Megaman ZX Vol.1 : Critiques

Dans un univers futuriste, la compagnie Slither Inc. est parvenue, en une dizaine d'années, à devenir la garante de la paix en repoussant les attaques de mystérieux soldats-robots, les Maverick, et en aidant au développement du pays... Mais à quel prix ? C'est la question que s'est toujours posée Vent, jeune garçon qui a vu sa mère abattue par les ennemis dix ans plus tôt. Aujourd'hui, il vit malgré tout un quotidien insouciant aux côtés de ses amis, dont Girouette (ou "Giro" de son surnom) qui est un peu comme un grand frère pour lui et qu'il assiste parfois dans son travail.

Et c'est précisément lors d'un travail de Giro que Vent et lui doivent faire face à de mystérieux agresseurs ! C'est alors qu'un biométal, étrange cristal doté d'une volonté propre, le transforme en Megaman et lui confère des pouvoirs. Mais ces nouveaux pouvoirs attirent sur lui et ses amis de sombres menaces contre lesquelles il va devoir lutter en combinant les biométaux Z et X, pour se transformer en Megaman ZX !

Décidément, on n'arrête plus l'élargissement de l'offre des éditions nobi nobi ! Après les Classiques en Manga fin 2014 et la collection de livres-jeux Jan Ken Pon début 2015, l'éditeur nous propose de découvrir son tout premier manga d'action/aventure, qui plus est inspiré de l'un des plus célèbres héros vidéoludiques japonais : Megaman. Si le héros créé par Capcom a connu, un certain nombre d'adaptations manga au Japon, Megaman ZX est seulement la deuxième à arriver en France, après Megaman NT Warrior il y a quelques années chez Kurokawa. Et pour cette série en deux tomes, c'est le mangaka Shin Ogino qui se réapproprie l'univers des jeux en signant au passage sa toute première série.

En seulement deux tomes, inutiles de dire que le récit va vite, très vite, ce qui n'empêche pas l'auteur de parvenir à exposer clairement l'univers où se situe l'action, un pays dominé par une entreprise dont le dirigeant Serpent semble très vite avoir des objectifs plus sombres que la protection du peuple... On découvre rapidement le jeune Vent, héros au passé douloureux très vite exposé, et qui a tout pour plaire aux plus jeunes de par son côté intrépide et parfois drôle. Fonceur, il agit souvent sans réfléchir, ce qui le met parfois dans des situations très dangereuses ! Heureusement, il peut compter sur son mentor Giro, et sur les nouveaux alliés qu'il se fait après avoir récupéré la faculté de se transformer en Megaman : les Gardiens, emmenés par la mignonne Commandant Prairie et dont nous découvrirons vite le rôle. En face, une ribambelle d'ennemis se dévoile vite : les Maverick bien sûr, mais aussi et surtout le dangereux Serpent et ses acolytes ayant chacun leurs spécificités au combat (l'électricité, la glace...).

Les enfants devraient facilement comprendre la hiérarchie et l'opposition entre les personnages, d'autant que le scénario n'est, en soi, pas compliqué : on reste sur une lutte de notre superhéros et de ses compagnons contre les forces du mal... et une fois plongé dans le récit, il est difficile de décrocher, car ça s'emballe très vite ! Pas de temps morts, des affrontements rapides et rendus efficaces par un dessin simple, expressif et très dynamique, quelques climax dont un drame que nous ne dévoilerons pas ici... Ca se suit vite et bien, d'autant que les affrontements contre les sbires de Serpent ont le mérite d'être assez différents grâce aux techniques spécifiques des ennemis, et que le dessinateur sait facilement réinterpréter les looks des Mégaman des jeux sans pour autant les trahir.

Il est bon de noter que le récit peut être facilement compris par quiconque n'a jamais joué à Mégaman, et qu'aucun terme trop spécifique ne devrait ternir le plaisir des plus jeunes (les quelques mots typiques comme les biométaux étant clairement exposés).

Très classique dans son déroulement, Megaman ZX n'en propose pas moins un rythme soutenu et un parfum d'aventure palpable. Une lecture qui est évidemment à réserver aux plus jeunes... et aux fans de Megaman !

Pour son tout premier shônen d'aventure/action, nobi nobi ! a décidé de mettre les bouchées doubles en proposant une première édition pourvue d'une couverture aux superbes effets métallisés qui attire forcément l'oeil. Et à l'intérieur c'est tout aussi satisfaisant : papier bien épais, bonne qualité d'impression, sous-titrage des onomatopées travaillé, polices agréables, traduction enlevée et vivante signée par le toujours très bon Sébastien Ludmann... On appréciera également les quelques pages bonus revenant sur les personnages et les comparant brièvement à leur version jeu vidéo, le tout avec commentaires du mangaka.