Mazinger Z Vol.4 - Actualité manga
Mazinger Z Vol.4 - Manga

Mazinger Z Vol.4 : Critiques

Majingā Z

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 07 Juin 2016

Attaqué par les troupes du Baron Ashura venues s'emparer de sa création, le professeur Stroheim Heinrich, dans un ultime souffle, dévoile à sa fille Lorelai ses véritables origines, tout en lui faisant promettre une chose avant de succomber. Au-delà de l'horreur que constitue la vérité sur la naissance et la condition de la petite fille, c'est bien la fameuse promesse qui fait s'envoler le passage sur Stroheim et Lorelai dans une certaine cruauté. Car que ce soit du côté de la fillette, de Shirô ou de Kôji, les divisions et tiraillements entre différents camps ne laisseront personne indemne... Le résultat, bien que très rapide dans son final, capte très facilement l'attention par l'intacte dimension tragique qui s'en dégage. C'est aussi un moyen pour Gô Nagai de pousser encore un peu plus loin l'innovation de ses robots, puisqu'ici on a une pilote qui devient littéralement le coeur et l'âme du mécha, fusionnant avec ce géant de métal qui devient son corps.

La suite du tome, elle, est essentiellement nourrie par l'arrivée d'un nouvel ennemi, un autre sbire de Hell : le Comte Brocken, à la dégaine aussi originale qu'horrifique... et qui s'avérera encore plus fourbe qu'Ashura dans ses stratégies, ce que l'on ressent pleinement dans la dernière partie du tome où il n'hésite pas à prendre lâchement en otage des innocents, femmes et enfants, conduisant ainsi Kôji à de nouveaux tiraillements : pourra-t-il seulement se résoudre à sacrifier ces otages pour sauver le plus grand nombre ? A moins qu'il ne trouve une autre stratégie... Stratégie mise en place un peu facilement, mais efficace. Avant cela, il faut tout de même avouer que la mise en place de ce nouvel ennemi est un peu laborieuse et longuette, même si elle permet quelques instants plus légers, comme de l'humour un brin érotique comme l'apprécie l'auteur, et quelques clins d'oeil amusés à ses propres oeuvres (après Harenchi Gakuen dans le tome 3, place à Devilman ici).

Que ce soit pendant l'affaire sur Lorelai ou durant l'affrontement contre Brocken, Nagai confirme également une tendance à aller à chaque fois un peu plus loin dans les situations cruelles et tragiques, où les innocents (y compris les enfants) ne sont pas épargnés. On notera également, dans leur dégaine et leur façon de se comporter un brin totalitaire, la ressemblance de l'armée de la croix de fer de Brocken avec les soldats nazis de la 2nde Guerre Mondiale. Dans tout ça, on appréciera grandement le statut offert à Kôji, assez tiraillé et noble, et donc bien loin de l'image de bouffon idiot et pervers qu'il renverra plus tard dans la version de Goldorak conçue par Gosaku Ota.

Une lecture fort divertissante, une nouvelle fois.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs