Minimum Vol.3 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 09 Septembre 2014

La sulfureuse Catherine est recueillie par Kiyo qui ne sait pas vraiment à quel genre de demoiselle il a affaire. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il constate la soif de sexe de sa nouvelle compagne, et que celle-ci ponctue ses pauses et assimilant quelques humains en guise de déjeuner ! Le mystère s’épaissit, et Ito et Haru ne se doutent pas du danger qui les guette. Au contraire, la demoiselle à la taille variante va vite apprendre la jalousie…


Après un premier tome très décevant et un second qui commençait à remonter la pente, il se trouve que Minimum devient enfin réellement intéressant dans ce troisième opus ! L’intrigue plus sérieuse et plus sombre qui se dessinait progressivement semble s’illustrer au premier plan. La première phase de ce récit intriguant, elle passe par Catherine, apparie au tome dernier, demoiselle à la plastique de rêve, mais aussi expressive qu’un rocher. Sa particularité ? Dévorer les humains en les assimilant. Dans ce tome, c’est Kiyo, le meilleur ami d’Ito, qui devient le compagnon de la créature, presque contre son gré. Le jeune homme devient un véritable objet sexuel pour la jeune femme, mais le récit ne tombe jamais dans la pornographie gratuite. Les phases de sexes sont compréhensibles, mais la mangaka ne s’y attarde pas trop. Plus que de l’excitation, elle dépeint plutôt bien une sensation de malaise qui perdure à chaque moment consacré à Kiyo et Catherine. Et si la mangeuse d’hommes faisait du meilleur ami du héros son déjeuner ? On redoute ce qui peut arriver, et on se questionne sur la nature de la demoiselle.


A la toute fin du volume, le rythme s’accélère encore et propose une véritable confrontation entre les deux figures féminines du récit. Le chapitre joue sur le choc et si on relève encore quelques références à Video Girl Ai de Masakazu Katsura, on remarque surtout que le mystère autour de Haru et Catherine s’épaissit, et on a hâte que quelques bribes de réponses nous soient données. Question scénario, Minimum s’annonce toujours plus prometteur, on ne peut qu’espérer que le titre continue sur cette voie-là.


Ce volume 3 revient une fois encore sur la cohabitation entre Ito et Haru. Normal me direz-vous, le manga se veut une comédie sentimentale un chouia érotique, comme l’atteste la page teaser du prochain opus. Et s’il y a un tout petit peu de mieux, comme le fait que les sentiments des uns et des autres commencent déjà à être explicites, les deux héros du titre continuent de se montrer insupportables. D’une part, Ito joue encore le puceau émoustillé au moindre contact avec une demoiselle tandis que Haru, dans sa jalousie et ses caprices à répétition, ne donne pas envie qu’on s’apitoie sur son sort. Il est tout de même regrettable qu’un manga qui cherche à jouer sur les relations entre personnages gère aussi difficilement cet aspect du récit. Ou du moins, il honorerait mieux cette partie du contrat si le duo phare était moins creux et plus digeste.


Dans ce volume, le dessin de Maya Miyazaki prend davantage d’ampleur, et ce parce que l’opus insiste un peu plus sur les séquences frivoles, marquées ici par la ravissante Catherine. Si, comme nous l’avons soulevé précédemment, les actes sexuels évoquent plus le malaise que l’excitation, le coup de crayon précis et détaillé de la mangaka rendent les demoiselles agréables à regarder, tant de minois que corporellement parlant. Du côté de la patte graphique, il n’y a vraiment rien à redire, même si l’auteure a tendance à voir des grosses poitrines un peu partout.


Si le tome n’est pas excellent, il se révèle bien meilleur que les deux précédents. Parmi ses atouts, une intrigue qui décolle enfin et qui donne envie de connaître la suite, ainsi qu’un graphisme toujours aussi fin et aboutit de la part de la mangaka. Si le titre faisait un effort sur ses deux personnages principaux, alors il deviendrait vraiment très bon.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction