gundam vers son verdict final, jouant impeccablement avec l’évolution du contexte qui a eu lieu durant les vingt-et-un opus précédents.

Mais après le dramatique combat qui a auparavant coûté la vie à Lalah Sun, impossible de ne pas revenir vers la rivalité entre Amuro Ray et Char Aznable pour un ultime combat. Et c’est jugement un duel époustouflant qui se déroule sous nos yeux, le récit exploitant tout aussi bien les prouesses des machines que les pouvoirs psychiques de deux New-Types qui se sont pleinement éveillés. Au-delà de cette bataille déchirante où chaque soldat garde l’amertume de la perte de la femme qu’ils aimaient au fond de leur cœur, la rivalité entre les deux protagonistes atteint un certain cap : le duel ne vire pas dans l’excès dramatique, au contraire puisqu’il dépeint une opposition respectable entre deux personnages qui, dans un autre contexte, auraient pu être de redoutables compagnons d’armes, un élément que Z Gundam ne manquera pas d’exploiter…

L’avant-dernier tome de Gundam – The Origin est donc aussi captivant que brillant de maîtrise. La bataille finale dirige ainsi la trame des Zabi vers sa conclusion, Amuro et Char livrent leur combat final (en ce qui concerne ce premier segment du Siècle Universel), et le front mènera l’un des deux camps vers la victoire de cette guerre. Il ne reste plus qu’un tome afin la fin de l’œuvre, un volume qui s’annonce déjà magistral et riche en rebondissements.