Mobile Suit Gundam - The origin (Pika) Vol.20 : Critiques

La Fédération est inarrêtable dans son ascension. Les forces terriennes assiègent ainsi la forteresse spatiale de Solomon menée par Dozle Zabi. Mais celui-ci n’est pas dupe et constate que ce n’est qu’une question de temps avant que sa base ne tombe. Souhaitant jouer les appâts afin de permettre à ses soldats de quitter le front, il prend les commandes du Big Zam, un mobile armor dont la taille et les capacités dépassent l’entendement. Aussitôt, Amuro et le lieutenant Sleggar se jettent dans le feu de l’action…

Bien que le tome porte le nom de Solomon – 2e partie, la fin de la bataille ne concerne finalement qu’un tiers du volume, un assaut final qui fait dans le spectaculaire tout en dépeignant une intensité dramatique des plus palpables. Les assidus de Gundam le savent, les derniers pas des séries de la franchise sont souvent teintés de nombreux décès, c’est dans cette optique que se déroule la finalité de l’arc Solomon, riche en adrénaline, mais qui a pour mérite de montrer un conflit militaire au sens propre du terme. Difficile de condamner le personnage qu’est Dozle Zabi, incarnation du fier guerrier prêt à tomber pour ses hommes et qui se bat jusqu’au bout pour ses convictions. Néanmoins, avec cette fin d’acte, Gundam – The Origine semble bel et bien se diriger vers son volet final.

La suite du volume ne cesse, en effet, de rappeler que la fin de la guerre est imminente. Chaque camp réfléchit à ses prochaines actions d’envergure, un aspect du tome riche en texte, mais passionnant tant Yoshikazu Yasuhiko dépeint minutieusement les stratagèmes de chaque camp. Ainsi, l’amiral Revil prouve une fois encore son charisme par sa volonté d’agir de manière tactique tandis que Gihren et Kycilia Zabi complotent doucement, montrant peu à peu leurs facettes de véritables antagonistes de la série.

Concernant les personnages, chacun est frappé par la tournure du conflit à sa façon, notamment suite à quelques événements dramatiques qui surviennent et qui contribueront à l’évolution de plus d’une figure de l’intrigue. Toutefois, c’est sur la thématique des new-types que ce volet sort du lot, ces derniers devenant maintenant omniprésents et nombre de personnages centraux montrant leurs affiliations avec cette espèce issue des spacenoïdes. Pour appuyer ce fait, l’une des scènes finales du volume vient mettre une classe tant il agit de manière subite et propose un échange direct entre Amuro et Char, une séquence jouant alors un rôle clef dans la rivalité des deux protagonistes. Entre ça et les machinations de Gihren et Kycilia qui se précisent progressivement, la fin du volume est riche en promesses, logique puisque la série se dirige vers son grand final et qu’il ne reste plus que trois volumes pour que Gundam – The Origin se termine.

On regrettera toutefois la copie imparfaite de Pika en termes d'édition, celle-ci présentant quelques coquilles ("mobil suit", fautes de frappe), et un agencement des textes maladroits, car très noirs sur des pages déjà très sombres.