Mob Psycho 100 Vol.3 - Actualité manga
Mob Psycho 100 Vol.3 - Manga

Mob Psycho 100 Vol.3 : Critiques

Mob Psycho 100

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 22 Septembre 2017

Critique 2


L'affrontement atteint son point culminant entre Teru, le chef de l'ombre du collège du Vinaigre noir qui n'hésite pas à utiliser ses pouvoirs sur les autres, et Shigeo, qui retient en lui la puissance qui lui permettrait de vaincre son adversaire. Depuis un traumatisme passé, "Mob" refuse catégoriquement de laisser parler ses pouvoirs sur autrui... mais Teru, de plus en plus, le pousse à bout, au point de réveiller en notre héros une force encore plus terrible. Une puissance inconsciente et ravageuse, que même son possesseur ne peut pas contrôler...


La dernière partie du volume 2, tout en installant des choses plus sérieuses, accentuait petit à petit une vraie tension autour du duel entre Mob et Teru, et le combat s'achève avec fracas dans un début de 3ème tome rondement mené. Bien sûr, le dessin de ONE est ce qu'il est, mais l'auteur le compense largement par un travail de mise en scène franchement efficace, où l'on ressent bien toute la tension, où il y a entre autres une utilisation habile des onomatopées (certaines ont été traduites par l'éditeur, et le résultat reste très soigné et fidèle), et où l'on ressent aisément toute la puissance incontrôlable de Mob. Ce premier affrontement d'envergure dans la série tient bien ses promesses, d'autant que ONE parvient encore à y immiscer de brèves éléments humoristiques alors que la tension est à son comble, et qu'au bout du compte on capte très bien tous les tourments d'un jeune garçon qui, dans le fond, vit très, très mal ses pouvoirs...


Mais de savoir s'il les vit mal ou non ne semble pas être la priorité des autres. Car après un tel coup d'éclat, la réputation de celui qui a anéanti le collège du Vinaigre noir monte très vite. Hormis les membres du club de culturisme qui tentent de le cacher, et la demoiselle du club de journalisme qui paraît déjà avoir quelques ambitions à son égard, personne ne sait que le mystérieux "poisons blanc" est Mob, mais nombre de personnes se mettent d'ores et déjà à sa recherche. Tenga Onigawara, dit Tenga le démon, chef du gang du collège du sel, aimerait le dénicher pour en faire le chef de l'ombre de l'établissement, de nombreux chefs de gangs d'autres collèges se montrent prêts à l'affronter, et il est également impossible de ne pas être intrigué par ce que prépare la secte du psychocasque, qui décide de faire de Mob son gourou... Alors que notre héros aimerait tant vivre normalement sans se soucier de ces pouvoirs qui sont un fléau pour lui, son entourage semble vouloir en décider autrement pour lui...


"Les hommes ne pensent qu'à utiliser les autres."


Mais dans ce tome, Mob est loin d'être le seul personnage autour duquel s'installent de nombreux enjeux, et un autre visage commence à se détacher : son propre petit frère, Ritsu. Elève modèle, ayant les meilleures notes, faisant partie du Conseil des élèves, désireux de veiller sur son grand frère, celui-ci va se retrouver impliqué dans une succession d'événements qui pourraient réveiller quelque chose en lui... Des pouvoirs ? Un désir de changer ?


Il y a d'abord l'intérêt que lui porte Kenji Mitsuura du laboratoire d'éveil en le confondant avec Shigeo, mais il y a surtout les actes enclenchés par Shinji Kamuro, le président du Conseil des élèves qui décide d'enclencher un "grand ménage" dans le collège, avec des méthodes très sournoises, et en impliquant Ritsu... Kamuro aurait pu paraître comme un simple méchant prétentieux et fourbe, si ONE ne lui offrait pas déjà un petit approfondissement, à la fois classique et efficace, où l'on découvre un collégien constamment sous la pression de ses parents et comparé à son génie de frère. Une situation qui rappelle un peu la propre situation des frères Kageyama, et où l'on ressent particulièrement qu'entre l'image que l'on renvoie à son entourage et ce que l'on est réellement, il peut y avoir un profond écart.


Une fois le début passé, le volume est plutôt calme, mais on y apprécie le soin que One apporte à la clarté de son récit qui s'enrichit beaucoup, ses petites notes d'humour qui viennent se mêler aux enjeux, voire quelques clins d'oeil graphiques (comme à Kazuo Umezu page 178). Avec ce troisième tome, Mob Psycho 100 voit s'installer de nombreuses nouvelles pistes qui promettent beaucoup pour la suite.


Critique 1


La guerre contre le collège du Vinaigre Noir a débuté quand Mob a été pris en otage, avant d'être secouru par les membres du club de culturisme. Mais Teru, chef du collège ennemi, est un possesseur de pouvoirs qui n'hésite pas à les utiliser sur autrui, dans le but d'assouvir sa domination. A l'inverse, Mob refuse d'utiliser ses dons... Pourtant, à force de provocation, Teru a réveiller quelque chose chez Mob, une colère inconsciente qui aurait dû rester enfouie...


Le tome précédent de Mob Psycho 100, en plus de lancer un arc narratif plus sérieux, faisait monter la tension de manière remarquable par l'opposition entre Mob et Teru. Si la conclusion du combat est assez courte, elle n'en est pas moins exaltante, le déclic inconscient de Mob provoquant une contre-attaque attendue mais spectaculaire ! Et si One est un dessinateur qui... a son style, sa mise en scène se montre ici efficace et son côté brouillon renforce la nervosité de l'action ! Mieux vaut ne pas énerver Mob, donc, et cette explosion de puissance n'augure que du bon pour la suite, puisqu'on se doute que d'autres adversaires se mettront sur son chemin.


La suite amorce progressivement un arc encore plus important, de manière douce mais plutôt riche en ce qui concerne le scénario. Si on retrouve certains éléments comiques propres à la série, par exemple les énergumènes du laboratoire d'éveil, plusieurs pistes sont lancées de manière à donner plus de consistances à l'intrigue, et à faire briller certains personnages. Pourquoi Mob refuse d'utiliser ses pouvoirs sur autrui ? Cet élément, anodin à première vue, a un vrai fond qui est ici traité en rapport avec Ritsu, le frère du héros, qui est même la véritable star de ce volume. Ce dernier, dans l'ombre par son absence de pouvoir, aimerait être mise en avant, expliquer alors son avancée vers le laboratoire d'éveil, un élément narratif qui apparaît comme un gag mais qui montrera de plus en plus d'importance au sein du récit.


A côté de ça, la dimension scolaire continue d'être présente et appréciable. Dans ses ambitions, Ritsu devient le centre de certaines actions, de quoi marquer l'opposition entre les deux frères tout en créant un climat qui, on le sent, sert de préparation à la suite de la série. Certains regretteront le manque de séquences nerveuses, à l'instar du début de volume, mais force est de constater que le portrait du personnage de Ritsu est assez passionnant à suivre et que le climat de légère tension qui règne rythme habilement la lecture.


Aussi, après plus de deux tomes, le style graphique de la série est devenu un ingrédient à part entière, et le côté extrêmement simpliste du coup de crayon de One continue d'apporter un second degré permanent, mais aussi un cachet certain au niveau du style, pour peu qu'on ne cherche rien de très sophistiqué.


Notons qu'à l'instar de la progression de Mob qui explose lorsqu'il a atteint les 100%, ce volume fait progressivement monter la sauce puisque ses dernières pages augurent du très bon pour la suite. L'histoire de Ritsu est vouée à être développée, aussi on reste très curieux de voir ce que la suite nous réserve. En tout cas, Mob Psycho 100 a trouvé son style, son ton et son univers, et la série est définitivement un OVNI surprenant et on ne peut plus appréciable dans le paysage actuel du shônen à pouvoirs.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs